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Artisanat du cuir

Les peaux de vache, de chèvre et de dromadaire accompagnent la vie de ce peuple, autrefois grands nomades et pasteurs. Les cordonnières passent des heures à confectionner et décorer les objets familiers. Vous pourrez trouver des coussins de cuir (qui sous la tente servent d’oreillers ou accoudoirs), des accessoires pour les fumeurs (tabatières à plusieurs poches pour y ranger tabac, briquet, cure-pipe), des porte-clefs, des étuis de poignard ou encore des sacs à main copiés sur des modèles européens, mais ornés de motifs traditionnels.

Artisanat du bois

Le bois était aussi très présent dans le quotidien des nomades. Aujourd’hui, les artisans continuent de travailler cette matière, de façon brute ou taillée finement et gravée au burin.

Vous pourrez ramener de votre voyage de jolies coupes en bois, noircies au feu et ornées de motifs géométriques. Fabriquées dans les régions de Kaédi et Boghé, les Mauritaniens y servent le zrig (boisson rafraîchissante au lait de chèvre ou de chamelle fermenté). Vous trouverez chapelets, peignes, bâtonnets du jeu « sig », loquets de portes, portes sculptées, tabourets issus de la région du fleuve, ou encore des planches coraniques (alluha). Quid des pieds de l’amsàqqab ? Ce sont de fines planches de bois très ouvragées et décoratives. L’amsàqqab servait de table-porte-bagages sous la tente, et de palanquin sur le dromadaire.

Bijoux

Les bijoux, rarement en or, sont le plus souvent en argent ou métal auxquels peut être associé le travail du bois (ébène ou faux ébène). Nombreux sont les bracelets, bagues, boucles d'oreilles, ou encore les parures en perles de coquillage. Vous aurez l'embarras du choix entre les perles fabriquées par les femmes à Kiffa et Oualata, à partir de verre d'importation. D'autres encore auront envie de se doter d'une croix berbère, comme celle portée par les Touaregs, appelée aussi Croix d’Agadez ou Croix du Sud.

Autour du thé

Le thé, comme les cinq prières, rythme la journée de tous les Mauritaniens. C’est un véritable rituel, défini par 3 « J » : jmaa, le groupe ; jmar, la braise ; jar, le temps. Il se savoure généralement en 3 verres : le premier, amer comme la vie, le deuxième, doux comme l’amour, et le dernier, suave comme la mort...

Bien qu'importé de Chine, le thé est cependant vendu dans des paquets représentant les symboles du pays (dromadaire, désert…). Pour reproduire la cérémonie du thé à votre retour de voyage, faites par exemple l'acquisition d'une petite théière en émail de couleur rouge, bleue, verte ou marron. D’autres sont finement peintes à la main. Ne manquez pas d'y associer quelques verres à thé assortis et, si vous avez plus de place, des boîtes à thé plus imposantes, en fer et peintes à la main, se trouvent dans la région du Brakna. Elles peuvent contenir à la fois théière, verres et réchaud.

Le paradis des tissus

Qui pourrait bien revenir d’un voyage en Mauritanie sans charger ses bagages de quelques pans de tissu ?! Au marché central, au marché Cinquième à Nouakchott, au marché Keyran à Nouadhibou, dans chaque ville traversée, vous trouverez des boutiques exposant voile, coton, jersey, bazin, wax... Le plus difficile sera d’arrêter votre choix !

Parmi les tissus traditionnels, le melhafa (dans ce long voile de 3,50 m sur 1,60 m, les Mauritaniennes s’enroulent de la tête aux pieds pour se protéger du soleil, du vent et de la chaleur, melhfa signifiant « couvrir » en arabe). Emblème de l’élégance, il se décline en un panel de couleurs et de motifs et peut être assorti aux chaussures, sacs et bijoux. Ceux teints à la main, surtout l’indigo, sont portés les jours de fête.

Vient ensuite le chèche (haouli), long turban de 4 à 8 mètres que l’homme enroule sur la tête et le visage pour se protéger du soleil et des vents de sable (bleu ou blanc, parfois kaki).

Vous trouverez aussi des sarouels (pantalons bouffants, très pratiques pour marcher dans le désert) et des drâa ou boubou (en coton simple ou en bazin damassé, bleu ou blanc).

Sur les marchés

Les marchés mauritaniens pourront vous sembler pauvres, ternes et poussiéreux. Sur le trottoir, de petits abris de bois où se mêlent tissus déchirés et sacs plastique abritent des présentoirs branlants exposant tout un bric-à-brac. Parfois même une natte posée sur le sol devient échoppe.

Les étals des marchés alimentaires regorgent de dattes de toutes sortes. Mais la plupart d’entre elles viennent d’Algérie ou de Tunisie. La production locale n’est pas suffisante pour l’exportation mais en persévérant, vous pourrez trouver les délicieuses dattes de l’Adrar (aussi dans les quelques boutiques ou supermarchés).

Autre symbole du pays, la gomme arabique : issue de l’acacia dans la région sahélienne de Mauritanie, vous la trouverez dans les marchés sous forme de cristaux, parfois de poudre. Ses propriétés liantes et émulsifiantes sont utilisées en cuisine et en pâtisserie, et elle a l’avantage de réduire l’indice glycémique.

N'hésitez pas à faire le plein d'épices en tout genre, de plantes séchées pour vos infusions (gingembre, kinkéliba, ou encore l'immanquable bissap, fleur d'hibiscus à consommer froide ou chaude), ou encore de cacahuètes crues.

Sur le marché aux poissons, vous trouverez de la poutargue, poche d'œufs de la femelle du mulet, parfois appelée caviar de la Méditerranée.

Quelques souvenirs en supplément

Les produits cosmétiques TOOGGA (à base d’huile de dattier, toogga étant le fruit du dattier du désert, épineux répandu dans la bande sahélo-saharienne) se trouvent à Nouakchott, à l’auberge Jeloua ou dans les galeries Zeinart et Sinaa. Ils se déclinent en huiles pour le corps, savons ou encore baumes pour les lèvres. Dans ces mêmes espaces, ne manquez pas d'acheter de la confiture de lait de chamelle, qui n'est certes pas un produit cosmétique, mais qui ravira vos papilles !

À chiner dans les boutiques d’artisanat local, à Nouakchott, ramenez des nattes tissées en végétaux avec décors en cuir, fabriquées dans la région du Diawling, au sud de la Mauritanie.

Enfin, le plus imposant sans doute, mais le plus inoubliable : pourquoi ne pas vous offrir une khaïma (tente traditionnelle des nomades) ?! Elles sont confectionnées traditionnellement par des femmes, réunies au sein d'une coopérative à Nouakchott (« Mémoire d'un continent ») car, sans réelle politique valorisant son travail, l’artisan est bien souvent isolé.