Histoire Histoire

L’origine de la nation finlandaise remonte aux populations néolithiques ouraliennes et finno-ougriennes qui vivaient entre les montagnes de l’Oural et la Volga. Le peuple finlandais actuel descend en partie de ces immigrants. Pendant de nombreux siècles, le reste du monde a tout ignoré ou presque des anciens Finnois, disséminés entre les golfes de Finlande et de Botnie, et le lac Ladoga. Rares sont alors les autres peuples qui s’aventurent dans ces contrées du nord, isolées par la mer et les étendues désertiques, et considérées comme pays de chamans, de sorciers et de magiciens. Dès 12500 av. J.-C., les premières traces (outils en pierre) attestent que la Finlande est habitée. Peu à peu, la population disparaît lors de la glaciation, avant de revenir en 3000 av. J.-C. avec les traces d’une nouvelle culture (céramiques à peigne), et peut-être le début d’une langue proto-finlandaise. Peu à peu, la Finlande s'impose comme pays à part entière.

Voir le top 10 associé à ce dossier : Personnages historiques

900 av. J.-C

Territoire à nouveau accessible à la suite de la fonte des glaces avec nombre de lacs et de forêts prolifiques pour la chasse et la pêche.

Ier siècle av. J.-C

Le territoire commence à être occupé par les Finnois. L’historien romain Tacite parle des « Fenni », sûrement les premiers Sâmes nomades.

400 apr. J.-C

Les îles d’Åland sont peuplées par des Suédois.

1157

Début du règne suédois

Première croisade suédoise, une colonisation progressive du sud-ouest de la péninsule finlandaise. Après avoir soumis les Finlandais par la force du glaive, le missionnaire Henri, d'origine anglaise, les convertit et fonde un évêché dont le siège est établi à Åbo (Turku). C’est l’époque de la christianisation du pays.

1323

La guerre entre la Suède et Novgorod s'achève par le traité de Pähkinäsaari ; la Suède obtient la Finlande (Suomi), la Tavastie et une partie de la Carélie.

1523

Visionnaire, le roi Vasa dotera la Suède d'un appareil d’État moderne. Convaincu par les thèses de Luther, et soucieux de ne pas offrir tous ses biens au pape, il opte pour le protestantisme et exige la conversion de ses sujets. Un certain nombre de prêtres suédois et finlandais ayant étudié en Allemagne, notamment à Wittenberg où vécut Luther, sont également très imprégnés des thèses du révolutionnaire religieux allemand.
C'est dans ce contexte que Mikael Agricola, évêque de Turku, traduit la Bible en finnois, publiée pour la première fois en 1548, premier témoignage écrit d'une langue unique dont les racines n'ont rien à voir avec la branche indo-européenne.

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1550

Helsinki, « fille de la Baltique »

Gustav Ier Vasa fonde Helsinki (Helsingfors) par un décret royal en 1550 à l'embouchure de la rivière Vantaa. Dès ses origines, la nouvelle ville est pensée comme une rivale parfaite de Tallinn dans le commerce baltique et un deuxième port commercial.

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1595

La paix de Täyssinä, à la suite d’une guerre russo-suédoise, fixe les frontières orientales de la Finlande.

1618-1648

Guerre de Trente Ans

L’Europe se déchire. De nombreux soldats finlandais sont réquisitionnés. Parmi eux figurent les célèbres hakkapélite – du cri de guerre « haaka päälle » qui signifie littéralement « cogne dessus ». L’église catholique de Rome disait d’eux « A horribile haccapælitorum agmine libera nos, Domine » (« Seigneur, délivre-nous de cette horrible armée des hakkapélites »). Au fil des années et des siècles, de nombreux poètes et musiciens rendront hommage aux hakkapélites.

1640

La reine Catherine de Suède établit la première université finlandaise à Turku.

1703

Arrivée des Russes

Dès 1703, de plus en plus puissante, la Russie avec, à sa tête, le jeune tsar Pierre le Grand, vainc la Suède à plusieurs reprises. Soucieux de donner à son empire des débouchés sur la Baltique, le tsar fait édifier, aux portes de la Finlande, la ville fortifiée de Saint-Pétersbourg. À l’orée du XVIIIe siècle, Helsinki ne compte quant à elle, que 1 600 habitants environ.

1714-1721

Période de la Grande Colère où les armées russes occupent et ravagent le pays. Le traité de Nystad en 1721 ampute la Finlande de la Carélie et de l’Ingrie.

1741-1743

Période de la Petite Colère avec une nouvelle invasion russe qui se termine par le traité d’Åbo et la cession à l’ennemi d’une partie de la Savonie.

1747

La Suède commence la construction de la forteresse Sveaborg (Suomenlinna) en face d’Helsinki.

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1808

Traité de paix de Hamina : la Finlande, cédée par la Suède à la Russie, devient grand-duché de l’Empire russe, doté d’une large autonomie.

1812

Le tsar choisit Helsinki comme nouvelle capitale de la Finlande. S'ensuivent de nombreux travaux et constructions pour faire de la ville une véritable ville impériale pour que s’installent ici les plus grandes institutions du Grand-Duché de Finlande.

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1835

Naissance d’une identité nationale

Après des siècles de guerre et de destruction, la Finlande peut enfin récolter les dividendes de la paix. Peu à peu, la classe politique et intellectuelle finlandaise reprend alors unanimement la revendication d'Adolf Ivar Arwidsson, journaliste et historien finlandais : « Nous ne sommes pas des Suédois, nous ne voulons pas devenir des Russes, nous devons être des Finlandais. » Ce mot d'ordre est suivi à la lettre par des milliers de familles qui remplacent leur nom suédois par un nom finnois. Publication du Kalevala écrit par Elias Lönnrot, épopée nationale finlandaise basée sur la mythologie finnoise transmise par voie orale (poèmes populaires recueillis auprès de la population). Œuvre majeure symbolique de l’identité nationale finlandaise.

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1860

Le mark finlandais devient la monnaie officielle de la Finlande.

1863

Le finnois devient langue officielle au même titre que le suédois.

1900

Le pavillon finlandais reçoit l’admiration lors de l’Exposition universelle de Paris. C’est l’âge d’or de l’art finlandais avec des peintres comme Edelfelt, Gallèn-Kallela, Järnefelt, Halonen ou encore le compositeur Sibelius.

1906

La Finlande établit son propre Parlement national élu au suffrage universel ; les Finlandaises deviennent les premières femmes du monde à obtenir une pleine reconnaissance de leurs droits civiques (droit de vote et droit d’être élues).

1917 – 1940

Le chemin de l’indépendance

La Révolution russe de 1917 et l'arrivée au pouvoir des bolcheviks marquent un tournant majeur. Lénine, lors de ses longues années de clandestinité, a en effet séjourné à plusieurs reprises en Finlande. En contact avec les socialistes finlandais, très actifs, il leur promet alors l'indépendance dans le cas d'une victoire de son parti. Une fois arrivé au pouvoir, il tiendra parole. L’indépendance est déclarée le 6 décembre 1917.

Mais en janvier 1918, une guerre civile, aussi brève qu'impitoyable, éclate entre partisans du socialisme et conservateurs finlandais. Les socialistes, communément appelés Rouges, investissent Helsinki. Le gouvernement finlandais se réfugie alors à Vaasa sur la côte ouest. Le général Mannerheim, ancien officier de l'armée tsariste, organise l'armée gouvernementale et mène la contre-offensive conservatrice.

Vint ensuite une nouvelle période de guerre. La réconciliation nationale est favorisée par la menace d'une agression étrangère. En novembre 1939, l'armée soviétique envahit la Carélie à l'est du pays. C'est le début de la guerre d'Hiver, qui durera cent jours. L'armée rouge peu entraînée et mal équipée souffre au départ des conditions climatiques exceptionnellement rigoureuses de l'hiver 1939-1940 et butte sur une résistance acharnée. Les soldats finlandais camouflés dans leurs uniformes blancs trouveront en outre dans la neige une précieuse alliée. Pour pallier le manque d'armes antichars, ils inventent également une bombe de fortune (bouteille d'essence enflammée), le «cocktail Molotov», baptisée du nom de l'homme qu'ils détestaient le plus : le Premier ministre soviétique. De nombreuses femmes, les Lotta Svärd, s'engagent aussi dans les sections sanitaires et les états-majors.

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1941 - 1944

Profitant du retournement de Hitler contre Staline, en 1941, les Finlandais passent à la contre-offensive et reprennent les territoires perdus un an auparavant. C'est le début de la guerre de Continuation (1941-1944). L'armée allemande s'installe en Laponie tandis que les Finlandais reconquièrent leurs terres. Le gouvernement finlandais n'adhère cependant pas aux objectifs d'extermination portés par le IIIe Reich nazi. Aucun traité d'alliance n'est signé. L'armistice finalement conclu avec l'URSS en septembre 1944 oblige la Finlande à céder 10 % de ses territoires et à s'acquitter d'une dette de guerre exorbitante. Durant cette période, la ville sera bombardée de nombreuses fois. Le gouvernement décida d’éteindre totalement la ville et d’éclairer les îles comme appâts, ainsi ils purent préserver la ville et les dégâts furent relativement faibles.

1952

Les Jeux olympiques d’Helsinki ont enfin lieu, 12 ans après la date prévue !

1955

La Finlande est enfin admise à l’ONU et entre, un an plus tard, au Conseil nordique. C’est le début de la longue présidence d’Urho Kaleva Kekkonen qui poursuit une politique de coopération avec les pays nordiques et d’amitié avec l’URSS. Sa présidence dure jusqu’en 1981, soit 25 ans !

Pays neutre, la Finlande s'efforcera de prévenir les conflits armés. Les démarches du président Kekkonen auprès de Paris, de Londres et de Washington aboutissent à la tenue à Helsinki de la Conférence européenne de sécurité et de coopération en Europe (1973 et 1975). L'acte final, signé par 35 pays, contient de nombreuses dispositions relatives à la libre circulation des personnes et des idées entre l'Est et l'Ouest. De cette conférence est née l'expression « esprit d'Helsinki » : l'aspiration des États à résoudre leurs différends par la voie pacifique. La capitale finlandaise a depuis reçu le surnom de Genève du Nord.

1989

La Finlande devient membre du Conseil de l’Europe.

1991

L’étudiant finlandais Linus Torvalds développe le système d’exploitation Linux. En même temps, débute une grave crise économique et du système bancaire à la suite de l’explosion du crédit et de la bulle immobilière. Elle durera jusqu’en 1993, avant que la Finlande devienne un exemple de résolution de crise financière en retrouvant l’équilibre en seulement 3 ans : le PIB recule de 11 % et le taux de chômage passe de 3 % à 18 %.

1994

Première élection présidentielle au suffrage universel direct. Martti Ahtisaari, candidat SPD (Parti social-démocrate), l’emporte devant Élisabeth Reine, représentante de la minorité suédoise. Il reste à la tête du pays jusqu’en 2000. La même année a lieu le référendum sur l’entrée de la Finlande dans l’Union européenne. Les électeurs votent « oui » à 57 %. Elle devient membre de l’Union européenne un an plus tard.

1999

Entrée dans l’Union économique et monétaire ; présidence du Conseil de l’Europe.

2000

Nouvelle Constitution qui accroît les dispositions parlementaires du régime finlandais. Élection à la présidence de la République de Tarja Halonen avec 51,6 % des voix. Pour la première fois, une femme dirige la Finlande.

2002

La nouvelle monnaie européenne, l’euro, devient la monnaie officielle finlandaise.

2003

Élections législatives. Les deux grands vainqueurs du scrutin, le Parti du centre et le SPD orienté à gauche forment une coalition de centre-gauche. Matti Vanhanen est nommé Premier ministre.

2004

Les élections municipales confirment la prépondérance sur le paysage politique finlandais du SPD. Le Parti du centre, dont est membre le Premier ministre, sort en revanche affaibli du scrutin.

2006

Réélection de Tarja Halonen à la présidence face au conservateur Sauli Niinitö.

2006

La Finlande exerce pour la 2e fois la présidence du Conseil de l’Union européenne pour six mois. Pendant son mandat, elle doit faire face à plusieurs défis dont la guerre au Liban, ou l’élargissement de l’U.E.

2007

Élections législatives : le Parti du centre demeure le premier parti finlandais face aux conservateurs (à seulement un siège près). Matti Vanhanen conserve son poste de chef du gouvernement. Les conservateurs ont néanmoins beaucoup progressé.

2007-2008

Deux fusillades à un an d’intervalle dans des écoles remettent en cause la politique nationale de vente d’armes. La Finlande est en effet le 3e pays au classement du nombre d’armes par habitant, derrière les États-Unis et le Yémen. Dans ce pays de cinq millions d’habitants, dont de nombreux chasseurs, on dénombre environ 2 millions d’armes.

1937

Martti Ahtisaari

Martti Ahtisaari, ancien diplomate et président, reçoit le prix Nobel de la paix de 2008, pour ces « efforts en vue de résoudre les conflits internationaux comme en Namibie, Indonésie et Kosovo ». Né en 1937, il prend la tête du pays en 1994 pendant six ans. C’est lui qui organise le référendum pour savoir si les Finlandais souhaitent intégrer l’UE. À la fin de son mandat, il s’engage pleinement comme diplomate dans de nombreuses crises, soit au sein d’ONG, soit au sein des Nations unies. En 2005, c’est grâce à lui que sera signé à Helsinki un accord de paix entre le gouvernement indonésien et les ex-rebelles indépendantistes du Mouvement Aceh libre, qui a fait plus de 15 000 morts depuis 1976. Il poursuit ses activités de diplomate en étant médiateur au Kosovo. Il a également créé sa propre organisation non gouvernementale chargée de promouvoir la paix.

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2008

La Finlande prend la présidence de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour un an et accepte de faire partie de la FRO (Force de réaction rapide de l’Otan), sortant de sa tradition de pays non aligné depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La même année, le prix Nobel de la paix est attribué à l’ancien président Martti Ahtisaari pour sa contribution en faveur du maintien de la paix dans le monde.

31 décembre 2009

Une tuerie dans un centre commercial d’Espoo, qui fait six morts dont le tireur, relance le débat sur le port d’armes.

17 avril 2011

La montée du Parti extrémiste des Vrais Finlandais aux élections législatives provoque un cataclysme. Devenu troisième force politique, le parti obtient ainsi son ticket d'entrée potentiel au gouvernement. Le 5 février 2012, c’est le conservateur Sauli Niinistö devient président pour 6 ans. Il remporte la victoire après une campagne marquée par la place du pays dans l’Union européenne, avec 62,60 % des voix. C’est le grand retour de la droite, absente du pouvoir depuis 1956 ; son mandat court jusqu’en 2018.

2013

Le géant finlandais Nokia, symbole national jusqu’alors de la réussite économique et technologique, se fait racheter sa branche de téléphonie mobile par Microsoft. Nokia qui représentait alors 4 % du PIB et 25 % des exportations engendre une faillite nationale.

2014

Comme le reste de l'Europe, la Finlande doit aussi faire face à l'afflux des réfugiés de la crise syrienne. Après avoir largement ouvert ses frontières en 2015, elle a décidé en 2016 de ne plus accorder de permis de séjour aux demandeurs d’asile provenant d’Afghanistan, d’Irak et de Somalie.

2015

Nouvelles élections législatives. Le 19 avril, le Parti du centre remporte les élections avec 49 sièges. Le nouveau Premier ministre Juha Sipilä annonce la création d’un gouvernement de coalition avec le parti populiste les Vrais Finlandais et le Parti de la coalition nationale.

2017

Centenaire de l’indépendance de la Finlande.

2018

Réélection écrasante du président de droite Sauli Niinistö (62,65 %) en tant que candidat indépendant notamment grâce à sa stratégie envers la Russie. Son but majeur était de placer le pays sous la protection du bouclier nucléaire sans heurter son voisin russe. Rapprochement assumé donc avec l’Occident.

2020

Une étude du Daily Mail classe Helsinki meilleure capitale pour élever des enfants et avoir une famille. Parmi les 16 critères analysés, on trouve la qualité du système éducatif, de l’air, des revenus, de la santé…

2023

L'adhésion à l'OTAN

Dans le contexte de l'agression militaire russe contre l'Ukraine, survenue en février 2022, la Finlande a décidé de mettre fin à plus de trois décennies de non-alignement en devenant, le 4 avril 2023, le 31e pays membre de l'OTAN (Organisation des Territoires de l'Atlantique Nord). Cette adhésion entérine des démarches de rapprochement entamées dès 1994 et a été approuvée par le Parlement.

Top 10 : Personnages historiques

Les personnages historiques de la Finlande

Voici notre top 10 des figures historiques qui ont marqué le passé de la Finlande et de sa capitale. Certains sont politiciens, la majorité sont des artistes : lettres, peinture, musique ou architecture... Quant à Jean Sibelius et Alvar Aalto, vous n'avez pas fini d'en entendre parler dans ce guide.

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Elias Lönnrot

Grâce à lui, les Finlandais ont leur premier texte littéraire en finnois : le Kalevala en 1835.

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Aleksis Kivi

Alias Alexis Stenvall est considéré comme le père de la littérature finnoise vers 1870.

Akseli Gallen-Kallela

Ce peintre et son style personnel, néo-romantique, ont marqué l'imagination collective finlandaise.

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Jean Sibelius

Ce célèbre compositeur met en musique l'univers du Kalevala. Son instrument phare : le violon.

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Carl Gustaf Emil Mannerheim

Engagé dans l'armée, il devient régent du pays en 1918, et symbole d'une lutte contre les Russes.

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Frans Eemil Sillanpää

Prix Nobel de littérature en 1939. Il évoque des personnages du monde rural, au destin tourmenté.

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Paavo Nurmi

Recordman du 1 000, 5 000 et 10 000 m, il accumule les médailles d'or (9 !) aux JO de 1920 à 1928.

Alvar Aalto

Architecte et designer, proche des courants fonctionnalistes et de l'architecture organique.

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Urho K. Kekkonen

Ex-président de 1956 à 1981, il reste comme le symbole de la paix en pleine Guerre froide.

Mika Waltari

Un grand écrivain finlandais (XXe siècle), connu principalement comme le père du roman historique.

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