Climat dans le Frioul-Vénétie Julienne

Dans le Frioul-Vénétie Julienne, les conditions météorologiques oscillent, suivant que l’on se trouve en plaine, en montagne ou sur la côte. Les saisons sont assez marquées dans la plaine où les hivers sont froids et humides et les étés chauds et ensoleillés, mais parfois étouffants. Les massifs montagneux sont caractérisés par un climat alpin et un bon enneigement en hiver. Le littoral frioulan, enfin, jouit d’un climat méditerranéen : si les stations balnéaires de Lignano Sabbiadoro et de Grado sont prises d’assaut par les vacanciers en été, la côte demeure une destination agréable en basse saison grâce à la douceur de son climat. Pour cette raison, le golfe de Trieste fut une destination très appréciée des souverains austro-hongrois. Trieste s’avère d’ailleurs une cité agréable en toute saison, mais il faut se méfier de la bora, ce vent capricieux qui vient parfois balayer les élégantes places de la ville.

Dans la pianura friulana et sur les collines

Le climat y est tempéré et humide. Les températures annuelles moyennes en plaine varient entre 13,5 et 14,5 °C. En hiver, des masses d’air froid en provenance d’Europe centrale peuvent faire chuter les températures, avec des minimas nocturnes atteignant -10 °C. Un record de froid a été enregistré en décembre 2009 avec -18 °C à Udine ! Les étés sont chauds et plutôt ensoleillés, avec des épisodes caniculaires qui deviennent de plus en plus fréquents : les températures atteignent ou dépassent les 35 °C. En plaine, les précipitations sont relativement abondantes, notamment l’hiver, lorsque souffle le sirocco, un vent doux du sud qui apporte des masses d’air humide depuis la mer. Udine, la deuxième ville de la région en nombre d’habitants, est l’un des chefs-lieux de provinces les plus pluvieux d’Italie. C’est aussi l’une des villes des plaines septentrionales d’Italie où il neige le moins.

En montagne

Le climat alpin garantit des hivers rigoureux, avec un enneigement qui permet aux amateurs de poudreuse de profiter des stations de ski du Frioul. Le niveau altimétrique de la neige est même plus bas que dans le reste des Alpes, ce qui signifie que l’on y trouve de la neige à une altitude plus basse. Les précipitations y sont relativement importantes, et les versants méridionaux dolomitiques font partie des zones les plus pluvieuses d’Italie et même d’Europe. L’été, l’ensoleillement et les températures clémentes permettent de profiter de la nature sur les chemins de grande randonnée, accessibles généralement de juin à septembre. Comme partout en montagne, il faut se méfier des orages soudains qui peuvent s’avérer violents.

La côte

Elle présente un climat méditerranéen et c’est le littoral près de Trieste qui offre les conditions les plus douces grâce à l’influence de la mer et à la protection naturelle du haut plateau du Karst. Ce trait de côte jouit d’ailleurs d’un des climats les plus secs d’Italie. Les étés sont chauds sans être torrides et, l’hiver, les minimas passent rarement sous la barre du zéro. A Trieste, la température annuelle moyenne est de 15,7 °C ; elle est de 5,8 °C pour le mois de janvier qui est le plus froid, et de 24 °C pour celui de juillet, le plus chaud. Les mois les plus pluvieux sont novembre et avril.

La bora, un vent… décoiffant !

D’après un dicton triestin, « la Bora nassi in Dalmazia, la se scadena a Trieste e la mori a Venezia » (« la Bora naît en Dalmatie, se déchaîne à Trieste et meurt à Venise »). La bora est un vent continental, froid et sec, qui souffle sur la mer Adriatique en suivant une orientation nord-nord-est. Son nom provient du grec boréos, « le nord ». Depuis l’Europe centro-orientale, la bora chevauche les Alpes juliennes et le haut plateau du Karst pour atteindre la côte et la plaine frioulane. En dévalant les pentes vers la mer Adriatique et en s’immisçant dans les cols, son courant s’accélère : en hiver, ses vents atteignent une vitesse moyenne de 50 à 80 km/h, avec des rafales mesurées jusqu’à 180 km/h ! A Trieste, la bora est un peu comme une vieille connaissance avec laquelle on a appris à vivre malgré son tempérament turbulent et parfois imprévisible. Lorsqu’elle arrive au-dessus du haut plateau du Karst qui surplombe la ville sur 300 à 400 mètres, la bora se précipite sur Trieste et la balaie de ses rafales qui accentuent la sensation de froid en hiver. Les épisodes venteux sont heureusement de courte durée : la bora s’adoucit généralement après un jour… mais il lui arrive de se déchaîner durant quatre à six jours !