Guide de voyage Giromagny

Ancien fief du comté de Rosemont situé au nord du département sur les premiers contreforts vosgiens. La ville est rattachée à la France par le traité de Westphalie en 1648, vingt ans avant la Franche-Comté. C'est le métal qui fait la fortune de Giromagny. A la fin du Moyen Age, la cité est la plus florissante de l'actuel territoire. Dans les collines entourant la vallée de la Savoureuse, au coeur d'une terre riche en argent, en plomb et en fer, Giromagny concentre la prospérité des mines d'Auxelles, Lepuix-Gy, La Madeleine et Rougemont. Cependant, au XVI^e siècle, l'extraction se complique, les filons sont profonds. Les nouvelles machines, indispensables, nécessitent un investissement financier important. Le processus d'industrialisation tourne cependant court, suite à des querelles de pouvoirs. Après le rattachement à la France, les travaux reprennent. Mais l'âge d'or des mines de Giromagny est terminé. L'exploitation des mines cesse à la fin du XVIII^e siècle. Quelques tentatives chercheront, sans succès, à relancer la production et l'exploitation de cuivre et d'argent. L'industrie textile prend le relais des activités sidérurgiques qui disparaissent progressivement au cours du XX^e siècle. Outre le fort de grès rose, bel exemple d'architecture militaire du XIX^e siècle, l'église, l'hôtel de ville, la fontaine Louis XV et la maison Mazarin (maison seigneuriale de 1517) constituent également de beaux édifices qui méritent le coup d'oeil. La maison Mazarin prendra le nom du célèbre cardinal, après que Louis XIV puis Louis XV lui confièrent l'administration des mines de Giromagny en 1648. Le musée de la Mine et des Techniques minières retrace l'histoire de cette exploitation du XV^e au XIX^e siècle.