Comme un grand nombre de communes françaises, Bazemont doit son som à sa topographie : la forme la plus ancienne serait Boso mons. Des moines dépendant du puissant prieuré de Maule se seraient installés à Sainte-Colombe au Xe siècle, longtemps seigneurie indépendante, après avoir défriché une partie de la forêt royale. Au XIIIe siècle, la présence d'une église placée sous le vocable de saint Hilaire atteste de la présence d'une communauté. Debout aujourd'hui encore après de nombreuses restaurations, l'église renferme le souvenir de l'histoire du village, comme l'importance de la famille d'O dont dépendit Bazemont. Charles d'O y fit construire un château à la fin du XVIe siècle, remanié au XVIIIe siècle par Louis-Pierre Parat de Chalandray. Jusqu'au milieu du XXe siècle, Bazemont vécut comme tous les villages alentour de sa vocation agricole, alimentant les marchés de Meulan, Poissy, Saint-Germain et même Poissy. Autres ressources, la vigne, qui poussait sur les coteaux de la route de Flins, et la cardère, plante cultivée destinée aux tisserands. La pierre fut longtemps extraite à Bazemont, comme en atteste la présence de nombreuses carrières ; on en aurait tiré la pierre qui édifia le clocher de Notre-Dame de Chartres. Certaines carrières devinrent au XIXe siècle des champignonnières, quand d'autres continuèrent d'être exploitées jusqu'au XXe siècle pour fabriquer de la chaux. L'électricité arriva au village en 1929, l'eau courante n'y fut installée qu'en 1962.