Ce sont les évêques de Metz qui édifièrent ce village. En 1638, celui-ci fut dévasté par les Suédois. Jusqu'à la fermeture des salines de Moyenvic et Lezey, un canal de flottage permettait d'acheminer le bois de la forêt de Réchicourt-le-Château à Lagarde. Les grumes étaient ensuite transportées par chariot sur les 6 km séparant Lagarde d'Ommeray où elles étaient convoyées par un autre canal. En 1871, la commune de Lagarde, intégrée à l'Empire allemand est rebaptisé Gerden. Les Français reprennent Lagarde au début de la Première Guerre mondiale. Le 11 août 1914, une terrible bataille fait près d'un millier de morts et Lagarde repasse aux mains des Allemands avant de redevenir commune française en 1919. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le site sera à nouveau confronté à la violence. À partir du 16 juin 1940, pendant la Bataille de France, d'importants combats opposent pendant deux jours les Polonais de la 1re division de grenadiers du général Duch aux forces allemandes. Puis durant la campagne de Lorraine, en septembre 1944, lors des violents combats qui opposent la 1re armée du général Knobelsdorff à la 3e armée du général Patton.
Aujourd'hui Lagarde garde la mémoire de ces combats (cimetière allemand et cimetière français, mémorial) tout en développant un tourisme fluvial autour de son canal, de son port de plaisance et de location de bateau sans permis et de son environnement bucolique. Situé dans le Parc naturel régional de Lorraine, à proximité du Center Parcs des Trois Forêts, des étangs de Rhodes et de Parroy, fort d'un port charmant, Lagarde est un lieu de villégiature particulièrement prisé des citadins de Nancy (45bkm) Strasbourg (100bkm) ou Metz (65bkm). Sa proximité avec Lunéville et de son château, de Sarrebourg et sa chapelle des Cordeliers décorée par Chagall, du musée Georges de la Tour à Vic-sur-Seille ou encore du musée du Sel de Marsal, en fait tout l'attrait touristique. S'ajoutent la possibilité de nombreuses randonnées pédestres ou cyclo-touristiques alentour.