LES METS D'ADELAIDE
Dans l'ancienne école du village, le chef Cyril Cubilié donne une jolie leçon de gastronomie. Un 20/20 de l'entrée au dessert.
Les bancs de l'école vous semblent sûrement être de l'histoire ancienne… détrompez-vous ! Les Mets d'Adélaïde se sont installés dans l'ancienne école du village, à la sortie de Castres. Le décor, très épuré, est rehaussé de quelques notes colorées. L'accueil, aussi sympathique que son hôte, mérite aussi une bonne appréciation ! Le chef Cyril Cubilié propose ici une cuisine fine, savoureuse et inventive. A la carte de cette cantine gastronomique : foccaccia aux piquillos avec confiture d'olives, merlu gratiné au tandoori, joues de cochon confites façon teriyaki…
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur LES METS D'ADELAIDE
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La cuisine faites par le Chef Cyril Cubilié est recherchée, son épouse au service est généreuse, toujours souriante. La carte des vins reste correct mais pourraient mieux faire. En un mot : Revenir
Rue du Barry
34460 – ROQUEBRUN
Tél. 04-67-89-60-06.
« Les mets d’Adélaïde »
Jessica Montaletang
Cyril Cubilié
8, place du 8 mai 1945
81100 – BURLATS
Tél. 05-63-35-78-42.
Ni grand, ni petit pays, la France devient immense quand il s’agit de trouver les pépites de sa gastronomie nationale. Certains ouvrages (dont le évidemment le guide Michelin) vous guident à bon escient. Pour le reste il faut se laisser aller à cette tentation du plaisir que vous inspire telle ou telle table. Voilà trois ans, très exactement le 25 novembre 2006, nous nous arrêtions dans un de ces hôtels de charme « le Castel de Burlats » où les murs sont chargés d’histoire. Il y avait là nouvellement arrivés, Cyril et Jessica. Tout juste installé dans les locaux du restaurant attenant.
Presque rien… une très petite salle : cinq tables, une quinzaine de couverts pas davantage, une cuisine petit format. Et pourtant dans ces locaux exigus, Cyril et Jessica étaient en passe de réaliser des miracles.
Si la cuisine où règne Cyril (ancien du « Jardin de l’opéra » à Toulouse, « la réserve » d’Albi et « la table du sommelier » à Castres) est petite, elle n’en est pas moins ultra moderne. La salle de restaurant ressemble davantage à un salon où Jessica recevrait quelques amis. Lors de notre premier passage nous avions été séduits au point de vous écrire.
Trois ans plus tard, sans y être jamais revenus nous voilà de retour pour fêter le 28 novembre, date cher à nos cœurs. La table où nous nous installons est charmante, dressée face à la cheminée où brûle un feu de bois. Les fauteuils de style, le chandelier à trois branches et surtout l’accueil délicieux de Jessica sont une belle invitation pour ce moment qui s’annonce d’exception.
« Les mets d’Adélaïde » n’ont rien à voir avec les établissements haut de gamme de la gastronomie, pas de chef de rang, ni serveurs, ni sommelier… seule Jessica résume tout avec un charme, une compétence, une précision dans le geste qui force l’admiration.
Mais n’oublions pas nous sommes venus « aussi » pour la cuisine. Les 28 novembre ne revenant qu’une fois dans l’année… nous avons choisi le menu dégustation (56€).
Et là, nous nous sommes laissés porter par ce poème culinaire que Cyril va nous dérouler tout au long de la soirée : un chef d’œuvre, un festival des saveurs, toutes plus séduisantes les unes que les autres. Une présentation qui affole les papilles le tout arrosé de vins conseillés par Jessica.
Les mises en bouche, les intermèdes font de ce repas une merveilleuse fête dont nous voulons vous donner un aperçu :
Marbré de foie gras aux aiguillettes de canard et aux poivres - gambas juste saisie, légumes au wok, bouillon au cumin et cardamome – Tournedos de lotte au lard avec fricassée de trompettes et girolles – rognons de veau à la compotée d ’oïgnons et ses pommes de terre et carottes fondantes, réduction de poivrade – Fromages : casinca (Corse de brebis), boulette d’Avesne, Puligny St Pierre (chèvre) – Mille feuilles de crêpes et poires pochées avec sa confiture de crème et granité sangria.
Ce sont des noms bien séduisants mais au-delà il y a ces goûts, ces parfums qui d’un service à l’autre ne se démentent pas.
Il y a trois ans nous avions été séduits et nous l’avions dit. Aujourd’hui nous le sommes encore davantage parce qu’ils ont acquis du métier, que les parts, autrefois un peu trop copieuses, sont maintenant parfaitement dosées.
Alors qui peut imaginer qu’à Burlats, dans le Tarn, coincé dans ce bout de vallée, presque au bout du monde… il y a un trésor. Deux jeunes passionnés qui font des quelques heures que vous leur consacrez un moment inoubliable. Pour s’en convaincre il n’était que d’entendre les compliments amicaux des « convives » quittant en fin de soirée ce restaurant atypique.
*S’offrant régulièrement le privilège de goûter les tables renommées de notre région (Languedoc Roussillon) nous pouvons seulement dire que « les mets d’Adélaïde » , tout en étant bien différent par leur taille, peuvent aisément rivaliser avec les meilleurs.