Sur la rive droite de la Sèvre nantaise, Mortagne-sur-Sèvre offre de jolis sites. L'église Saint-Pierre, construite au XIIe siècle, est une des plus grandes églises romanes de Vendée. Le château fut détruit en 1793, mais admirez les vestiges des remparts, sur la route d'Évrunes, la tour des Anglais du XIIIe siècle et la tour au Trésor, style Renaissance. Dépendant des vicomtes de Thouars, Mortagne devient très tôt une baronnie. Durant la guerre de Cent Ans, elle tombera plusieurs fois entre les mains des Anglais. Olivier de Clisson et Bertrand Du Guesclin libéreront la place forte en 1373. Plus tard, les guerres de religion ne l'épargneront pas. Une ordonnance de Richelieu en 1626 décide le démantèlement de nombreux châteaux dont Mortagne et sa ville fortifiée. Au début du XVIIIe siècle, Mortagne est une terre de culture et d'élevage, mais déjà l'activité de la vallée de la Sèvre est importante - moulins à blé, à papier, à draps - et le tissage s'impose dans le Choletais. En 1789, Mortagne est favorable aux idées nouvelles, mais les événements divisent la population. En 1793, la ville est au centre du pays insurgé et sera tour à tour parc d'artillerie, réserve de munitions, siège de l'état-major avant d'être mise à feu et à sang lors des prises successives par les Vendéens et les républicains. Mortagne mettra des dizaines d'années pour se relever grâce notamment à l'implantation de grandes filatures, de blanchisseries et de tissages avec le développement des moulins à papier.