Guide de voyage Santiago De Los Caballeros

Bienvenue à Santiago de los Caballeros qui signifie en français Saint-Jacques des Chevaliers. La deuxième ville de la République dominicaine se niche au coeur de la vallée du Cibao, qui représente le triptyque gagnant du pays : berceau du merengue, du rhum et du tabac. Santiago de los Caballeros est à 166 km de Santo Domingo, à 61 km de Puerto Plata. On y arrive par l'autoroute Duarte après avoir traversé la magnifique plaine vallonnée du Cibao, nom taïno signifiant " altitude et montagnes ". Santiago est le centre industriel du pays et la deuxième ville de la République dominicaine. C'est une ville prospère d'environ 500 000 habitants. Elle est la capitale du rhum et du cigare !

Fidèle à ses traditions, Santiago est célèbre pour son carnaval des mois de février et d'août. Il faut y voir les cohortes de lechones (déguisements de porcs) représentant le diable ; leurs déguisements multicolores parsemés de petits morceaux de miroirs et de décorations sont surmontés de masques en papier mâché dont les cornes permettent d'identifier les deux groupes traditionnellement rivaux, les Pepines et les Joya. Mais Santiago est aussi le berceau du merengue, de Monte Adentro. Il se danse au son de la guira, cet instrument en forme de râpe que l'on gratte avec un frottoir, accompagnée du tambour et de l'accordéon, et est interprété par des trios appelés pericos ripiaos. L'activité intense de Santiago ne cesse jamais malgré la chaleur de ses rues étroites où les cris des vendeurs ambulants qui encombrent les trottoirs rivalisent avec le bruit de la circulation. Cependant, ne vous fatiguez pas trop le jour, car les nuits vous réservent bien des surprises. En effet, Santiago est réputée pour sa vie nocturne intense, où les rencontres s'organisent autour des nombreux bars. D'ailleurs les clubs, les cinémas et les discothèques ne ferment souvent qu'au petit matin.

La ville est belle et riche en édifices coloniaux de style victorien. Pour la visiter, il est possible de louer les services d'un taxi pour quelques heures ou une calèche à partir du parque Duarte ou du parque central. Il est recommandé de négocier le prix de la course avant le départ.

Histoire. En 1504, Christophe Colomb, poursuivant sa conquête, ordonna la construction d'une forteresse sur les rives du fleuve Yaque del Norte afin de protéger les mines d'or de la région. Une première colonie de cultivateurs espagnols s'y établit, composée de 30 chevaliers qui lui donnèrent son nom : Santiago de los Treinta Caballeros. La ville originelle fut construite dans une zone connue sous le nom de Jacagua, à quelque 6 km de sa situation actuelle. En 1507, le roi Ferdinand le Catholique lui concéda le titre de ville. Elle ne devait connaître qu'une brève existence, car, en 1562, un violent tremblement de terre la détruisit ainsi que les villes de La Concepción et de La Vega Real.

Reconstruite en 1563 sur son emplacement actuel, Santiago a joué un rôle important tout au long de l'histoire dominicaine. Brûlée par l'armée haïtienne lors de sa retraite de l'ancienne colonie espagnole en 1804, elle prit part à la guerre d'Indépendance en 1844, devint temporairement la capitale du pays en 1857 et participa à la guerre de restauration de la République, entre 1863 et 1865. Elle méritait bien qu'on y proclamât la restauration de la République, ce qui fut fait le 4 septembre 1863.

Destinée ou héritage politique, la ville a fourni à la République un grand nombre de ses présidents. Son emplacement au coeur du riche et fertile Cibao lui confère une importance économique capitale : production agricole (café et canne à sucre), exploitations minières et forestières et élevage de bovins. Ses grandes industries restent cependant le tabac, le sucre et le rhum. De quoi rendre les habitants heureux... D'autant plus que la ville abrite l'une des zones franches les plus importantes du pays. Mais ne croyez pas qu'on se contente d'y produire du tabac et du rhum, Santiago assure également la relève intellectuelle du pays grâce à ses deux grandes universités : l'université technologique de Santiago et l'université catholique Madre y Maestra.