TEMPLE D'HATHOR

Comme Abydos son voisin, il s’élève sur un emplacement où déjà Kheops aurait fait construire un temple en 2600 av. J.-C. Les similitudes s’arrêtent là cependant, Denderah n’ayant pas l’aspect monumental du temple de Séthi I^er, ni la qualité de ces bas-reliefs. Sa construction date du I^er siècle av. J.-C. Son élaboration s’échelonne sur plus d’un siècle, jusque dans les premières années de l’ère chrétienne.

Une enceinte en brique crue délimite le domaine du temple où, jusqu’au VI^e siècle, habitait une importante communauté copte. En entrant, sur la droite, vous remarquerez un édifice assez bien conservé, le Mammisi, dont les fresques relatent la naissance et l’enfance d’Horus. Juste à côté se trouvent quelques vestiges d’une église copte du V^e siècle dont il reste peu de chose et, un peu plus loin, un ensemble assez délabré en brique crue qui abritait des thermes à usage médical. En longeant le temple, toujours sur la droite, vous trouverez l’emplacement du lac sacré, asséché, d’où émergent quelques palmiers et, juste derrière le temple principal, une petite construction, partiellement en ruine, dédiée à Isis. Vous pourrez y admirer quelques bas-reliefs de qualité.

A l’entrée du grand temple comme à l’intérieur, les colonnes qui soutiennent le toit sont toutes à l’effigie d’Hathor. Elles ont malheureusement été endommagées. Les plafonds sont recouverts de scènes astronomiques où vous n’aurez aucun mal à reconnaître Nout, la déesse du ciel. Les gardiens vous proposeront comme une faveur particulière de descendre dans une des quatorze cryptes que compte le temple. Abondamment décorées, elles servaient à entreposer des objets hautement sacrés, comme les habits de la déesse par exemple, dont on parait les statues lors des cérémonies.

La cour, précédée d'un pylône en ruines, donne accès à une salle hypostyle contenant 18 colonnes monumentales. Par une porte on accède à la salle des fêtes ou de l'apparition, supportée par 6 colonnes, donnant sur la salle des offrandes, dans son prolongement, puis la salle de l'Ennéade, puis enfin à la chapelle, appelée aussi « siège vénérable ». Le siège est entouré d'un « couloir mystérieux » desservant de nombreuses chapelles et pièces logistiques.

Un escalier permet d’accéder à la terrasse. Sur les murs, les bas-reliefs représentent une procession religieuse. Sur celui de gauche, vous remarquerez que les personnages se dirigent tous vers le haut. Sur celui de droite, tout le monde redescend ! Le célèbre zodiaque, dont l’original se trouve au Louvre, est dans une petite pièce donnant sur la terrasse.