MUSÉE DU NIL
Construit sur la route conduisant au grand barrage d'Assouan, impossible de manquer cet imposant et étrange bâtiment dont l'architecte semble s'inspirer d'un mélange d'art nubien et style soviétique. Dans la tradition des musées de propagande développée par chaque président égyptien, ce dernier, inauguré début 2016, rend un hommage appuyé à l'ancien maréchal Abdel Fattah al Sissi, élu deux années plus tôt. Mais pour une fois, il n'est pas question de la grandeur de l'armée égyptienne. Le héros est le Nil, représenté dès l'entrée par une fontaine qui monte jusqu'au plafond. Les onze drapeaux africains, accrochés tout autour, visent à rappeler le continuum qui existent entre ces pays et la solidarité qui devrait en découler.
Aile droite : hommage aux barrages d'Assouan. Après les médailles remises par Nasser et l'URSS aux constructeurs du barrage de 1964, une ancienne Égyptienne en cire prend la pause. Sans plus d'explication, la vitrine d'à côté met en parallèle une lettre de Nasser célébrant le barrage d'Assouan et une lettre d'al Sissi louant ce musée du Nil. Les massives maquettes du barrage de 1898 et de celui de 1964 ne manquent pas d'intérêt. On voit aisément que le plus ancien laissait passer plus d'eau grâce à sa centaine de petites ouvertures, alors que le nouveau barrage n'a qu'une quarantaine de petites fenêtres. S'ensuit dans le couloir une vitrine bric-à-brac où différents types de fiertés nationales se bousculent.
Aile gauche : objets mémoriels. La mode des hologrammes semble aussi avoir atteint l'Egypte. Le premier est Alaa Bacha Moubarak, l'inventeur des barrages de Qanater au nord du Caire. Le second, au fond, est le ministre de l'Irrigation lors de l'inauguration de ce musée. La salle est parsemée d'objets appartenant à quelques pays du bassin du Nil et de technologies ayant servi lors de la construction du barrage d'Assouan.
1er étage. Les onze pays « frères » furent sollicités pour le garnir, mais le faible nombre de donations en dit long sur les divisions politiques qui demeurent profondes. C'est tout de même l'unique espace du musée où est évoqué la vie quotidienne des populations du Nil, à travers des peintures d'artistes égyptiens. Des aquariums bondés clôturent la visite.
Bibliothèque d'archives. Ouverte sur demande, c'est une mine d'or pour ceux qui cherchent des photos d'archives, vieux articles de journaux et cartes originelles du barrage d'Assouan.
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Avis des membres sur MUSÉE DU NIL
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