Guide de voyage Psara Chora

Voici l'unique village et port de ce caillou posé en plein milieu de l'Égée, connu pour son histoire patriotique dans la guerre d'indépendance grecque. Le bourg a été rasé puis abandonné après le massacre ottoman de 1824 : aujourd'hui, le bâti historique date surtout de la fin du XIX^e s., lorsque les survivants revinrent habiter Psara. Ainsi on y voit des petites maisons de pierres du village, en mauvais état pour la plupart. Cependant, quelques belles maisons de capitaine datant d'avant 1824 demeurent sur l'avancée de Kavos qui ferme le port au nord. Vous y verrez également les emplacements gravés dans la roche des ancres et bornes d'amarrage qui témoignent de la richesse de l'histoire maritime psariote. Encore aujourd'hui, les quelques familles qui vivent sur l'île travaillent dans la marine, avec bon nombre des hommes qui naviguent à travers le monde la moitié de l'année en tant qu'ingénieurs mécaniques ou capitaines de bateau. Cet héritage maritime psariote ainsi que l'histoire de sa population sacrifiée tiennent une place particulière dans le patriotisme grec : aujourd'hui, des monuments à la mémoire des héros de la révolution fleurissent partout dans le bourg endormi que domine la masse de l'église Agios Nikolaos, patron des marins.

C'est à Chora que se concentre l'ensemble de l'activité de l'île. Vous y trouverez les terrasses de cafés le long du front de mer, une boulangerie et une poignée d'épiceries dans les ruelles à l'arrière et quelques rares chambres pour recevoir les estivants qui ne viennent que quelques semaines en août, dont les Psariotes immigrés aux États-Unis qui reviennent en été. L'ensemble est très calme, pour ne pas dire plus, mais si vous venez en août, réservez bien à l'avance votre hébergement car il y a très peu d'options. Les plages au sud et à l'ouest sont accessibles par la route, mais ne sont pas toutes ventées.