Guide de voyage Yamoussou Kro
Yamoussoukro, ou " Yakro ", ancien village natal du président Félix Houphouët-Boigny, ville de contact forêt-savane, ville-étape et carrefour par lequel passent toutes les grandes voies du pays, centre intellectuel réputé, Venise ivoirienne, longtemps plaque tournante de la politique nationale et régionale... est une cité démesurée.
Direction la Côte d'Ivoire de l'intérieur. Celle qui s'étend au-delà du triptyque touristique de base Abidjan-Bassam-Assinie. Celle dont les régions regorgent pourtant de richesses extraordinaires, malheureusement encore trop peu mises en valeur.
Yamoussoukro n'est toujours pas une grande mégapole ivoirienne. Elle ne compte guère qu'environ 300 000 habitants, loin derrière Abidjan (4,7 millions d'habitants) et Bouaké (600 000 habitants), au coude à coude avec Daloa (310 000 habitants). Mais c'est une ville déroutante : chimère à la dérive, vision pharaonique dans un pays où l'aspiration au transcendant ne peut occulter les préoccupations d'un quotidien envahissant qui rend les rêves toujours trop grands.
Dans le tracé symbolique de la ville, les quatre principaux édifices (à ne pas manquer) sont situés aux quatre points cardinaux de la ville et chacun porte l'initiale du Président Félix Houphouët-Boigny. " P " comme Préfecture au nord, " F " comme la Fondation pour la Paix au sud, " H " comme Hôtel du président à l'est et " B " comme Basilique à l'ouest.
Certains détestent le délire mégalomaniaque qu'elle représente, matérialisé selon eux par un gaspillage de marbre, de granit et de béton armé dispersé aux quatre coins d'une végétation de savane et de jungle. D'autres prisent son ambiance paisible, surréaliste et intemporelle, son bon air et ses nombreux espaces verts qui lui confèrent une image si particulière.
Des avenues de huit à dix voies bordées de doubles rangées de lampadaires y quadrillent l'espace en blocs jusqu'aux portes des somptueux bâtiments et des quartiers grouillant du joyeux désordre africain. On surnomme encore Yakro " Vegas " pour la beauté de ses paysages nocturnes dûment illuminés. Mais aujourd'hui, plus personne ne vient remplacer les ampoules défectueuses des lampadaires : il est loin le temps où 10 578 points d'éclairage s'allumaient chaque jour dès la tombée de la nuit, offrant " d'admirables effets tirés du mariage de l'eau et de la lumière. Où mosquée, église, temple, palais et hôtels, édifices publics, par la magie des projecteurs se transform[aient] en autant de monuments de lumière encadrés par les guirlandes réverbères " (Le Grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Raymond Borremans). Au plus près de l'artère centrale traversant Yakro du sud au nord, le coeur névralgique de la cité semble battre plus fort, rythmé par le ballet continu des occupations journalières propres à n'importe quelle ville du pays. Mais, à mesure que l'on s'éloigne, Yamoussoukro prend des allures de ville fantôme qui ont suspendu le cours du temps et des activités, comme en témoignent ces vastes avenues qui s'interrompent brusquement pour laisser place à des pistes de latérite déchirant d'un ruban d'ocre sinueux le vert ardent d'une végétation indomptée. Pourtant, Yamoussoukro garde un charme indéniable, pour ne pas dire attachant. Bien-sûr, pour sa basilique démesurée qui se dresse plus haut dans l'azur que n'importe quel autre édifice de la chrétienté érigé en ce monde, peut-être aussi parce que le ciel y semble plus proche du sol, l'air plus limpide qu'ailleurs, avec son cortège de nuages vagabondant leur symphonie cotonneuse dans une lumière cristalline.
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Guide CÔTE D'IVOIRE
19.95 € - 2023-01-04 - 408 pages