Guide de GÖTEBORG : Mode de vie
Dans la vie de tous les jours, les Suédois apparaissent comme des gens froids et renfermés, à la limite de l'impolitesse parfois (ils ont une fâcheuse tendance à vous bousculer sans éprouver le besoin de s'excuser). Ce n'est toutefois généralement qu'une apparence et ces gens se révèlent être charmants si l'on prend la peine de leur parler, quitte à prendre la conversation en main pour les pousser à se livrer. Vous verrez aussi qu'ils apprécient beaucoup que l'on s'intéresse à leur culture et à leur peuple, relativement méconnu pour nous. Il est aussi fréquent que les Suédois que vous rencontrerez aient déjà voyagé en France ou dans un pays francophone et ils seront ravis de vous en parler. N'en faites toutefois pas trop au sujet de la France, car ils ont souvent l'image de Français assez prétentieux et fiers, ce qui ne colle pas vraiment avec leur tempérament.
La société suédoise, historiquement relativement homogène, est entrée dans une phase où l'intégration de sa population immigrée est sujette à débats et représente un enjeu majeur pour le futur. Le pays a accueilli massivement des étrangers du monde entier (spécialement des Irakiens, des Africains de l'est et des Sud-Américains...) dans une période assez courte, et l'entrée au Parlement en 2010 du parti d'extrême droite pour la première fois dans l'histoire de la Suède montre à quel point les tensions sont palpables. Bien que dans l'ensemble la société soit plutôt calme, le regroupement des étrangers dans les quartiers périphériques des grandes villes aboutit irrémédiablement à une certaine ségrégation et à un phénomène de ghettoïsation qui devra être traité habilement par les futurs dirigeants. C'est le cas à Göteborg, où les populations immigrées ont été regroupées sur l'île d'Hisingen, loin du centre-ville.
La Suède bénéficie d'une réputation flatteuse quant à l'égalité des sexes et à son application dans la vie personnelle et professionnelle. Elle le doit en partie à l'instauration de la loi sur l'égalité des chances et le travail de contrôle des ombudsmen. Les femmes ont accès à l'éducation, accès à l'emploi, accès aux responsabilités civiques et politiques, et il est assez fréquent de trouver des couples où la femme subvient aux besoins du foyer.
Dès l'âge de 7 ans, les enfants sont obligés d'aller à l'école, qu'ils ne peuvent quitter qu'après neuf ans au minimum, à partir de 16 ans. Pour les enfants de 6 ans, il est possible, mais pas obligatoire, de fréquenter l'école préparatoire pendant un an, avant de commencer les cours à l'école communale.
Les bases de la loi scolaire suédoise sont le droit d'accès à l'éducation pour tous les enfants et un enseignement équivalent quel que soit l'établissement, privé ou public (97 % des jeunes Suédois fréquentent l'école communale et 3 % seulement une école privée).
Il est à noter que l'anglais est une matière obligatoire dans la scolarité suédoise, indépendamment des autres langues vivantes choisies par l'élève. De même, des cours de religion et d'éducation civique font partie du programme obligatoire des élèves.
Après ces neuf années, le jeune a la possibilité (suivie par 98 % des élèves) d'aller au lycée (gymnasieskola) pendant trois ans.
La particularité des lycées suédois est d'offrir de nombreux programmes préparant à la vie professionnelle, en plus des traditionnels programmes généraux. Après ces trois ans, les jeunes Suédois peuvent, s'ils le souhaitent, entrer à l'université (högskola).
Jusqu'ici gratuite, l'université est passée en mode payant en 2010. Actuellement, et dans un contexte post-crise, les droits universitaires sont de 10 000 € pour une année d'étude. La conséquences directe de cette réforme est la chute importante du nombre de postulants à la faculté. Une situation plus qu'inquiétante...
Aujourd'hui, la moitié des enfants naissent hors mariage, pas nécessairement au sein d'une famille monoparentale, mais tout simplement du fait que la cohabitation maritale est devenue pratique courante. En 2007, 47 889 couples ont choisi de s'unir, alors que les divorces représentaient 20 669 cas en 2007, en augmentation de 2% par rapport à l'année précédente !
La place ne manquant pas dans ce pays, les Suédois sont généralement propriétaires d'une petite maison servant de résidence principale et souvent d'un chalet ou d'une habitation secondaire. Les prix de l'immobilier sont relativement bas, ce qui, associé à un fort pouvoir d'achat, leur facilite l'accès à la propriété immobilière. Leurs habitations sont généralement très bien équipées. Le bois est omniprésent dans les habitations suédoises, à l'intérieur comme à l'extérieur.
La Suède possède un taux de natalité très faible (environ 10 pour 1 000) de même que son taux de mortalité (autour de 10 pour 1 000). A cela s'ajoute un très fort vieillissement de la population. La proportion de personnes âgées de plus de 64 ans atteint en effet 19,7 %, soit l'un des plus hauts niveaux au monde. En contrepartie, on remarque que le pourcentage de jeunes est relativement faible : seulement 15,4 % de la population a moins de 15 ans.
Les services de santé et la situation sanitaire sont de très bonne qualité en Suède. Les médicaments vendus sur place sont tous enregistrés par une agence chargée du contrôle des produits pharmaceutiques. D'un point de vue financier, les Suédois bénéficient jusqu'à 20 ans de la gratuité des soins et des médicaments. Pourtant, passé cet âge, les consultations ne sont pas toujours remboursées, et c'est parfois au patient de prendre en charge lui-même le dentiste, le médecin ou tout autre professionnel de santé.
Les personnes âgées représentent une part considérable de la population suédoise (17 % ont plus de 65 ans et 5 % ont plus de 80 ans). L'espérance de vie, l'une des plus hautes au monde, atteint 77 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes. Ces personnes âgées sont généralement prises en charge par le secteur public (ou par les familles lorsque c'est possible), qui leur verse retraites et parfois allocations logement. En plus de ces dépenses viennent s'ajouter celles de santé et d'assistance. Ces importantes charges financières ont conduit le gouvernement à changer le système des retraites, qui comporte désormais une part d'épargne individuelle. Globalement, le système de prise en charge des personnes âgées est bien développé et permet de leur assurer des services de qualité, quoique variables en fonction des régions.
Une fois arrivé à l'âge étudiant (vers 20 ans), le jeune Suédois découvre la possibilité de sortir en boîte ou en soirée étudiante. Passé 20 ans, il peut enfin entrer en boîte de nuit
(et encore, pas dans toutes) ou dans une soirée étudiante organisée par les " Nations ", les associations étudiantes suédoises. Rien de très original par rapport à chez nous, si ce n'est la préparation et l'ambiance de ces soirées... très arrosées. Le résultat contraste nettement avec l'impression de distance et de froideur que peuvent dégager ces mêmes personnes au cours de la journée : on a l'impression d'assister à un véritable phénomène " Dr Jeckyll et Mr Hyde ".
La religion principale est celle de l'Eglise de Suède (luthérienne) avec 79,6 % de la population pour plus de 2 200 paroisses. Ce sont des pasteurs qui officient et non pas des prêtres. L'Eglise de Suède emploie 28 000 personnes et, parmi ses 5 000 pasteurs, 700 sont des femmes.
La théologie est enseignée dans les universités de Lund et d'Uppsala. L'enseignement religieux, obligatoire dans le système scolaire suédois, est censé donner aux élèves un aperçu objectif des diverses religions du monde. Il est étonnant de voir qu'une partie des impôts des fidèles luthériens est reversée automatiquement à l'Eglise de Suède. Et même si cette " collecte " n'est pas obligatoire et peut être dénoncée, il vaut mieux s'exécuter si l'on souhaite profiter du cadre qu'offre l'église à l'occasion de son mariage ! Une pratique qui peut paraître plus que surprenante pour un Etat laïque tel que la France.
Néanmoins, la religion sort petit à petit de la vie politique : en 2000, l'Eglise de Suède et l'Etat se sont séparés après 400 ans de liens, mettant fin au statut de fonctionnaire des prêtres et à la confession automatique des enfants nés de parents luthériens. Cette période de transition est notamment marquée par un affichage par le ministère des Finances du montant prélevé, pour l'Eglise de Suède, sur la feuille d'impôts. Cette nouveauté semble avoir pour effet de décourager certains fidèles puisque presque 80 % de la population est aujourd'hui inscrite à l'Eglise luthérienne contre 90 % il y a quatre ans.
Parmi les principales religions secondaires, on retrouve les catholiques (1,7 %), les orthodoxes (1,1 %) et les musulmans (3,4 %). Les juifs sont au nombre de 17 000, répartis entre plusieurs communautés judaïques, et il y a 3 000 bouddhistes et 3 000 hindouistes.
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