« Ce point fut acheté par la France au Sultan de Tadjourah. Exactement trois rochers dans la mer, avec quelques écueils autour mais, tel qu’il était, il avait séduit la France. Elle l’épousait non pas pour sa beauté mais pour son fond, un bon fond dont on ferait une belle rade. » Albert Londres, Pêcheurs de perles.
Djibouti est devenu un port majeur et une ville très peu tournée vers la mer. La capitale d’un pays de nomades dépourvue de beaux édifices et de musées. Ici, sur le sol africain, point de témoignages architecturaux européens, arabes ou indiens. Djibouti n’est ni Zanzibar ni Asmara. La ville peut charmer avec son quartier colonial à l'architecture mauresque, mais ça reste modeste.
La singularité de Djibouti est toute dans son ambiance si particulière : blanc des murs, horizontalité des bâtiments, couleurs et odeurs du marché, dynamisme et débrouille d’une jeune nation. Le petit point de mouillage est devenu un port international, qui attire toutes sortes de gens. La capitale agit comme un aimant sur les nomades des terres de l’intérieur.
Djibouti, la vigie de la mer Rouge, fixe les militaires français, américains, japonais et – prochainement – chinois (2017). Djibouti, la portuaire, ravitaille les marins du monde entier et les camionneurs éthiopiens. Djibouti, la pacifiée, accueille les réfugiés des pays voisins qui se déchirent. Djibouti, la commerçante, fait vivre bâtisseurs pakistanais, marchands indiens ou sénégalais, pêcheurs yéménites ou restaurateurs éthiopiens, vietnamiens, grecs, français ou libanais.
Et chacun de ceux-là appose sa petite touche sur cette ville cosmopolite, où l’on va prendre un café-croissant sur une terrasse avant de s’aventurer dans le dédale des quartiers, de déjeuner d'une injera éthiopienne ou d'un moukbassa yéménite, entre Afrique, Europe et Arabie qui sont les trois visages de cette ville à l'identité mouvante.
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Amateurs de sensations uniques, privilégiez ces paysages qu’on ne rencontre nulle part ailleurs : le Goubet et ses îles volcaniques, les coulées de lave de l’Ardoukoba, la banquise de sel du lac Assal, l’étendue plate et sableuse du Grand Bara, le lac Abbé et ses paysages extraterrestres. Côté mer, les plongeurs découvriront des fonds sous-marins exceptionnels. Tout ici surprend par ses proportions et son abondance. Les sites restent préservés et peu fréquentés. Selon le temps et les moyens dont vous disposez, vous pouvez combiner les séjours courts décrits ci-dessous. Peu, très peu de gens partent seuls, et avec un petit budget. Le tourisme de découverte, en sac à dos, que l’on pratique si facilement en Ethiopie par exemple, est plus difficile à Djibouti. D’autant que pour atteindre les sites « principaux », aller à la découverte des régions plus reculées, et sortir des axes asphaltés, il vous faudra 4x4.
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S’attabler devant un poisson grillé à la yéménite dans les ruelles du quartier africain, prendre un verre en début de soirée place Menelik et connaître les chaudes nuits djiboutiennes, déambuler dans le souk, quartier des Mouches, pour découvrir l’ambiance locale, aller observer les débarquements au port de pêche au lever du soleil, découvrir les plages de sable fin des îles Musha et explorer les fonds sous-marins sont autant d’invitations à s’imprégner de l’atmosphère singulière de Djibouti-Ville et de ses environs. Cette fascinante capitale, qui abrite les deux tiers de la population du pays, peut se découvrir à pied, à condition d’éviter les heures les plus chaudes (le rythme de la ville se met au diapason des températures saisonnières). La ville reste peu tournée vers la mer, mais quelques bonnes adresses offrent la possibilité de profiter de la brise marine et les plages ne sont pas bien loin.
Photos et images de DJIBOUTI
Les 12 mots-clés à DJIBOUTI
1. Afars - Issas
Les Afars et les Issas sont les deux groupes principaux qui constituent la population djiboutienne. Les premiers occupent principalement le nord du pays, les seconds le sud. Ils se rencontrent à Djibouti-Ville. Issus des peuples couchitiques, Afars et Issas parlent des langues différentes d’origine commune et partagent la même religion.
2. Bab el-Mandeb
Porte des Lamentations ou des Larmes, c'est là que se rencontrent et s'affrontent les eaux de la mer Rouge et celles de l'océan Indien. Le détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare Djibouti et le Yémen, l'un des couloirs de navigation les plus fréquentés au monde, fut et demeure aujourd’hui un lieu de passage incontournable, hautement stratégique.
3. Corbeaux
Détestés par les uns, adulés par les autres, et peu farouches, les corbeaux sont nombreux et bruyants à Djibouti, en particulier dans la capitale. Et les autorités ont bien du mal à lutter contre leur prolifération. Bien plus agréables à voir et à entendre, les perroquets, les perruches et les hérons sont assez nombreux en ville également.
4. Daboïta
La daboïta (ou daboyta) est l’élément de base de l’habitat nomade afar. Elle est l’ancêtre de la tente igloo : l’armature de la charpente est obtenue en entrecroisant les branches et en les liant les unes aux autres à chaque intersection par de la ficelle ou des fibres végétales. Le dôme légèrement ogival est couvert de nattes tressées.
5. Khamsin
Vent de sable qui souffle d'Afrique du Nord et de la péninsule Arabique, avec des températures souvent supérieures à 40 °C. Il est supposé souffler pendant 50 jours (Khamsin signifie « 50 » en arabe) et donne au ciel une teinte d'ocre orangé. Son arrivée, en juin, est précédée d'un autre vent, le sabo, sec également, mais moins brûlant.
6. Monfreid
Beaucoup connaissent Djibouti et ont eu envie de s’y rendre après avoir lu les récits d’Henry de Monfreid (1879-1974), aventurier, navigateur, contrebandier, photographe, peintre et écrivain, encouragé par Kessel. Aucun étranger n’a autant décrit cette région du monde. Les Secrets de la mer Rouge est son premier roman et best-seller (1914).
7. Qat
Cette plante, légalement importée d'Ethiopie, régit le quotidien des Djiboutiens. Euphorisantes, les feuilles fraîches, longuement mâchées, sont surtout consommées au cours de l’après-midi, lors des mabraz, qui jouent un rôle social important. On s’assoit, on discute, on fume, on boit des sodas, tout en « broutant » (terme courant).
8. Rail
Inaugurée en 1917, la voie ferrée qui relie Djibouti à Addis-Abeba met fin à des siècles d'économie de caravanes. La ligne, destinée au transport de passagers et de fret, est à l'arrêt depuis 2010, a repris du service en 2018. Le train ne circule pas de nuit. Le voyage entre Djibouti et Addis-Abeba se fait en deux étapes avec une nuit à Dire Dawa.
9. Requin-baleine
Le requin-baleine, le plus gros poisson au monde (jusqu'à 20 m de long), est la star du golfe d’Aden. Djibouti est l’un des meilleurs endroits sur la planète pour le voir évoluer, notamment au Goubet. Nonchalant et inoffensif pour l’homme, il se nourrit de planctons, d’algues et d’animaux microscopiques. L’espèce est considérée comme menacée.
10. RN1
Construite au milieu du XXe siècle, la route N1 relie Djibouti à Addis-Abeba. 80 % des importations éthiopiennes proviennent de cet axe. Cette route asphaltée permet de visiter le Sud aisément malgré l'intense trafic des camions. C'est le seul axe du pays où l'on est amené à doubler. Toutes les autres routes sont quasi désertes.
11. Triangle Afar
Le Triangle Afar, ou dépression de l'Afar, est une vaste zone d'effondrement triangulaire allant d'Awash en Éthiopie au golfe de Tadjourah à Djibouti et aux îles Dahlak en Érythrée. La région est un traité de géologie à ciel ouvert. Elle fut étudiée par Haroun Tazieff dès 1960, il en résulta un ouvrage intitulé L'Odeur du soufre.
12. Tukul
Les Français importèrent le terme de toukoul et s’en servirent pour désigner n’importe quel habitat nomade sur le continent. Toukoul et daboïta sont deux habitats totalement différents. Le toukoul est une habitation circulaire en bois à toit de chaume, courante en Ethiopie. Les campements touristiques sont constitués de daboïtas et de toukouls.
Vous êtes d'ici, si...
Vous prenez le bac pour traverser le golfe de Tadjourah. Une expérience typique qui offre un beau spectacle (notamment si les dauphins sont de sortie) sur le trajet.
Vous dégustez la spécialité yéménite la plus populaire à Djibouti : le poisson à la yéménite (makhbasa ou moukbasa).
Vous passez du temps sur la place Menelik pour boire un verre et prendre le pouls de la ville.
Vous participez aux mabraz. Créés dans la seconde moitié du XXe siècle, ils constituent des groupes de discussion où tous, quel que soit le statut social, viennent discuter de ce pays qui change, de ses problèmes, de ce qu’il faut dire et de ce qu’il faut faire. Tout en mâchant du qat pendant des heures. Le rôle social de ces mabraz est essentiel. C’est là que, dans les années 1970, les velléités indépendantistes ont en partie pris forme. Et, aujourd’hui encore, ces espaces sont le théâtre de discussions entre divers acteurs de la société.