Guide de voyage Svir

Après avoir traversé le lac Onega du nord au sud, le bateau entre dans le Svir. Bien que de taille modeste (224 km), il est un véritable enchantement pour ceux qui le parcourent. Prenant sa source dans le lac Onega pour se jeter dans le lac Ladoga, les deux plus grands lacs d'Europe, on le surnomme la route bleue. Les méandres sinueux auxquels il nous invite, les endroits qu'il nous fait traverser, tour à tour marécages, vertes étendues, forêts denses et villages alanguis où l'on s'arrêterait bien quelques heures en villégiature, viennent justifier cette appellation.

Mais le Svir n'a pourtant pas toujours été une partie de plaisir, et il fut longtemps redouté en raison de ses subits changements de profondeur et de ses courbes ponctuées de rapides. Le climat rude de la Carélie est également souvent à l'origine de brumes très épaisses, et qui obligeaient autrefois les capitaines à s'en remettre à des bouées de bois et à des lanternes allumées à la main ! Aujourd'hui, ce n'est pas moins de 1 070 bouées qui balisent la voie mais elles s'allument automatiquement.

L'industrie du bois a toujours été prépondérante dans l'économie locale. Vous croiserez de nombreux lieux de stockage, des radeaux de bois et des scieries sur votre parcours. Au milieu des ports et des scieries de Podporiojié, le bateau emprunte l'écluse dite du Haut-Svir, où la variation du niveau d'eau, atteint 24 m. En fait, la profondeur du fleuve peut varier de 5 m en fonction des besoins de la centrale avec un pic au printemps puis un creux en automne.