LAURE SAINT-ALEXANDRE-NEVSKI
La Laure Saint-Alexandre-Nevski, troisième lieu saint de Russie, conclut la perspective Nevski aussi somptueusement que l’inaugure le palais d’Hiver. L’ensemble monastique, regroupant plusieurs églises derrière un mur d’enceinte recouvert d’un crépi rose que rehausse un riche décor de pilastres, de statues et de colonnades blancs, a encore fière allure, malgré les ravages du temps. C’est en 1710 que Pierre le Grand ordonne la construction d’un monastère dédié au grand prince russe Alexandre Nevski, vainqueur des Suédois en 1240, sur le site supposé de sa victoire. Le héros tire d'ailleurs son nom du grand fleuve de Saint-Pétersbourg sur les bords duquel il accomplit ses exploits. Alexandre Nevski est ainsi Alexandre de la Neva. Ses reliques furent transférées depuis Vladimir (à proximité de Moscou) dans l'enceinte du monastère en 1724. La cathédrale de la Sainte-Trinité (Sviato-Troïtski), construite en 1790, avec pour mission sacrée de recueillir la châsse d’argent contenant les reliques, est la plus grandiose de l’ensemble.
Afin de faire de cette nouvelle capitale un phare spirituel de la Sainte Russie, Pierre le Grand fait de l'ensemble monastique une « Laure », au même titre que celles de Moscou et de Kiev. La Laure Alexandre-Nevski est une sorte de panthéon à ciel ouvert : deux cimetières, où reposent des personnalités chères au cœur des Pétersbourgeois, s’étendent sur son territoire. Les Russes y passent cinq minutes pour se recueillir ou toute une journée pour prier, créant un mouvement permanent autour des églises et du parc du monastère.
Cimetière Saint-Lazare (Lazarevskoyé) : l’allée qui mène au monastère est bordée à gauche par le plus ancien cimetière de Saint-Pétersbourg ; depuis 1710, il est le lieu de sépulture notamment des architectes de l’ancienne capitale, russes et étrangers : les Italiens Quarenghi et Rossi, le Français Thomas de Thomon et le Russe Stassov y reposent à côté du grand savant russe du XVIIIe siècle, Lomonossov.
Cimetière Notre-Dame-de-Tikhvine (Tikhvinskoye) : datant de 1823, également appelé le « cimetière des artistes », il assure le repos éternel de Dostoïevski, Karamzine, Joukovski, des compositeurs Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Moussorgski, Borodine ou Glinka, ou encore du chorégraphe français Marius Petitpas.
Enfin, la Laure reste un foyer de diffusion de la foi et de la théologie orthodoxes puisqu’elle abrite derrière ses murs l’Académie spirituelle, l’établissement d’enseignement supérieur du Patriarcat.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur LAURE SAINT-ALEXANDRE-NEVSKI
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Sépultures grandioses, romantiques, simples, poétiques ... un très bel endroit loin des flots de touristes.