CATHÉDRALE NOTRE-DAME-DE-KAZAN
Inspirée par Saint-Pierre-de-Rome, sa pénombre et son acoustique sont magnifiées par la profondeur des chants orthodoxes.
Pensée comme une copie de Saint-Pierre-de-Rome, la construction de Notre-Dame-de-Kazan a été décidée au début du XIXe siècle par Paul Ier. Si les lignes austères de la double colonnade n'évoquent que partiellement le Vatican, les Russes aiment s'asseoir, comme à Rome, sur les petits bancs installés dans le jardin devant la cathédrale. À l'intérieur les volumes sont impressionnants et la lueur des cierges semble plus intense du fait de la pénombre qui règne dans l'église.
La décoration est riche, mais l'aspect neuf de l'iconostase ne doit rien au hasard - l'iconostase originale a été fondue par les Soviétiques dans les années 1930, avant que la cathédrale ne soit transformée en musée de l'Athéisme pendant 60 ans. Comme pour chasser le souvenir de ce destin, une file de fervents croyants se presse devant l'icône de la Vierge de Kazan qui donna la victoire aux armées russes défendant la patrie, d'Ivan le Terrible à Koutouzov, vainqueur de Napoléon en 1812 grâce à l'incendie qui détruisit Moscou alors que la Grande Armée s'y trouvait. On sacrifie volontiers au culte de la patrie : les souvenirs de la grande guerre patriotique menée contre les troupes françaises sont pieusement conservés (notamment les étendards et trophées de la Grande Armée ravis par les troupes russes lors de la déroute de la Bérézina).
De ce fait, la cathédrale ressemble à une réplique russe de la chapelle des Invalides. Le maréchal Koutouzov, grand stratège de la guerre de 1812 contre les armées napoléoniennes, a sa sépulture dans ce temple élevé à la gloire de l'armée impériale par le tsar Alexandre Ier. Il honorait du même coup la mémoire de son père Paul Ier, dont il ne s'est jamais pardonné d'avoir tacitement cautionné l'assassinat. L'iconostase de la cathédrale était en argent massif. Pillée par les Français, puis reprise par les Cosaques, elle est finalement fondue par les Soviétiques et vendue à l'étranger. L'importance commémorative de la cathédrale grandit avec l'inauguration des monuments à Koutouzov et à Barclay de Tolly, un autre héros de la guerre de 1812. En 1813, Koutouzov est en effet enterré dans la chapelle nord, là même où il s'était recueilli un an auparavant devant l'icône de la Vierge de Kazan, l'implorant de sauver la patrie. Les monuments en l'honneur des deux héros s'élèvent depuis 1837 sur la place Kazanskaya.
Les volumes donnent aussi à la cathédrale une très belle acoustique qui se révèle lors des liturgies orthodoxes quotidiennes aux chants graves.
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Avis des membres sur CATHÉDRALE NOTRE-DAME-DE-KAZAN
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J'ai également eut la chance d'y entendre des chants orthodoxes
L'entrée y est gratuite