CROISEUR AURORE
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Nostalgie soviétique… Après avoir quitté Saint-Pétersbourg pour près de 3 ans de rénovation, le croiseur Aurore est revenu en grande pompe le 19 juillet 2016. Amarré au confluent de la Neva et de la Grande Neva, ce cuirassé plus que centenaire (construit entre 1897 et 1900 sur ordre de Nicolas II) d'un gris métallique impeccable est à Saint-Pétersbourg ce que le mausolée de Lénine est à Moscou en terme de symbolique révolutionnaire. C'est en effet du croiseur Aurore qu'est donné le signal de la révolution d'octobre 1917, marquant l'aube d'une ère nouvelle pour le pays et pour le monde. C'est en effet son coup de canon tiré à blanc qui annonça aux soldats et marins révolutionnaires le moment de l'assaut du palais d'Hiver. Auparavant, il avait combattu dans les eaux du Pacifique contre les Japonais en 1904 puis croisé le fer contre la marine allemande dans la Baltique. Depuis 1948, date à laquelle il a été définitivement ancré au quai Petrogradskaya, à l'est de la forteresse Pierre-et-Paul, sa longue coque grise surmontée de trois cheminées a fait partie intégrante du paysage urbain de Leningrad et fera sans doute partie de celui de Saint-Pétersbourg pour longtemps encore. Il a été question de le déplacer, de le mettre à la casse, sans parler de projets plus ou moins farfelus comme celui de le transformer en discothèque. L'URSS n'est plus, mais son héritage est bien vivant. Si ce n'est pas le musée le plus intéressant de la ville, la visite plaît néanmoins beaucoup aux enfants.
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