BÉGUINAGE D'ANVERS (ANTWERPEN BEGIJNHOF)
Béguinage calme avec portique baroque doté d'une statue de sainte Begge, patronne des béguines et église Sainte-Catherine néogothique
Voici un lieu vraiment fascinant de ruelles étroites, aux maisons de brique et grès pittoresques du XVIe siècle, classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO comme tous les béguinages flamands. Remarquez le portique baroque monumental orné de la statue de Sainte Begge, patronne des béguines, qui précède la placette triangulaire, mais aussi l'église Sainte-Catherine néogothique et néoclassique de 1827 (l'originale a été détruite en 1799). Elle est ornée de tableaux de Jordaens. Un oratoire abrite un Christ aux liens.
Les béguines étaient des femmes dévotes soumises à une vie en communauté sans pour autant avoir prononcé des vœux monastiques. Le tout premier béguinage d'Anvers (1240-1542), Het Hof Sion, a été construit au sud, loin des remparts. Mais la ville décide de les incendier pour éviter qu'elles ne soient prises par les troupes ennemies. Reconstruit en 1545, c'est alors une époque de prospérité, le béguinage est rénové et agrandi. Elles sont près de 150 béguines à la fin du XVIIIe siècle. Le lieu est désacralisé à la Révolution française et la municipalité anversoise démantèlera une partie du complexe en 1819. Néanmoins, les béguines ont continué à vivre dans la foi jusqu'à la fin du XXe siècle, un peu hors du temps. Virginie Laeremans, la dernière béguine anversoise, est morte en 1986. Aujourd'hui, les maisons du béguinage sont habitées par des laïcs. C'est un petit lieu de verdure calme, jalousement conservé au cœur de la ville, à proximité de l'université.
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