Saint-Germain du Puy jouxte Bourges à l'Est. Cette petite ville berrichonne d'environ 5 000 habitants a une vie associative et culturelle importante (sport, musique, jumelage...), ainsi qu'une population et une économie très dynamiques, notamment grâce à la zone industrielle. On y trouve également l'ancien château de Villemenard, qui date des XVe et XVIe siècles, et présente une architecture Renaissance, période Louis XII. Il compte deux enceintes : l'une, fortifiée, protégeait les bâtiments d'habitation, et l'autre formait une vaste cour contenant les bâtiments agricoles.
Par ailleurs, au Val d'Yèvre, site de la colonie pénitentiaire agricole, subsiste un ensemble de bâtiments du XIXe siècle faits de pierre ornée de brique, avec des ouvertures en plein cintre, construits selon les plans de l'architecte Léonard Hippolyte Roger. Ces constructions étaient destinées à accueillir, sur un domaine de 412 hectares, la colonie agricole pénitentiaire ouverte en 1847 par Charles Lucas, inspecteur général des prisons. Il s'agissait alors d'une colonie d'essai, sorte de pilote de l'époque, qui avait pour objectif premier le redressement des mineurs par le travail. Elle accueillit, dans la première partie de son existence, de 270 à 440 colons. L'établissement mena à bien le défrichement de 220 hectares de marais (aussi appelés palus ou paluds), source de nombreuses maladies telles que le paludisme, ainsi que la mise en valeur de 180 hectares de terres arables, de 9 hectares de bois et de 3 hectares de vignes, répartis sur les communes de Saint-Germain-du-Puy, Osmoy, Moulins-sur-Yèvre et Savigny-en-Septaine. Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République et futur Napoléon III, visita cette colonie en 1852, lors de son déplacement pour l'inauguration de la ligne de chemin de fer entre Bourges et Nevers. Après le Second Empire, les mentalités évoluèrent à propos des finalités de l'enfermement. Les journaux se mirent à critiquer les traitements infligés dans les maisons de justice et, de ce fait, la quantité de colons pénitentiaires baissa. La colonie du Val d'Yèvre cessa ses activités en 1924-1925, après plus de 70 ans de fonctionnement. Les bâtiments furent vendus aux enchères.
Outre les vestiges de cette colonie de correction, on trouve sur le territoire de Saint-Germain du Puy le moulin Rabot, à Fenestrelay, sur l'Yèvre (où est établie L'Auberge du Vieux Moulin), le relais de poste au Pont-Réau, le long de la route nationale 151, et l'église Saint-Germain du XIXe siècle.