Climat en Algarve
Située au sud du pays entre la masse continentale de l'Europe du Nord et le Maghreb et ses régions désertiques, l’Algarve bénéficie d’un climat de type méditerranéen. La région se présente donc au niveau climatique avec une combinaison d’étés secs et chauds, des hivers doux et tempérés avec de rares précipitations, prenant en compte une variabilité climatique en fonction de l’influence atlantique et de l’altitude. Le territoire est simultanément envahi par des masses d’air marin du sud-ouest protégé des rigueurs du vent du nord, et exposé au Suão, vent sec qui souffle de l’est de la Méditerranée. En raison de ces atouts climatiques, l’Algarve est reconnue comme une destination qui se laisse découvrir pratiquement toute l’année. Sa position géographique, à la même latitude que la Sicile, en fait l'une des régions les plus ensoleillées du monde, avec une moyenne de 2 800 heures de soleil par an, à l’exception de la Serra de Monchique.
Des étés secs et des hivers doux
La température moyenne annuelle du littoral et du centre est la plus élevée du pays continental et l'une des plus hautes de toute la péninsule Ibérique. La sécheresse, qui dure en général de juin jusqu’à août, est due au phénomène météorologique de l’anticyclone des Açores. Durant cette période, des températures ne descendant pas en dessous de 20 °C sont attendues. Marquée par une moyenne annuelle de plus de 18 °C, l’Algarve se rapproche des conditions climatiques subtropicales. Ce climat particulier a permis à une biodiversité rare de s’installer, et certaines espèces endémiques n’existent nulle part ailleurs.
Les meilleures périodes de visite sont au printemps et en automne quand le temps est le plus clément. En effet, à cette époque, les températures y sont douces et agréables et le temps reste généralement stable et au beau fixe.
Les températures maximales fluctuent au cours de l’année entre 15 °C (janvier) et 35 °C (juillet). La côte bordée de plages de sable blanc s’étendant sur des kilomètres offre une mer calme aux eaux tièdes fluctuant entre 16 et 22 °C en été. Heureusement, le vent marin frais aide à réduire les effets du soleil l’été, et les eaux chaudes de l'Atlantique permettent de s’adonner aux sports nautiques.
Entre octobre et février, on observe quelques concentrations de précipitations à caractère torrentiel, novembre et décembre étant les mois comprenant le plus fort risque de pluie. Ces pluies sont souvent bienvenues pour les habitants, permettant ainsi de fertiliser les hectares de terres agricoles très actives. Les moyennes annuelles sont inférieures à 600 mm pour la plus grande partie du littoral et peuvent dépasser 1 000 mm en montagne. Le gel et les températures négatives sont très rares et ne se produisent que dans les régions montagneuses de l’Algarve, seulement la nuit avec des vents du nord et du nord-ouest.Des feux de forêt dévastateurs
Parfois il arrive que la région soit soumise à de fortes chaleurs, allant jusqu’à 45 °C, entraînant des feux de forêt comme en août 2018 où un feu sans précédent a fait rage pendant cinq jours, menaçant la ville de Monchique. Les flammes ont ravagé plus de 27 000 hectares de forêt, attisées par des vents violents et laissant derrière elles un paysage noirci avec une grande quantité d’arbres calcinés dont on peut encore voir les stigmates aujourd'hui. La région, comme toute la péninsule Ibérique, peut être frappée par la sécheresse et reste vulnérable en raison du phénomène de la hausse des températures et des changements climatiques. L'environnement explique également le problème, sachant que la région est plantée de pins et d'eucalyptus hautement inflammables, coupée de vallées et de ravins difficiles d’accès. Pour limiter le risque de feu, le gouvernement portugais incite également les propriétaires à participer activement à des opérations de type fire smart. Il s’agit d’impliquer les citoyens dans des activités volontaires de lutte contre les incendies de forêt en proposant, par exemple, une évaluation de leur habitation. Ou bien encore de les aider à identifier les actions spécifiques à entreprendre pour réduire les risques par un choix pertinent de certaines espèces végétales ou le débroussaillage aux endroits stratégiques.
Une autre des idées retenues est de mettre à contribution… l’espèce caprine ! Il s’agit d’un projet pilote insolite auquel les journaux américains ont même fait référence. Une quarantaine de bergers ont proposé leurs services et ont mis à pied d’œuvre des milliers de chèvres devenues « sapeurs » dont la mission est de nettoyer le maquis en se nourrissant. En effeuillant certains arbustes de zones escarpées, cela évite aux flammes de se propager. Une manière économique, pratique et écolo où chacun y trouve son compte, cela permettra sans doute de limiter les dégâts ! Le salut de la région viendra-t-il du pastoralisme ?