Guide de voyage Bosnie-Herzégovine

Toutes les communautés, y compris les musulmans, produisent et consomment de l’alcool. La rakija est une eau-de-vie plutôt délicate distillée un peu partout. Le vin provient surtout de vignerons catholiques ou orthodoxes d’Herzégovine. Quant à la bière, elle connaît aujourd’hui une embellie avec environ 60 microbrasseries à travers le pays.

Tous les habitants du pays sont des Bosniens, qu’ils soient de Bosnie ou d’Herzégovine, bosniaques (musulmans), juifs, roms, serbes (chrétiens orthodoxes) ou croates (chrétiens catholiques). On appelle les Serbes et les Croates du pays des « Bosno-Serbes » et des « Bosno-Croates » pour les distinguer des habitants de la Serbie et de la Croatie.

Ces rouleaux de viande grillés constituent la base de la nourriture de rue servie ici et dans la plupart des pays des Balkans. Il s’agit en général d’un mélange de bœuf et d’agneau assez gras et de consistance spongieuse. Les ćevapi (prononcez « chevapi ») sont servis chauds avec des oignons crus dans un pain rond (somun) sous forme de sandwich.

Chacune des trois grandes communautés arbore fièrement un drapeau : le drapeau national chez les Bosniaques (fond bleu, triangle jaune et étoiles blanches), celui de la Serbie chez les Bosno-Serbes (bandes rouge, bleue, blanche et aigle bicéphale) et celui de la Croatie chez les Bosno-Croates (bandes rouge, banche, bleue et damier rouge et blanc).

Celle de 1992-1995 est encore très présente dans les esprits et sur les murs de nombreux bâtiments criblés d’impacts. C’est elle aussi qui a provoqué la division actuelle du pays entre les communautés. Le sujet est délicat à aborder, mais il revient constamment dans les conversations. Le souvenir des deux guerres mondiales est aussi très vivace.

Environ 51 % de la population est musulmane. Les Bosniaques constituent la plus importante communauté et pratiquent dans l’ensemble un islam « modéré » (consommation d’alcool, femmes rarement voilées, etc.). Les chrétiens ont en revanche une approche de la religion plus conservatrice, en particulier les Bosno-Serbes, très attachés à l’orthodoxie.

Elles ne sont pas très hautes, puisque le point culminant, le mont Maglić, n’atteint que 2 386 m d’altitude. Mais elles couvrent 80 % du territoire. Les déplacements sont donc souvent difficiles. En revanche, les stations de ski sont nombreuses. Les plus importantes sont celles des JO d’hiver de 1984, Jahorina et Bjelašnica, près de Sarajevo.

La Bosnie-Herzégovine abrite la deuxième population d’ours bruns des Balkans après la Roumanie : environ un millier d’entre eux vivent dans les forêts des montagnes et collines de la partie nord. Mais leur population est en baisse du fait du braconnage, de la chasse légale, de chocs avec des véhicules et d'explosions de mines antipersonnel.

En Herzégovine, le village de Međugorje attire chaque année 2 millions de catholiques, ce qui en fait le troisième plus grand lieu de pèlerinage en Europe, après Fátima et Lourdes. En Bosnie centrale, le rocher d’Ajvatovica est quant à lui le deuxième site de pèlerinage musulman le plus fréquenté du continent, après le mont Tomor, en Albanie.

En langues slaves locales, cela signifie « doucement » ou « lentement ». Les Bosniens vous répondront souvent par ce mot, si vous êtes pressé ou nerveux. En voiture, il vous faudra aussi rouler polako, car les routes sont souvent étroites et sinueuses, sans compter que la vitesse maximale autorisée oscille fréquemment entre 40 et 70 km/h.

Ces tombes médiévales des XII^e-XV^e siècles sont typiques de la Bosnie-Herzégovine. Leur nom se prononce « stechsti » et se dit stećak au singulier. On en trouve environ 60 000 dans le pays, contre seulement 10 000 dans les trois pays voisins. Depuis 2016, vingt-deux nécropoles bosniennes de stećci sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.

En trouvant porte close devant les petits musées, les églises ou les mosquées, ne vous découragez pas : il faut demander aux voisins, aux moines ou aux passants avec le sourire. Cela fait partie du charme du pays. Cela permet aussi de rencontrer les habitants et d’entamer la discussion avec deux-trois mots d’anglais, d’italien ou d’allemand.