Organiser son séjour en Inde du sud
Argent en Inde du sud
Taux de change : 1 € vaut approximativement 91,5 Rs (mai 2023). Attention, l’inflation est galopante en Inde.
L’unité monétaire est la roupie ou rupee. 1 roupie est divisée en 100 paise. Il existe des billets de 2 000, 500, 200, 100, 50, 20, 10 et 5 Rs. Les pièces sont de 10, 5, 2 et 1 Rs. Suite à la démonétisation des billets de 500 Rs et de 1 000 Rs en novembre 2016, le gouvernement indien n’a pas encore remis de billets de 1 000 Rs en circulation.
Les billets en trop mauvais état ou déchirés ne sont pas valables, refusez-les dans la mesure du possible car vous aurez du mal à les écouler. Cependant, la State Bank of India et la Reserve Bank of India, présentes dans les grandes villes, acceptent de les échanger.
Vérifiez la monnaie qui vous est rendue et évitez les grosses coupures, de nombreux faux étant en circulation dans le pays.
Il est interdit de sortir avec des devises du pays si vous n’êtes pas résident. En théorie. En pratique, vous avez peu de chance de vous faire contrôler à la sortie du territoire.
Budget / Bons plans en Inde du sud
S’il n’est vraiment pas élevé, on remarque que le coût de la vie en Inde augmente de façon assez importante.
Avec 25 € par jour, vous pourrez séjourner en Inde dans des conditions spartiates : il vous faudra dormir dans les guesthouses les moins chères (au lit souvent dur comme du bois et à la propreté parfois douteuse), voyager dans les bus ou les trains de seconde classe, et manger uniquement des plats basiques dans la rue ou dans les restaurants locaux. On peut cependant trouver dans certaines villes des lieux convenables où dormir à bas prix.
Avec 30 à 70 €, vous pourrez dormir dans des hôtels de catégorie moyenne, aller régulièrement au restaurant, voyager sans compter les kilomètres, prendre des taxis et vous offrir des extras de temps à autre. C’est un budget qui vous permettra de passer un séjour très confortable.
Au-delà de 80 € par jour, vous pourrez descendre dans des hôtels et des restaurants chic et prendre l’avion sur des lignes intérieures.
Passeport et visas en Inde du sud
Obtention du passeport
Tous les passeports délivrés en France sont désormais biométriques. Ils comportent votre photo, vos empreintes digitales et une puce sécurisée. Pour l’obtenir, rendez-vous en mairie muni d’un timbre fiscal, d’un justificatif de domicile, d’une pièce d’identité et de deux photos d’identité. Le passeport est délivré sous trois semaines environ. Il est valable dix ans. Les enfants doivent disposer d’un passeport personnel (valable cinq ans).
Conseil. Avant de partir, pensez à photocopier tous les documents que vous emportez avec vous. Vous emporterez un exemplaire de chaque document et laisserez l’autre à quelqu’un en France. En cas de perte ou de vol, les démarches de renouvellement seront ainsi beaucoup plus simples auprès des autorités consulaires. Vous pouvez également conserver des copies sur le site Internet officiel (mon.service-public.fr). Il vous suffit de créer un compte et de scanner toutes vos pièces d’identité et autres documents importants dans l’espace confidentiel.
Formalités et visa
L’Inde change régulièrement ses procédures d’obtention de visa. Renseignez-vous avant de faire votre demande.
Les détenteurs d’un passeport diplomatique doivent se rendre au service consulaire de l’ambassade de l’Inde à Paris.
Dans tous les cas, assurez-vous que votre passeport est en parfait état, qu’il reste deux pages vierges et qu’il est valable 6 mois après arrivée dans le pays. Quel que soit le type de visa demandé, vous aurez à remplir un formulaire très détaillé en ligne (www.indianvisaonline. gov.in). La procédure est longue et fastidieuse (compter presque 25 min). Un mode d’emploi peut être téléchargé sur le site (il est conseillé de le lire entièrement avant de commencer la procédure). S’il manque un seul élément le visa sera refusé et non remboursé.
Avant l'arrivée en Inde, tous les voyageurs internationaux doivent dorénavant remplir le formulaire Air Suvidha (www.newdelhiairport.in/airsuvidha/apho-registration), qui permet de suivre vos déplacements dans le pays.
Les différents visas. Outre les visas spéciaux (business, médical, éducation), le voyageur se voit proposer 3 visas en ligne : un e-visa de 30 jours (coût entre 1 et 10 US$ selon la durée du séjour), un e-visa d'un an (40 US$) ou de 5 ans (80 US$), chacun permettant de rester jusqu'à 90 jours maximum par séjour.
Il est également possible de faire une demande de visa à l'ambassade d'Inde en France en passant par VFS, l'organisme officiel en charge de traiter les demandes de visa (services.vfsglobal.com/fra/fr/ind/).
Permis de conduire en Inde du sud
Procurez-vous un permis international avant votre départ. Renseignez-vous bien sur les conditions de permis et d’assurance. Même pour un court séjour, le permis de conduire français et le permis de conduire international doivent être convertis.
Santé en Inde du sud
Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l’Institut Pasteur au ✆ 01 45 68 80 88 (www.pasteur.fr/fr/sante/centre-medical), ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique « Conseils aux voyageurs » (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs).
Dengue. Cette fièvre assez courante dans les pays tropicaux est transmise par les moustiques. La dengue se traduit par un syndrome grippal (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires). Il n’existe pas de traitement préventif ou de vaccin. Ne prenez jamais d’aspirine. Cette maladie pouvant être mortelle, il est fortement recommandé de consulter un médecin en cas de fièvre.
Encéphalite japonaise. Présente en milieu rural pendant la saison humide en particulier dans les régions tropicales d’Asie du Sud-Est, cette maladie est transmise par les moustiques. Les signes marquant le début de la maladie, qui est responsable d’une infection cérébrale, sont des frissons, de la fièvre, des maux de tête et des malaises. La plupart des formes sont sans symptôme, mais dans le pire des cas, elle peut entraîner des séquelles neurologiques, voire la mort.
Hépatite A. Pour l’hépatite A, l’existence d’une immunité antérieure rend la vaccination inutile. Elle est fréquente lorsque vous avez des antécédents de jaunisse, de séjour prolongé à l’étranger ou si vous êtes âgé de plus de 45 ans. L’hépatite A est le plus souvent bénigne mais elle peut se révéler grave, notamment au-delà de 45 ans et en cas de maladie hépatique préexistante. Elle s’attrape par l’eau ou les aliments mal lavés.
Hépatite B. Risque élevé dans le pays. L’hépatite B est plus grave que l’hépatite A. Elle se contracte lors de rapports sexuels ou par le sang. Le vaccin contre l’hépatite B est à faire en deux fois à un mois d’intervalle (mais il existe des vaccinations accélérées en un mois pour les voyageurs pressés), puis un rappel six mois plus tard pour renforcer la durée de la protection.
Paludisme. Le paludisme est également appelé malaria. Consultez votre médecin pour connaître le traitement préventif adapté : il diffère selon la région, la période du voyage et la personne concernée. Éviter le traitement est possible si votre séjour est inférieur à sept jours (et sous réserve de pouvoir consulter un médecin en cas de fièvre dans le mois qui suit le retour.) En plus des cachets, réduisez les risques de contraction du palu en évitant les piqûres de moustiques (répulsif et vêtements couvrants). Entre le coucher et le lever du soleil, près des points d’eau stagnante et des espaces ombragés, les risques de se faire piquer sont les plus élevés.
Rage. La rage est encore présente dans le pays. Il faut donc éviter tout contact avec les chiens, les chats et autres mammifères pouvant être porteurs du virus. L’apparition des premiers symptômes (phobie de l’air et de l’eau) varie entre 30 et 45 jours après la morsure. Une fois ces symptômes constatés, le décès intervient en quelques jours, dans 100 % des cas. En cas de doute, suite à une morsure, il faut donc absolument consulter un médecin, qui vous administrera un vaccin antirabique associé à un traitement adapté. Le vaccin préventif ne dispense pas du traitement curatif en cas de morsure.
En cas de maladie
Un réflexe : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c’est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr
Assistance rapatriement – Assistance médicale
Si vous possédez une carte bancaire Visa® et MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement d’une assurance médicale et d’une assistance rapatriement sanitaire valables pour tout déplacement à l’étranger de moins de 90 jours (le paiement de votre voyage avec la carte n’est pas nécessaire pour être couvert, la simple détention d’une carte valide vous assure une couverture). Renseignez-vous auprès de votre banque et vérifiez attentivement le montant global de la couverture et des franchises ainsi que les conditions de prise en charge et les clauses d’exclusion. Si vous n’êtes pas couvert par l’une de ces cartes, n’oubliez surtout pas de souscrire une assistance médicale avant de partir.
Vaccins obligatoires en Inde du sud
En complément d’avoir ses vaccinations classiques à jour, il est également conseillé de se faire vacciner contre les hépatites A et B, voire contre la fièvre typhoïde en fonction du type de voyage prévu. La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire si vous avez effectué un séjour préalable dans certains pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud.
Sécurité en Inde du sud
Un permis spécial est requis pour visiter l'archipel des Lakshadweep (îles Laquedives).
Le sud de l'Inde est une destination sûre, cependant nous recommandons à nos lecteurs de suivre l'actualité locale avant de se rendre à un endroit afin d'éviter certaines situations (inondations, manifestations politiques, etc.), qui peuvent rendre votre séjour difficile.
Décalage horaire en Inde du sud
Malgré son immensité, tout le pays s’inscrit dans une même zone horaire, en avance de 4h30 sur l’heure française. Ainsi, quand il est minuit à Paris, il est 4h30 à Chennai. Cette différence est de 3h30 quand la France passe en heure d’été.
La plupart des vols en provenance de l’Europe arrivent en Inde tard dans la nuit. Après un voyage d’environ 9 heures (sans escale), bien des passagers ressentent l’effet du décalage horaire (jet lag). Il est donc important de prendre un peu de repos quand on arrive dans le pays, au risque de passer ensuite les 2 ou 3 jours suivants plutôt désorientés.
Note : votre rapport au temps peut se trouver perturbé en Inde, votre sens de la ponctualité aussi. Ne paniquez pas. Souvenez-vous qu’il ne sert à rien de s’énerver à propos des retards de trains et d’autres bagatelles du même genre. Et quand il vous arrivera d’être à temps ou même en avance sur le programme, soyez simplement content. Quant au temps « perdu », employez-le à bavarder avec les gens du coin. Vous remarquerez vite que s’impatienter ouvertement pour obtenir quelque chose ou pour accélérer un processus est inutile. Au contraire, vous n’obtiendrez de votre interlocuteur qu’un silence méprisant et une absolue léthargie. La patience est d’or dans ce pays.
Langues parlées en Inde du sud
Dans tout le pays on peut communiquer en anglais, mais la première langue officielle est l’hindi. L’hindi est très peu utilisé en Inde du Sud, et il est même parfois très mal vu de parler hindi, notamment au Tamil Nadu. Pour leur usage dans certaines fonctions officielles, la Constitution reconnaît 18 « langues répertoriées » dont le kannada au Karnataka, le malayalam au Kerala, le marathi au Maharashtra, le tamoul au Tamil Nadu, le telugu et l’urdu en Andhra Pradesh et au Telangana et le konkani à Goa. Quatre familles linguistiques majeures incluent officiellement 112 « langues maternelles », chacune comptant 10 000 ou plus de locuteurs ; et 33 langues parlées par 1 million ou plus d’individus.
Le nombre total de langues et de dialectes varie suivant les sources disponibles et la façon de comptabiliser ces langues ; entre 179 et 188 langues et entre 49 et 544 dialectes ont été répertoriés ; les résultats du recensement de 1961 ont fourni les noms de 1 652 différentes « langues maternelles ». Quoi qu’il en soit, la plupart des gens dans les grandes villes comprennent suffisamment l’anglais pour les échanges simples. Le français est très peu connu. Cependant vous entendrez parler français à Pondichéry, en raison de son passé colonial sous le régime français.
Communiquer en Inde du sud
La couverture du réseau téléphonique est de bonne qualité, exception faite de quelques coins reculés (parcs nationaux, zones rurales ou montagneuses isolées).
Le réseau Internet est assez bon mais la qualité de la connexion est souvent fluctuante. Le Wi-Fi est de plus en plus répandu, souvent gratuitement, dans les hôtels, guesthouses et restaurants et même dans certains commerces et lieux publics.
Electricité et mesures en Inde du sud
Le courant électrique est de 220-240 volts. Depuis sa privatisation, l’électricité n’est plus un problème dans les grandes villes et vous en jouirez tranquillement pendant la plus grande partie de la journée. Les prises électriques sont du type à deux ou trois broches, mais vous n’avez pas besoin d’adaptateur. Certaines parties du Karnataka, du Tamil Nadu et du Kerala sont soumises à de longues coupures de courant. Les variations d’intensité de courant étant également fréquentes, si vous possédez du matériel très sensible (ordinateurs portables), il serait sage d’utiliser un stabilisateur de courant.
Pour les poids et les mesures, les distances routières sont mesurées en kilomètres et les poids en kilos. En revanche le système numérique en vigueur est toujours le système impérial. Pour la numération, un lakh est égal à 100 000 et un crore est égal à 10 millions, soit 100 lakhs. Il est courant, par exemple, d’entendre « cette chose vaut 2 lakhs » (soit 200 000 roupies).
Bagages en Inde du sud
À moins que vous ne prévoyiez de visiter les Ghâts occidentaux entre novembre et mars, il n’est nul besoin de prendre de vêtements chauds pour parcourir le sud de l’Inde. Les températures et le taux d’humidité élevés vous inciteront à privilégier les vêtements en matières naturelles (coton, lin, soie). Ne prenez pas des affaires trop fragiles, car les méthodes de lavage mènent parfois la vie dure à votre linge. Prévoyez un chapeau ou une casquette pour éviter les insolations, de la crème solaire et de bonnes lunettes de soleil, mais aussi un vêtement imperméable ainsi qu’une bâche de protection pour votre sac, les pluies pouvant être soudaines et abondantes selon la saison. Quelques sacs de congélation peuvent s’avérer utiles pour protéger votre matériel électronique (appareil photo, téléphone, ordinateur portable, tablette...). Ajoutez une lampe de poche (les coupures d’électricité sont fréquentes) et un cadenas qui vous permettra de sécuriser votre sac dans les transports ou votre chambre dans certaines guesthouses. Si vous envisagez un voyage à petit budget, un drap, une taie d’oreiller ainsi qu’une serviette de toilette vous seront utiles, la propreté n’étant pas toujours au rendez-vous dans les hôtels très bon marché.
Une petite trousse de secours est indispensable. Vous y mettrez vos médicaments si vous suivez un traitement, des sparadraps, du désinfectant, des compresses stériles, quelques cachets de paracétamol, d’antidiarrhéiques, d’antihistaminiques et un tube de crème apaisante contre les piqûres de moustiques. Ne vous chargez pas trop, car en cas de pépin, vous pourrez vous procurer les médicaments nécessaires sur place et à faible coût. Vous pourrez vous procurer de l’antimoustiques en crème et en prise électrique dans n’importe quelle pharmacie ou épicerie.