Éducation

Sauf en ce qui concerne les écoles privées, fréquentées par une minorité de Canadiens, l'instruction est gratuite, de façon générale, jusqu'à l'âge de 17 ans. Ensuite, les élèves ou leurs parents doivent subvenir aux frais qui varient selon le programme d'étude et le type d'établissement scolaire. C'est le collège qui fait le pont entre l'école secondaire et l'université. Cette période dure normalement 2 ou 3 ans, mais parce que les étudiants sont libres de choisir leurs horaires, elle peut se prolonger sur plusieurs années. Le phénomène de décrochage ou d'abandon scolaire n'est pas inhérent au fait que de nombreux étudiants doivent payer eux-mêmes leurs études supérieures. Pour ceux qui doivent travailler tout en poursuivant leurs études, l'argent gagné au travail peut paraître plus gratifiant qu'un diplôme universitaire. Le coût des études universitaires varie selon les provinces et a augmenté ces dernières années. En Colombie-Britannique, un étudiant débourse en moyenne 6 907 CAN $ par année et 7 086 CAN $ en Alberta. D’après des études sur le mode de vie des étudiants à l’université, le coût des études ajouté au coût de la vie, le total d’une année universitaire pour un étudiant s’élève à plus de 16 000 €. C’est peu si l’on compare avec les États-Unis mais bien plus que nos systèmes en France ou en Europe. Fort heureusement, les étudiants peuvent bénéficier de bourses d’études, plus de 20 % de la population dans l’Ouest canadien possède le baccalauréat ou un diplôme d’études supérieures.

Travail

Le bien-être au travail est une préoccupation capitale pour les travailleurs et les employeurs de l’Ouest canadien. Avec des relations moins formelles qu’en France, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est respecté et les citoyens savent se montrer productifs au travail. Plus de 60 % de la population est active dans l’Ouest canadien, le taux de chômage reste faible avec, en août 2019, un taux de chômage de 5,7 % au Canada, poursuivant la tendance à la baisse entamée en 2009, où le taux avait alors atteint 8,3 %. L'Alberta connaît un taux de chômage de 9 % en 2019, en augmentation depuis 2014. À la même date, la Colombie-Britannique fait toujours partie des bons élèves parmi toutes les provinces canadiennes, avec un taux à 6,7 %. Le taux de chômage est malheureusement doublé chez les Autochtones, une problématique qui ne laisse pas le gouvernement indifférent, et qui est en train de trouver des solutions pour leur insertion plus active dans le monde du travail. Les revenus moyens sont convenables, de l’ordre de 57 459 CAN $ en Colombie-Britannique et de 73 410 CAN $ dans la province de l’Alberta. La journée type d’un travailleur canadien est assez représentative des journées types d’un travailleur français. La classe moyenne travaille du lundi au vendredi de 9h à 17h, la plupart utilisent les transports en commun pour se rendre à leur lieu de travail, les pauses repas sont assez courtes, entre 30 minutes et une heure. Le bénévolat est aussi très populaire dans le pays, et on aime participer, d'une façon ou d'une autre, à des causes humaines très simples qui sont souvent à notre porte.

Santé et protections sociales

Au Canada, en matière sociale, l'administration fédérale exerce une influence sur le plan législatif et financier et gère directement certains programmes. D'autres programmes sont assurés au niveau provincial (comme le régime d'assurance maladie) ou municipal. La majorité de ces programmes sont appuyés financièrement par le gouvernement fédéral. Les Canadiens ont également accès aux cartes santé, soit l’équivalent des mutuelles, celles-ci peuvent être demandées à l’échelle provinciale. Chaque citoyen a droit au système de santé et le gouvernement met à disposition des infrastructures de qualité pour assurer la prise en charge de patients à toute heure et à tout moment de la journée. Le pays compte 19 médecins pour 10 000 habitants, un ratio plutôt faible pour un pays occidentalisé. Ainsi, 15 % de la population canadienne se dit incapable de trouver un médecin de famille, une proportion encore plus inquiétante dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon (64 % et 85 % de personnes sans médecin de famille). Le système de soins de santé canadien est bien établi, il est très apprécié des Canadiens et comble un large éventail de besoins bien que le manque de personnel soit problématique, comme également en France actuellement. Vous le remarquerez sans doute, l’Ouest canadien dénombre très peu de sans-abri, qui sont aidés par de nombreux programmes et pris en charge afin de ne pas errer dehors.

Famille et homosexualité

Le gouvernement canadien a redéfini la notion de famille pendant le dernier mandat de l'ex-Premier ministre Jean Chrétien. En l'an 2000, invoquant la charte des droits et des libertés canadiens, le Parlement étendait les obligations des couples et les avantages dont ils peuvent bénéficier à tous les couples, y compris ceux de même sexe. Cette ouverture d'esprit s'est confirmée en juin 2005, lorsque le gouvernement fédéral a légalisé le mariage des couples homosexuels. Au total, 1 % des couples sont homosexuels, 72 880  individus forment un couple de même sexe au Canada en 2016. La plupart de ces couples vivent au sein des grandes villes, qui bénéficient d’une grande communauté LGBTQ2 (personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et bispirituelles). Vancouver est la troisième ville canadienne où vivent le plus de couples homosexuels (10 % de la population homosexuelle du pays selon le recensement de 2016).

Excepté chez les gays, qui viennent même des Etats-Unis pour se marier, l'institution du mariage est en baisse dans le pays. Le taux de natalité n’est pas très élevé, les foyers se composent généralement d‘un ou deux enfants. L'espérance de vie se situe à 81,9 ans.

Retraite

Les citoyens canadiens ou résidents autorisés reçoivent des prestations du Régime de pension du Canada lorsqu'ils atteignent l'âge de 65 ans. Le montant moyen de cette pension de vieillesse et de retraite est de 1 154,58 CAN $ par mois en 2019. Deux sources principales composent le plan des retraites dont le régime de pension du Canada (RPC) et la sécurité de la vieillesse (SV). Une base modeste à laquelle ils ajoutent, lorsqu’ils le peuvent, un fonds de pension privé afin d'augmenter leur revenu de retraite.

Droits et libertés

Fiers de leurs citoyennetés, les Canadiens jouissent de leurs droits et de leurs libertés. La charte canadienne des droits et des libertés appartenant à la constitution canadienne de 1982 protège la société et garantit la liberté de conscience et de religion, la liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, la liberté des peuples autochtones, le droit de vote, le droit à l’égalité. La place de la femme dans la société canadienne est comparable à celle de la plupart des pays développés. Si de nombreuses lois les protègent et garantissent l'égalité des sexes, dans les faits il reste encore du chemin à faire, notamment concernant la représentation des femmes dans les instances politiques qui est encore loin de la parité. Justin Trudeau, dans son gouvernement, a choisi autant de ministres femmes que de ministres hommes, et parmi celles-ci Jody Wilson-Raybould à la Justice et Carla Qualtrough aux Sports.

Légalisation du cannabis

Le 17 octobre 2018, le gouvernement de Justin Trudeau choisit la légalisation récréative du cannabis au Canada malgré l’opposition de certaines provinces et devient le deuxième pays au monde à légaliser cette pratique après l’Uruguay. Auparavant autorisé seulement pour des raisons de santé, la vente de cannabis est désormais accessible aux personnes majeures qui peuvent se procurer cela uniquement dans des boutiques spécialisées, appelées dispensary en anglais. Certaines zones sont toutefois interdites pour la consommation, notamment les parcs nationaux et la plupart des lieux publics. Certaines règles de base restent bien sûr inchangées, notamment l’interdiction de conduire sous l’effet du cannabis.