Climat en Colombie Britannique
Le climat est un élément fondamental à prendre en compte lorsqu’on part en voyage au Canada. Les Canadiens ont appris à vivre en fonction des saisons et à prendre les dispositions nécessaires en fonction de la météo. Malgré les conditions extrêmes que l’on évoque sur le Canada comme les tempêtes de neige, des températures pouvant descendre jusqu’à -40 degrés, l’Ouest canadien connaît des jours plutôt doux et ensoleillés. Il est toutefois important d’être averti quant aux conditions climatiques changeantes du pays et aux microclimats de certaines régions. L'immensité du Canada démontre que la moyenne des températures d’une province ne peut être représentative de l'ensemble de cette même province. Le réchauffement climatique se fait aussi ressentir, les températures ne sont plus aussi froides qu’avant, les chaleurs et les vents violents entraînent des incendies dans les forêts et les changements climatiques perturbent les écosystèmes.
Les grandes zones climatiques de l’Ouest canadien
L'Ouest canadien offre un climat très varié suivant les régions. On peut distinguer trois grandes zones climatiques.
La région de Vancouver
Rythmée par les quatre saisons, la région de Vancouver offre un contraste de paysages et une palette de couleurs exceptionnelles tout au long de l’année. L’automne et le printemps sont deux saisons notables qui marquent une transition spectaculaire et affirment la beauté des paysages de l’Ouest canadien. Grâce à sa situation géographique entre l'océan Pacifique et les Rocheuses, la région de Vancouver bénéficie d'un microclimat doux et humide. En hiver, la température oscille entre 0 et 15 °C et le temps est très pluvieux. En été, les journées sont très ensoleillées, il peut faire chaud le jour et frais le soir. Le climat océanique général de la région et les courants chauds du Pacifique lui apportent une température douce toute l’année, sans grande chaleur ni froid extrême. La Colombie-Britannique est la province la moins enneigée du Canada, ce qui a d’ailleurs causé des problèmes d’organisation conséquents en 2010 lors des Jeux olympiques de Vancouver. Les canons à neige ont tourné à plein régime à cause du manque d'enneigement important.
Le nord-ouest du Canada
Le nord de la Colombie-Britannique, de l'Alberta ainsi que le Yukon et les territoires du Nord-Ouest connaissent un climat beaucoup plus rude avec des hivers froids et secs (-20 °C de moyenne, -40 °C au maximum). Les hivers sont plus longs et les étés plus courts, les températures moyennes dépassent les 10 °C seulement quatre mois dans l’année. Les étés ne sont pas très chauds et souvent assez humides (entre 15 et 20 °C, en moyenne). Il n’est pas surprenant de constater que la population se concentre plus au sud du pays quand les températures du nord ont tendance à chuter considérablement. Passé le cercle arctique (66° 30’), entre le 21 juin et le 21 septembre, le soleil ne se couche jamais. Planifier son séjour dans le Yukon ou les territoires du nord-ouest en hiver peut parfois s'avérer compliqué. Une route pourra soudainement être fermée pour cause d'intempéries, une tempête de neige vous fera renoncer à votre nuit sous la tente et des températures trop froides à votre excursion en chiens de traîneau. Vous voilà soumis aux lois de la nature ! Il ne vous reste qu'à adopter la philosophie du coin et à prendre les choses comme elles viennent, sans stress.
Les Rocheuses, l'Alberta et l’est de la Colombie-Britannique
Le climat est de type alpin, c’est-à-dire froid et sec. Les chutes de neige y sont abondantes. Les hivers sont aussi rigoureux mais les étés sont secs et la température est d'environ 25 °C. Un vent chaud venant du Pacifique et traversant les montagnes, le Chinook, aussi appelé « Snow heater », peut faire fondre les neiges et faire monter localement les températures. Il n’est pas rare de passer des températures négatives à des températures qui avoisinent les 20 °C en une nuit. Les habitants s’amusent à dire qu’il existe deux saisons au Canada, la saison des constructions et l’hiver. En effet, les routes et infrastructures sont tellement endommagées par la neige, le gel et les températures négatives durant l’hiver que des travaux sont opérés pendant plusieurs mois chaque année, au moment des beaux jours. Ne soyez donc pas surpris si vous rencontrez des travailleurs sur les routes au sein des parcs et dans les villes. Plusieurs zones sont qualifiées de terrains avalancheux. La saison des avalanches s’étend de novembre à juin dans les montagnes. Le col de montagne Rogers, Rogers Pass en anglais, se situe au sein du Parc national Glacier. L’une des zones les plus spectaculaires en termes d’avalanches, le centre de la découverte du Col-Rogers, abrite de nombreuses expositions sur celles-ci. L’hiver les pneus-neige sont obligatoires pour circuler au sein des parcs.
Dans l’Alberta, le climat est plutôt tempéré et la province est l’une des plus ensoleillées du pays. A Calgary, 330 jours d’ensoleillement par an sont comptés en moyenne.
Enfin, la vallée d’Okanagan et plus précisément la ville désertique d’Osoyoos enregistrent les températures les plus chaudes du Canada d’où l’étonnante présence de vignobles dans cette partie du pays.Les phénomènes naturels observables de la région
Ces vastes contrées bénéficient majoritairement d’un ciel dégagé, avec peu de pollution lumineuse, facilitant l’observation des étoiles et des aurores boréales. Certaines zones sont même classées en tant que « réserve de ciel étoilé » comme le Parc national de Jasper qui accueille chaque année au mois d’octobre le Jasper Dark Sky Festival proposant un grand nombre d’activités nocturnes et la rencontre avec des astronomes. Les aurores boréales, aussi appelées « Northern lights », illuminent le ciel nocturne de couleurs vives tout au long de l’année mais l’hiver reste la meilleure période pour les observer, entre novembre et janvier, lorsque le temps est sec et le ciel dégagé. Les scientifiques estiment que les cinq prochaines années seront particulièrement favorables à l'observation des aurores boréales en raison d'un pic important d'activation solaire. Certains lieux sûrs se prêtent à l’expérimentation de ces phénomènes, presque surnaturels, comme Yellowknife. La capitale des Territoires du Nord-Ouest abrite un site dédié aux aurores boréales : Aurora Village. Située sur le 56e parallèle dans le nord de l'Alberta, la ville de Fort McMurray est l'un des meilleurs endroits au Canada pour contempler les aurores boréales. De nombreuses entreprises offrent des circuits guidés par des spécialistes et des scientifiques. Relativement peu connu des touristes, et pas beaucoup plus des Canadiens, le Parc provincial de Muncho Lake, au nord de la Colombie-Britannique, est pourtant un excellent site d'observation, situé loin des lumières urbaines et bénéficiant souvent d'un grand ciel dégagé. Enfin, partout dans la province du Yukon, à la bonne période (ici, on parle souvent de novembre à avril), il est possible d'observer ces serpents de lumière fluorescents.
Le dérèglement climatique et ses effets sur le territoire
Le changement climatique et le réchauffement de la planète affectent cette grande région canadienne de façon un peu incongrue et certainement inattendue. La Colombie-Britannique a subi, lors de l'hiver 2006-2007, des tempêtes de neige et de pluie, provoquant des inondations. La faune et la flore sont déboussolées par ces variations de climat et les animaux sauvages voient leur hibernation déréglée, ce qui entraîne une cohabitation plus longue avec l'Homme. En été, les conditions ne sont pas toujours plus stables... Par exemple, l'Alberta a connu de grandes inondations dévastatrices pour certaines municipalités lors de l'été 2013. D’autres évènements marquants se sont manifestés en 2018, causés par une vague de chaleur inquiétante, engendrant un nombre record d’incendies en forêts, notamment en Colombie-Britannique et dans la province de l’Alberta. Le recul des glaciers ne cesse de se manifester, le Glacier d’Athabasca s’amincit de 5 mètres environ chaque année et pourrait complètement disparaître d’ici 2100 d’après des études scientifiques. Les organisations météorologiques mondiales tentent d’alerter la population en annonçant des prévisions inquiétantes pour les années à venir, pesant comme une épée de Damoclès sur le territoire.