Guide de La Grande-Motte : Nature

Le Pays de l'Or possède de nombreux espaces naturels organisés autour de trois écosystèmes spécifiques qui alimentent sa richesse faunistique et floristique : le littoral et ses plages, la plaine et ses cultures, enfin l'étang et ses zones humides.

Le Pays de l'Or, c'est d'abord et inévitablement son littoral et la plage, qui s'étend sur plus de 18 kilomètres entre Palavas-les-Flots à l'ouest, Carnon au centre et La Grande Motte à l'est. Tout au long de ce littoral, la nature offre un paysage de plages et de dunes qui abritent un environnement fragilisé par l'érosion du trait de côté et par la fréquentation massive. L'épipactis (sorte d'orchidée) ou le psammodrome (reptile), qui s'épanouissent au pied des dunes du lido, en sont des représentants emblématiques. Le lido du Petit et du Grand Travers, plage très fréquentée par les locaux comme par les touristes, a fait l'objet d'un projet de renaturation, inauguré en 2014, qui lui a redonné tout son caractère naturel. Le tourisme règne évidemment en maître sur cette partie littorale, appuyé sur La Grande Motte, station imaginée par Jean Balladur et patrimoine architectural du XXe siècle, sur Carnon et sur l'ancien village de pêcheur reconverti en station balnéaire populaire, Palavas-les-Flots. Les nombreux restaurants de plage répartis sur le littoral du Pays de l'Or concourent également à en faire une destination prisée des épicuriens de la région.

Ce pays est aussi celui de la plaine, qui recouvre les deux tiers du territoire, contribuant ainsi à sa qualité paysagère. Dans cet espace plus rural, "jardin de Montpellier", la qualité des sols, mêlée à une bonne irrigation, semble avoir façonné la terre pour une agriculture très différenciée, où prédominent les cultures essentiellement maraîchères et la vigne, tandis que l'élevage taurin et équin se développe.

Entre les deux, l'étang de l'Or, vaste zone humide de 30 km², riche en matière de faune et de flore, a prêté son nom au territoire... Dans ces espaces fragiles mais riches, en grande partie classés Natura 2000 car ils forment un écosystème très particulier, géré et protégé par le Conservatoire du littoral en collaboration avec l'agglomération du Pays de l'Or, où cohabitent des espèces très variées, sédentaires ou nicheuses à l'instar des mouettes, des sternes ou des grues, mais aussi d'autres oiseaux, des amphibiens, des rongeurs...

Géographie
Climat

On le devine sans peine, le climat du Pays de l'Or bénéficie de plein fouet des atouts du climat méditerranéen qui contribuent à son attractivité. Le soleil inonde la plupart du temps le littoral et la plaine et, bien sûr, particulièrement pendant la longue et chaude saison d'été qui joue ici les prolongations. Celle-ci laisse la place à un automne toujours très apprécié, bien que parfois en demi-teinte, marqué par quelques épisodes assez forts de précipitations, tandis que l'hiver est généralement doux et le printemps très agréable, quoiqu'un peu capricieux.

Températures moyennes : les températures moyennes fluctuent de 12 °C (janvier) à 30 °C (juillet), voire davantage à l'approche de la mer où elles peuvent atteindre jusqu'à 44 °C l'été sous abri !

Ensoleillement : avec ses 2 700 heures d'ensoleillement par an, le département dans son ensemble - et pour faire simple - profite du beau temps pratiquement toute l'année.

Vent : que le vent vienne du nord et l'on reconnaît la tramontane descendue tout droit de la plaine, qui, en chassant les nuages, amène avec un air sec le ciel bleu. A l'inverse, venu du sud et de la Méditerranée, le vent marin annonce, avec son cortège de nuages bas, humidité et crachin.

Relief

Paysages caractéristiques. Les paysages du Pays de l'Or reflètent ses trois écosystèmes bien spécifiques : le littoral et ses plages, la plaine et ses cultures, enfin l'étang et ses zones humides.

Cours d'eau et vallées. Avec 24 % de sa surface totale, l'eau est un élément prépondérant du Pays de l'Or. Outre les eaux dites " de transition " que constituent l'étang de l'Or et celui du Ponant, le territoire dispose de plusieurs cours d'eau environnants, parmi lesquels le Salaison, l'Aigue Vives, le Bérange, la Virdedone, le Berbian, la Cadoule, le Lez à l'aval de Castelnau, les ruisseaux de la Jasse, du Mourre, du Vieux Salaison, de la Balaurie, de la Robine, de la Capoulière, de la font de Mauguio, de la Vieille Cadoule, ou encore de l'Arrière, sans compter le canal du Rhône à Sète non loin.

Plaines. Côté ouest et recouvrant près des deux tiers du territoire, la plaine essentiellement rurale est le terreau d'une agriculture de maraîchage et de vigne, où se développe l'élevage équin et taurin.

Etang. Au centre du territoire, entre littoral et plaine, l'étang de l'Or (une étendue humide et fragile de près de 30 km²) fait l'objet de toutes les attentions, il y cohabite de nombreuses espèces protégées.

Littoral
Plage de La Grande-Motte.
Plage de La Grande-Motte.

Mer.

Côtes et plages. Côté est, le littoral s'étend sur 18 km de plages et de dunes qui accueillent l'essentiel de l'activité touristique, de La Grande Motte à Palavas-les-Flots, en passant par Carnon.

Ports. Sur ses 18 km de côte, ce territoire ne compte pas moins de trois ports de plaisance très appréciés, qu'il s'agisse de celui de La Grande Motte bien sûr, autour duquel se développe toute une filière nautique, mais aussi celui de Palavas-les-Flots, ancien village de pêcheurs, ainsi que Carnon.

Le Seabin project

Labellisé "Port Propre" et certifié "Pavillon Bleu", le port de La Grande Motte a toujours porté une attention particulière au volet environnemental afin de limiter au maximum l'impact de son exploitation. Il n'est donc pas étonnant que la station balnéaire soit la première commune française à avoir signé un accord de collaboration pour participer au développement de ce projet. The Seabin Project est une solution écologique et innovante qui permettra de lutter contre la pollution des espaces aquatiques. Le fonctionnement semble simple mais l'impact est impressionnant. Dans les faits, des collecteurs de macro-déchets flottants et d'hydrocarbures seront installés, expérimentés et développés dans le port, ils serviront de "poubelles de mer". Ils seront accompagnés d'actions de sensibilisation pour lutter contre la pollution plastique des océans et pour lutter contre les mauvais comportements. Un projet innovant et une responsabilisation dans lesquels beaucoup d'espoir sont placés.

Faune et flore

Avec chaque année plus de 20 000 oiseaux venant nicher sur son territoire, le Pays de l'Or est une étape migratoire importante, mais accueille aussi de nombreuses espèces endémiques. La singularité de sa faune et de sa flore présente à l'échelle internationale un intérêt patrimonial au point que près de 40 % de sa surface au sol est concernée par des mesures de protection (sites naturels classés ou inscrits, communes soumises à la Loi Littoral, zones Natura 2000, etc.).

Faune

Reptiles. Dans le département, l'étang de l'Or abrite la plus importante population d'une petite tortue aquatique dénommée cistude d'Europe, reconnaissable à sa couleur sombre, tachetée de points et stries jaunes. Son " sang froid " l'oblige à de longs bains de soleil, entre lesquels elle se délecte de mollusques et d'insectes. Protégée, elle est en effet menacée par différents phénomènes, parmi lesquels le développement des infrastructures qui fragmentent son espace, mais aussi des comportements comme la pêche à la ligne, responsable de nombreuses blessures, la pratique du quad ou les tortues exotiques. Devenues trop encombrantes pour les particuliers, ces dernières ont en effet été relâchées dans le milieu naturel, au point qu'aujourd'hui d'importants noyaux de population se reproduisent sur les bords de l'étang. Plus agressives, plus imposantes, ces tortues se révèlent être peu amicales envers les cistudes qu'elles menacent.

Oiseaux. Sa situation sur une voie de migration entre les masses de l'Eurasie et de l'Afrique et son climat méditerranéen contrasté, mais doux pendant l'hiver, transforment l'étang de l'Or et ses environs en terre d'accueil pour des milliers d'oiseaux chaque année. Si certaines espèces vivent ici, comme le héron cendré ou la mouette rieuse, d'autres, parmi lesquels le héron pourpré, arrivent au printemps, se reproduisent et repartent en fin d'été pour des contrées lointaines, l'étang de l'Or étant même pour certains d'entre eux, comme le goéland railleur, leur plus grand site de reproduction en France, voire le seul (sterne Hansel).

Poissons. L'étang accueille une trentaine d'espèces communes de poissons ainsi qu'une quarantaine d'espèces plus rares. Il joue notamment un rôle de nurserie pour un grand nombre d'entre elles, dont les représentants quittent la lagune au terme de leur première année de vie. Après l'éclosion en mer, à proximité du littoral, les alevins de loups, dorades, soles... rejoignent au printemps la lagune, mais le séjour est de courte durée : retour massif en mer à l'automne !

Insectes. Vous les verrez peut-être frapper à votre porte : les ambassadeurs de l'EID, l'Entente interdépartementale de démoustication, font régulièrement du porte-à-porte dans certaines communes de l'Hérault (dont La Grande Motte) pour expliquer comment éviter la prolifération d'un moustique bien particulier : le moustique tigre. De son nom scientifique " aedes albopictus ", il peut en effet véhiculer des virus et maladies (la dengue, le chikungunya ou le virus zika) et est réputé pour préférer la ville où très peu d'eau lui suffit pour s'installer. Autant dire qu'il est sous haute surveillance dans tout le département. Il est donc utile de rappeler quelques gestes simples : vider l'eau stagnante des coupelles, des seaux et sous-pots, et garder ces derniers retournés quand on ne s'en sert pas, sinon les recouvrir d'un tissu. Autre astuce toute bête, outre les traditionnels produits répulsifs : installer un ventilateur par terre. Il repoussera le moustique tigre, qui a l'habitude de voler bas et affectionne nos chevilles. De son côté, le moustique qui sévit autour des étangs est un moustique " classique ", dont le développement est bien contenu et géré par l'EID, qui largue de l'insecticide par avion.

La démoustification

Il y a quarante ans, le littoral méditerranéen français n'avait rien à voir avec ce que nous connaissons aujourd'hui. Les villes, les campagnes et les plages étaient envahies par l'insupportable insecte dénommé moustique, qui rendait ce magnifique territoire totalement invivable. De quoi passer à côté des grosses opportunités de développement économique et touristique qu'il présentait. En 1958, les Conseils généraux des départements de l'Hérault, du Gard et des Bouches-du-Rhône ont décidé de prendre le taureau par les cornes et créent l'EID Méditerranée (l'Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen). Cinq ans plus tard, les départements de l'Aude et les Pyrénées-Orientales ont rejoint l'entité. C'est alors, en 1963, que L'État crée la Mission interministérielle d'aménagement touristique du Languedoc-Roussillon, dite " Mission Racine ", qui fixe comme préalable incontournable à tout aménagement la démoustication. Depuis 1982 et la dissolution de la fameuse mission, l'Etat a cessé sa contribution à l'EID, laissant les collectivités territoriales à la manoeuvre.

Flore

Arbres, buissons. De nombreuses espèces végétales - pour la plupart protégées car typiques des milieux lagunaires - sont présentes sur le territoire du Pays de l'Or. Les rares boisements du territoire offrent une très grande diversité d'espèces inféodées aux garrigues (chêne vert et chêne kermès), aux zones humides (frêne, saule) et pinèdes (pin d'Alep et pin pignon). Certains, comme le bois du Limousin, abritent des mares temporaires, offrant une zone humide boisée à fort intérêt patrimonial. On y recense deux espèces protégées au niveau national, comme l'Isoète de Durieu et la Salicaire à feuilles de thym.

Au nord du bassin versant et sur de vastes étendues de terrains calcaires, les garrigues abritent de fortes populations d'espèces exclusivement méditerranéennes, dont plus de 800 plantes, pour la plupart adaptées à la longue sécheresse estivale. C'est le royaume des graminées et des plantes aromatiques (thym, romarin...). Entre les terres cultivées, les haies et fossés jouent plusieurs rôles, à la fois sites de reproduction, d'alimentation, ou encore corridors biologiques favorisant les déplacements. Plusieurs espèces protégées, comme l'outarde canepetière ou encore le papillon la Diane ont ainsi élu domicile dans la plaine agricole.

Plantes exotiques. Un inventaire de ces plantes réalisé en 2011 et 2012 sur le site Natura 2000 de l'étang de l'Or a révélé la présence de 41 espèces exotiques. Certaines posent déjà des problèmes sur certains habitats naturels (Olivier de Bohême, Herbe de la Pampa, Yucca...), d'autres nécessitent une vigilance (séneçon en arbre ou baccharis, févier d'Amérique, chèvrefeuille du Japon, muguet des Pampa, lippia, faux-indigo...).

Végétation sous-marine. On trouve ici une végétation aquatique lagunaire (herbiers de phanérogames, algues vertes et rouges) et marine (herbiers à posidonies).

Parcs et réserves naturelles

Environ 40 % de la surface au sol du Pays de l'Or bénéficie de mesures de protection (sites naturels classés ou inscrits, communes soumises à la Loi Littoral, zones Natura 2000). Certaines zones appartiennent à des organismes de protection (Conservatoire du littoral, Conseil Départemental, zones d'inventaire ZICO, RAMSAR, ZNIEFF, etc.). En parallèle, l'Agglomération mène des actions de préservation et de reconquête des espaces naturels, tout en veillant au maintien des activités traditionnelles et contribue à différentes structures de gestion et de protection des paysages et des ressources du territoire. Elle adhère ainsi à différents syndicats compétents en matière de protection des milieux aquatiques et lagunaires (SIATEO, SYBLE, SYMBO, SIEL), finance un nouveau centre régional de sauvegarde de la faune sauvage, après avoir mis en oeuvre la requalification du Lido, espace naturel remarquable. En créant des conditions de vie et de séjour plus agréables, cet ensemble de mesures joue son rôle dans l'attractivité croissante du territoire, dont la population a doublé en trente ans, entre 1982 et 2012, et participe aussi à son dynamisme économique autour du tourisme "vert", de l'agriculture biologique et des entreprises liées à ces filières.

Réserves naturelles
Le "lido", joyau environnemental à préserver

Courant sur une bande littorale entre Carnon et La Grande Motte, le lido est remarquable à plus d'un titre. Ce qui frappe en premier lieu le regard, c'est sans doute la singularité de son paysage, où se succèdent dunes, zones humides, espaces boisés et plages. Mais pour l'observateur plus averti de la faune et de la flore, ce lido est un écrin. Son biotope abrite une dizaine d'espèces animales et treize espèces végétales, parmi lesquelles quelques spécimens d'orchidées protégées au niveau national, comme la spiranthe d'été ou la flamboyante orchis des marais, reconnaissable à ses pétales pourpres et dont la zone pâturée du Grand Travers accueille une des plus grandes concentrations de la région. Tandis que les mares du Grand Travers font office de lieu de rendez-vous, rassemblant lors des périodes de reproduction de nombreux amphibiens, le cordon abrite sur toute sa longueur les reptiles, adeptes des milieux secs et ensoleillés.

Rien d'étonnant, donc, à ce que cette grande qualité environnementale ait valu au site, propriété du Conservatoire du littoral, le label Natura 2000, qui couvre la totalité de sa partie terrestre (" Etang de Mauguio Carnon ") et sa partie maritime (" Posidonies de la côte palavasienne "), mais aussi un classement en Zone de Protection Spéciale (directive Oiseaux). Des mesures de protection d'autant plus nécessaires que cette portion de littoral connaît des types de fréquentation distincts selon les périodes de l'année. Très prisé des habitués et visiteurs locaux au printemps et à l'automne, le lido attire au cours des vacances d'été un flot important de touristes, qui rejoignent sa plage essentiellement en voiture et laissent leur empreinte sur le site. En haute saison, on peut dénombrer ainsi jusqu'à 2 000 véhicules, qui, jusqu'en 2015, stationnaient de part et d'autre de la RD59, ainsi que sur les bretelles d'accès, les giratoires, allant même parfois jusqu'à pénétrer dans les dunes, venant ainsi menacer, au fil des années, un environnement déjà fragilisé par le phénomène de désensablement du littoral et de réduction de l'espace côtier. La dégradation de l'espace dunaire atteignait ainsi un point critique et sa réhabilitation s'est imposée... Elle a fait l'objet d'importants travaux dans une optique de renaturalisation et non de sanctuarisation. En clair, il s'agissait de préserver la nature tout autant que l'accessibilité du site à la population. Rechargement en sable apporté de la pointe de l'Espiguette, aménagement du stationnement et même carrément suppression de la RD59 pour reconstituer le cordon dunaire, cheminements doux pour les vélos et les piétons : ces travaux achevés en 2015 ont redonné au lido, en plus d'avoir permis de reconstituer sa dune, toute sa beauté naturelle, tout en créant un véritable confort d'accès aux plages, que l'on rejoint par des petites passerelles en bois. Pari réussi !

L'étang de l'Or : objet de toutes les protections

Ecrin d'activités traditionnelles, l'étang de l'Or est aussi celui d'une grande diversité biologique et fait l'objet à ce titre de diverses mesures de protections ou de reconnaissance internationale. En particulier, sur 5 154 hectares, il a été classé au titre de la loi sur le paysage (loi du 2 mai 1930) en 1983 (soit la plus forte protection sur le site), tandis que deux directives du réseau européen Natura 2000 " Habitats, faune, flore " (1992) et " Oiseaux " (1979) viennent renforcer la protection de ses grands équilibres naturels, complétées tout autour de l'étang par des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Enfin, l'étang de l'Or et ses zones humides sont inclus dans le site Ramsar " Petite Camargue " (37 000 hectares), label de reconnaissance internationale notamment pour l'accueil des oiseaux d'eau. Cet ensemble de mesures est d'autant plus nécessaire que cet espace est menacé : outre l'influence de son bassin versant de 410 km² et des nombreuses activités humaines qui s'y exercent, des pollutions multiples qui menacent la lagune, il est aussi exposé aux conséquences du réchauffement climatique, venant accentuer certains phénomènes : évaporation, augmentation de la salinité, remontées des nappes salées dans les terres, élévation du niveau de la mer avec accélération de l'érosion des côtes et phénomènes de submersion marine.

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