Guide de La Grande-Motte : Histoire

L'histoire de cette terre a commencé il y a des milliers d'années. Déjà à l'époque, les hommes étaient attirés par la géographie du territoire et par la richesse de sa nature. Des fouilles ont permis de découvrir que les premières activités de pêche dans la région dataient de l'âge de bronze et de l'âge du fer (soit 2 200 ans avant J.-C.) et aujourd'hui encore la pratique est au coeur de la tradition du Pays de l'Or. Tout au long de son occupation, cette terre fut appréciée pour son terroir agricole et viticole, et maintenant encore les vignes et vergers font les beaux jours de l'agglomération. Cette histoire riche a connu plusieurs sursauts pour finalement donner aujourd'hui un territoire apprécié par plusieurs centaines de milliers de personnes chaque année.

Préhistoire

Candillargues. Les premières traces d'occupation de Candillargues datent de la préhistoire, elles sont localisées dans les marécages bordant l'étang de l'Or. D'après les fouilles, ces sites lagunaires auraient été abandonnés vers 550-525 avant J.-C.

Lansargues. Par le passé, le village a porté le nom de Lansanègues. Les recherches archéologiques signalent autour de lui de nombreux sites d'occupation, dès les premières civilisations. Près de l'étang, ces lieux de vie dateraient de l'âge de bronze, ailleurs des gravures sur des tessons de poteries remontent à l'âge du fer.

Mudaison. A l'occasion de fouilles, des vestiges d'une occupation à l'âge de cuivre ont été révélés (chalcolithique, 2500 à 1800 avant J.-C.).

Mauguio. On y dénombre jusqu'à une quarantaine de sites archéologiques, ayant permis de dater les premières traces d'habitations à 4000 ans avant J.-C. Cependant c'est à la fin du premier millénaire que débute réellement la vie de la commune.

Antiquité

Candillargues. Les sites lagunaires de Candillargues sont abandonnés vers 550-525 avant J.-C. et il faut attendre l'époque gallo-romaine pour découvrir de nouveaux signes d'occupation. Candillargues est hérité de " Villa Candianicas ", nom d'un domaine gallo-romain, propriété de Candidius. " Candianicis ", premier nom de Candillargues, se serait transformé en Candihargues vers 1500.

Lansargues. Autour de Lansargues, les fouilles archéologiques ont mis à jour sur une quinzaine de sites des caractères grecs et gaulois, malheureusement indéchiffrables.

Saint-Aunès. Les premières traces de civilisation sur le territoire de Saint-Aunès remontent à la domination romaine en Gaule narbonnaise. Le village repose alors sur deux ou trois domaines situés le long de la grande voie Domitienne. De celle-ci demeure la borne Milliaire placée contre l'église depuis le XVIIe siècle, dont le texte rappelle la réfection de la route en l'an 30 après J.-C. Plantées au bord de la route chaque 1 481 mètres, ces bornes servaient tout à la fois d'indicateur de distance par leur numéro et de piédestal aux cavaliers voulant se mettre en selle.

Valergues. A Valergues, la désinence " ergue " ou " argue " signifie champ, domaine, du latin " ager ". La première interprétation serait le champ de Valérius (valerii ager). Le village est situé sur l'ancien chemin salinier reliant les Salindres d'Exindres à Pont-Saint-Esprit en empruntant la rue Frédéric Mistral. Au XVIIIe, on l'appelait " chemin de la poste ". De nombreux vestiges antiques repérés au lieu-dit Sainte-Aubine, dont probablement ceux d'une villa assez luxueuse, suggèrent une occupation dès le Ier siècle après Jésus-Christ. Le mot Valergues pourrait également venir du mot provençal " Valergo ", qui signifie "petite vallée".

Moyen-âge

Candillargues. Aux Xe-XIe siècles, tandis que Montpellier n'existe pas encore et que le Comte de Melgueil règne en maître incontesté sur la région, deux secteurs d'habitat apparaissent autour de l'église et du cimetière Saint-Corme à Candillargues. En 1336, Alayssette, fille de Raymond de Melgueil et femme du seigneur de Candillargues, remet les clefs du village à Antoine, évêque de Maguelone et comte de Mauguio. Candillargues devient place fortifiée en 1431 et le reste jusqu'en 1723.

Lansargues. A l'époque médiévale, Lansargues figure dès 888 au nombre des villettes de la baronnie de Lunel, dont elle devient le chef-lieu, ce qui lui confère une autonomie et une liberté de manoeuvre très larges.

Mudaison. Les dernières recherches archéologiques ont permis de dater l'apparition du village de Mudaison aux alentours du IXe siècle, deux siècles avant les premiers écrits à son sujet. La première église (Saint-Assiscle et Sainte-Victoire) est construite entre les Xe et XIIe siècles. A l'exception de la partie inférieure, l'édifice a été totalement rebâti en 1770. Aux alentours du XIIIe siècles, une enceinte carrée enserre le coeur du village, le protégeant des invasions durant la guerre de Cent Ans. En 2002, un sondage effectué au centre du village a mis à jour une calade, tronçon de rue pavée caractéristique du XIVe siècle, qui a livré un mobilier abondant : tessons de faïence décorée, fragments de cruche et bords de marmites.

Mauguio. A Mauguio, la vie de la commune commence vraiment à la fin du premier millénaire, avec la construction d'une motte féodale et un rôle économique de premier plan, qu'elle jouera jusqu'au XVe siècle. Depuis sa construction vers 960, jusqu'à sa transformation en jardin au début du XXe siècle, cette motte est le symbole de l'identité melgorienne. Son relief, totalement artificiel, a été créé avec les sédiments de l'étang pour y installer le premier château des Comtes de Melgueil, puissante famille héritière des Comtes de Maguelone, ayant tiré parti de la décadence de la dynastie carolingienne pour s'attribuer le pouvoir royal et ses prérogatives, dont celle de battre monnaie. Apparu entre 949-963, le denier melgorien circule dans toute la Méditerranée, assurant la renommée du comté : Il est une des principales monnaies dans le Midi de la France jusqu'au XIVe siècle.

Rendus riches et puissants grâce à ce dernier, les comtes abandonnent au XIIe siècle leur château de bois et la motte, pour un château de pierres construit en contrebas. En 985, le comte Bernard de Melgueil concède au chevalier Guilhem un manse de terre sur lequel il fondera la future ville de Montpellier.

De la Renaissance à la Révolution

Candillargues. Devenue place fortifiée en 1431, Candillargues le reste jusqu'en 1723. Au XVIIe siècle, elle retire un " droit de robinage " sur les marchandises qui transitent par le canal. Mais entre 1680 et 1782, elle manque de disparaître sous le joug d'hivers rigoureux, d'inondations, d'épidémies et doit sa survie à l'immigration de pauvres venus de la montagne, dont certains finissent par s'établir. Au XVIIIe siècle, Candillargues fait partie du Comté de Mauguio propriété de l'évêque de Montpellier. Le village est un des plus misérables de la province. En 1789, alors que Mauguio devient chef-lieu du canton, marais et palus sont divisés entre Mudaison, Candillargues - qui prend le nom de " Côme de la Palus " - et Mauguio dénommée " Mont Salaison ".

Lansargues. Au XVIIIe siècle, les nefs des marchands génois débarquent pendant quelque temps leurs chargements au port de Lansargues, dont l'importance se révélera aussi après la Révolution.

Mudaison. A Mudaison, la calade, ce tronçon de rue pavée caractéristique du XIVe siècle, est abandonné au début du XVIe siècle et la voie est transformée en cour du couvent des Ursulines, puis en presbytère en 1782.

Mauguio. De 1560 jusqu'à 1685, date de la Révocation de l'Edit de Nantes, et au cours des guerres de religion, le village de Mauguio devient un fief protestant. L'ancien comté connaît des décennies d'agitation tout au long du XVIIe siècle, avant que le départ des protestants ne vienne signer le déclin de la ville.

De la Révolution au XXIe siècle

Candillargues. Alors que Mauguio est devenu en 1789 chef-lieu du canton, et que marais et palus sont divisés entre Mudaison, " Côme de la Palus " (Candillargues) et " Mont Salaison " (Mauguio), Candillargues entre avec l'ensemble de la viticulture dans une période prospère, grâce à son vignoble.

Lansargues. Après que les marchands génois aient commencé dès le XVIIIe siècle à débarquer quelque temps leurs marchandises à son port, Lansargues a pris de l'importance. Le village entre alors en rivalité avec Mauguio, au point de prétendre au titre de chef-lieu d'un canton englobant plusieurs villages voisins, dont Valergues, Mudaison, Lunel-Viel, Saint-Brès... Il n'a pas gain de cause, mais l'édification de sa cave coopérative, une des premières créées, lui vaudra longtemps le second rang.

Mauguio. Au début du XXe siècle, Mauguio amorce un nouvel essor grâce à la viticulture et à l'arrivée de la main-d'oeuvre espagnole, dont le village tire sa particularité hispanique. Les propriétaires viticoles s'enrichissent et font construire des maisons de maître dans le centre du village.

La Grande Motte, Palavas-les-Flots : une histoire plus récente

La Grande Motte.

Peu de temps avant le début de la conception de La Grande Motte au début des années 1960, son architecte Jean Balladur a visité, près de Mexico, le site de Teotihuacán, où les pyramides du soleil et de la lune reproduisent géométriquement la région montagneuse environnante. C'est dans cette logique qu'à partir des dunes et du sable, il conçoit la silhouette de La Grande Motte, en accord avec son décor environnant : les Cévennes et le Pic Saint-Loup, auquel la grande pyramide fait écho.

Palavas-les-Flots

Le territoire de Palavas, appelé " Les Cabanes de Ballestras ", dépendait de la commune de Mauguio. Devenue commune le 29 janvier 1850, Palavas récupère une partie du territoire de Mauguio, de Pérols, de Lattes et de Villeneuve. L'étang de Vic prend alors le nom d' " étang de Palavas ", en écho au " Palus " venu du Grau, qui sert aujourd'hui d'embouchure au fleuve du Lez. Et la commune devient " Palavas-les-Flots " le 16 avril 1928, la mode des bains de mer à partir du XIXe siècle attirant les touristes locaux et les activités saisonnières.

De nos jours

Au nord de la bande littorale de la région Occitanie, le Pays de l'Or recèle une histoire récente mais néanmoins riche qui forge son identité et sa spécificité. Construit sur la fusion de deux structures intercommunales (SIVOM de l'étang de l'Or et Communauté de Communes du Pays de l'Or), élargi avec l'intégration en 2012 de la commune de Valergues, il compte désormais huit communes (Candillargues, La Grande Motte, Lansargues, Mudaison, Mauguio, Palavas-les-Flots, Saint-Aunès et Valergues), et rassemble 43 388 habitants.

Sa forte spécificité tient d'abord à sa géographie qui façonne son identité : ce territoire étendu sur 120 km² s'organise autour de trois entités assez distinctes, entre d'une part une façade littorale (de Palavas-les-Flots à La Grande Motte, en passant par Mauguio Carnon) où se concentre l'essentiel de l'activité touristique et, d'autre part, la plaine de l'arrière-pays (de Mauguio jusqu'à Valergues au nord), cadre privilégié des activités de production agricole. Entre les deux, un espace naturel remarquable joue le rôle de barrière naturelle : l'étang de l'Or.

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