Faymoreau a vécu, de 1827 à 1958, de l'extraction du charbon découvert par un sabotier Jean Aubineau qui creusait son puits, au lieu dit La Blanchardière. Dès lors, des concessions sont réparties pour exploiter " l'or noir ", d'abord consommé dans les fours à chaux, briqueteries, tuileries mais principalement dans une verrerie, bâtie en 1836 où 90 ouvriers verriers produisent jusqu'à un million de bouteilles par an jusqu'à la fin du XIXe siècle. En 1920, une centrale électrique prend le relais, la production de charbon passe de 60 tonnes par jour à 50 000 à 60 000 tonnes par an à la Grande Guerre, nécessitant près de 500 ouvriers. La Société des Mines fait appel à une main-d'oeuvre étrangère, principalement polonaise, et bâtit des corons pour les ouvriers et contremaîtres, des logements pour les cadres et l'Hôtel des Mines pour les voyageurs. Dès 1948, le gisement de charbon s'épuise, la production de minerai diminue et l'extraction devient trop coûteuse. La centrale électrique ferme en 1955, la mine en 1958. Le village de Faymoreau a conservé son aspect du " temps de la mine ", avec ses corons, ses jardins ouvriers, son Hôtel des Mines. En 2000, l'ancien dortoir des verriers est devenu le musée du Centre minier, la chapelle s'est ornée d'exceptionnels vitraux réalisés par l'artiste Carmelo Zagari et l'ancienne retenue d'eau de la centrale électrique, bordée de cabanes sur pilotis est devenue un lieu de pêche et de promenade. Depuis juin 2018, le nouveau musée du Centre minier propose un voyage dans l'histoire de la petite mine du bocage.