Guide de voyage Monterrico

Auparavant, Monterrico était plus populaire qu'El Paredon ; aujourd'hui, la tendance s'est inversée. En raison de ses infrastructures plus développées, ce premier village situé à 70 kilomètres à l'est du second fait office de petite station balnéaire pour les familles guatémaltèques. Concrètement, la plage est similaire, mais les vagues ne sont pas réellement propices au surf. De la même manière, on se sent autant en sécurité dans ses rues, mais le charme opère moins. En revanche, la commune présente un intérêt non négligeable : sa réserve naturelle de quelque 2 800 hectares, fondée en 1977.

Constituée à 65 % de cours d'eau compte et traversée par le canal de Chiquimulilla, il s'agit d'une zone humide dont les forêts de mangroves sont le refuge des oiseaux endémiques et migrateurs, ainsi que de l'iguane vert, qui fait l'objet d'un programme de reproduction. Surtout, les plages de Monterrico constituent des sites de ponte importants pour deux espèces de tortues marines : Parlama et Baule. Chaque année, notamment de juillet à décembre, elles reviennent s'échouer sur la côte, remontent le sable et creusent d'énormes trous à l'aide de leurs nageoires afin d'y déposer leurs oeufs. C'est à ce moment que le Centro de Estudios Conservacionistas - CECON - intervient : il les récupère et s'assure qu'ils arrivent au terme de leur évolution en les conservant précieusement dans son Tortugario.

Par ailleurs, la période de décembre à mars est particulièrement propice à l'observation des impressionnantes baleines à bosse, en route pour le Mexique depuis le Costa Rica. Plusieurs agences organisent une excursion en bateau afin de s'en approcher le plus possible, mais nous vous conseillons plutôt de faire appel à l'ONG ARCAS, installée à Hawaii.