Guide de Charleroi : Mode de vie
Si la Belgique vit au rythme des différences qui l'ont constituée, les disparités sont nettement moins marquées sur un territoire réduit comme celui de Charleroi Métropole. Il n'est bien sûr pas question ici de divergences linguistiques, le français étant la seule langue officielle pratiquée. On notera seulement une légère césure entre la population urbaine de Charleroi et de son agglomération et le monde rural qui l'entoure. Tout comme il existe des différences sociales entre les communes en fonction du niveau de vie des habitants et de leurs éventuelles origines étrangères. S'il est donc difficile de décrire un mode de vie et des caractéristiques uniques de la population, on remarque cependant un certain nombre de traits de caractère qui se retrouvent chez la plupart des habitants. Ainsi, ils sont généralement modestes et modérés. Comme leur pays (la Belgique), ils adoptent un comportement de résolution pacifique des conflits. C'est le fameux compromis "à la belge".
Les Carolorégiens (les habitants de Charleroi, la plupart du temps surnommés les Carolos, terme utilisé ici pour définir l'ensemble des habitants de Charleroi Métropole) sont aussi de bons hôtes et, surtout, de bons vivants. Il suffit de voir le nombre de cafés et de restaurants que compte la région pour s'en persuader.
On remarquera que le langage est généralement très familier, dans le bon sens du terme. De même, l'utilisation de mots ou expressions en patois wallon est monnaie courante dans des phrases construites correctement en français. Il s'agit sans doute d'un héritage d'une époque où parler le wallon était proscrit et réservé à un cadre strictement familial. Le tutoiement est aussi de rigueur très rapidement, peut-être encore plus que dans le reste de la Belgique francophone, sans que cela passe pour un manque de respect ou un déni de l'autorité ou de la hiérarchie.
Bien que le nombre de mariages ne cesse de diminuer, la famille reste l'une des valeurs essentielles de la société carolorégienne. Dans le même esprit, les Carolos (comme l'ensemble des Belges) sont aussi réputés pour investir considérablement dans leur logement et aiment y recevoir amis et famille.
Enfin, le niveau et le confort de vie est généralement correct, malgré des disparités évidentes mais le système social belge est basé sur la solidarité. Malgré le vieillissement de la population et une envie de réformes qui se fait de plus en plus pressant de la part des différents niveaux de pouvoir, le système de sécurité sociale fonctionne globalement bien. Des allocations familiales, des pensions, une assurance maladie, des allocations de chômage et des congés payés sont distribués à ceux qui y ont droit. Et les soins de santé demeurent parmi les meilleurs au monde.
Remarque préalable : les informations ci-après concernent la Belgique dans son ensemble. Il n'existe pas de chiffres précis et/ou de différences notables pour la région de Charleroi Métropole.
Éducation. L'école est obligatoire de l'âge de six à dix-huit ans. Seulement 15 % des personnes âgées de dix-huit ans ne poursuivent pas d'études. Pour simplifier, on retiendra que l'enseignement est divisé en deux catégories : le réseau officiel (organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la province ou la commune) et le réseau libre ou privé, où les écoles sont généralement confessionnelles (la plupart sont catholiques mais il existe des écoles protestantes, juives ou islamiques). Dans les écoles catholiques, les élèves doivent assister à des cours de religion obligatoires. Il est intéressant cependant de remarquer que de nombreux parents non pratiquants, athées ou même adoptant une autre religion, inscrivent leurs enfants dans une école catholique par simple préférence personnelle. Enfin, il existe aussi un enseignement libre non confessionnel qui réunit des écoles ayant généralement une orientation pédagogique particulière. Dans les institutions publiques, les élèves ont le choix entre des cours de religion et des cours de morale laïque. Depuis quelques années, un cours de citoyenneté obligatoire est venu se substituer en tout ou en partie aux cours philosophique. Aujourd'hui, l'enseignement public et l'enseignement libre représentent chacun environ 50% des élèves inscrits dans le cadre de l'obligation scolaire. La scolarisation est répartie en deux tranches de six ans, primaire et secondaire (on passe un degré tous les deux ans) et le panel de choix du cursus est assez varié puisqu'il y a possibilité de suivre une formation générale, une formation artistique, technique ou professionnelle. Le système éducatif belge est entièrement décentralisé et ne dépend pas du gouvernement fédéral.
Homosexualité. La communauté homosexuelle est assez importante en Belgique, assez visible et bien acceptée. En 2003, après les Pays-Bas, la Belgique fut le second pays à légaliser le mariage entre deux personnes du même sexe et, depuis le 20 avril 2006, les couples homosexuels sont également autorisés à adopter un enfant. Chaque année, on compte entre 1 800 et 2 200 unions.
Environ 75% des Belges se disent catholiques. Cela dit, de moins en moins de gens sont pratiquants et la fréquentation des églises a fortement chuté depuis les années 1970-1980. Cependant, la tradition religieuse reste très présente et influence certains aspects de la vie quotidienne tels que la politique (partis de tradition chrétienne), l'éducation (écoles catholiques) et l'organisation des jours fériés. Mais, bien que la majorité des Belges soient de culture judéo-chrétienne, l'État est laïc et assure la liberté de conscience et de culte. C'est un État qui se définit comme neutre et qui finance par ailleurs les cultes, moyennant un certain nombre de conditions.
Les communautés religieuses doivent avoir une réalité historique ; rassembler des milliers de fidèles ; disposer d'un organe représentatif ; présenter plusieurs dizaines d'années d'existence sur le territoire et une utilité sociale. Les communautés " reconnues " par le royaume sont actuellement les Églises d'obédiences catholique, protestante, orthodoxe et anglicane, le culte israélite, ainsi que l'islam. Une part non négligeable de la population dite laïque se rassemble au sein des Maisons de la Laïcité pour assister à des débats philosophiques ou plus simplement participer à des regroupements sociaux.
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