iStock-467864731.jpg
shutterstock_1390229228.jpg

Parcs nationaux

Parc national des pics d'Europe :  à cheval entre les Asturies, la Cantabrie et Castille-et-León il abrite les plus hauts sommets de la cordillère Cantabrique. Ces montagnes aux paysages pittoresques sont aussi classées réserves Man and Biosphere par l'UNESCO et protègent une biodiversité remarquable, parmi laquelle l'ours et le loup ibériques.

Parc national des îles Atlantiques : au large de la Galice, les Rías Baixas, il protège un archipel d'îles d'une grande beauté. Accessibles uniquement par bateau, elles abritent une exceptionnelle biodiversité terrestre et marine, et de nombreuses colonies d'oiseaux. Cortegada possède une remarquable forêt de lauriers.

Réserve naturelle de Muniellos-Fuentes del Narcea : classée réserve Man and Biosphere par l'UNESCO elle une riche biodiversité dont de magnifiques et antiques forêts de chênes et de hêtres.

Les écueils de la sylviculture industrielle

Le territoire connaît un reboisement, avec notamment la plantation d'eucalyptus en Galice. Il convient de ne pas confondre forêt et plantation d'arbres. Les forêts sont issues d'un processus naturel et lent, et abritent une riche biodiversité, tandis que les plantations sont la résultante d'une activité humaine, principalement pour des fins commerciales, et sont souvent pauvres en biodiversité. C'est le cas en Galice où l'on assiste à une montée en puissance de la sylviculture industrielle, subventionnée par le gouvernement de la région. L'enjeu est économique puisqu'il s'agit de bois destiné principalement à la fabrication du papier. Le hic réside sur le plan environnemental et le choix de l'eucalyptus. Les plantations de cette essence exogène auraient l'inconvénient de puiser énormément d'eau dans le sol, de constituer des « déserts verts », et d'être un vecteur de propagation des flammes lors des incendies. Ces plantations contribuent également à la déprise agricole, puisqu'il apparaît plus rentable de planter des eucalyptus que de cultiver les champs. Pour faire face à cette situation, certains élus ont mis en place des alternatives sur leur territoire comme la plantation d'essences locales et adaptées au milieu.

Le territoire face au changement climatique

Le changement climatique en cours impacte déjà le territoire. Il se traduit par la multiplication et l'intensité des phénomènes extrêmes, notamment tempêtes, inondations, mais aussi sécheresses et canicules, et leur corollaire les incendies. La hausse des températures contribue également à l'implantation d'espèces vectrices de maladies, telles que les moustiques. Un rapport de l'Agence de météorologie espagnole publié en 2019 indique que 70 % de la population espagnole serait impactée par le changement climatique, dans un pays où les scientifiques constatent également un allongement de la durée des étés, de l'ordre de 9 jours en 10 ans. A l'été 2018 puis de nouveau en 2022, la Galice a été soumise à des restrictions d'eau, à Vigo, Lugo ou Orense. La sécheresse a également touché d'autres villes en Castille-et-León et Cantabrie où les maires ont dû procéder à des coupures d'eau.

Face au changement climatique en cours des actions d'atténuation et d’adaptation se mettent en place. A l'image de ce qu'il s'est passé en France et dans d'autres pays européens, des ONG ont attaqué en justice le gouvernement espagnol en 2020 pour inaction climatique, notamment pour l'insuffisance des objectifs fixés et le retard dans la mise en place des actions. Une loi sur le changement climatique et la transition écologique a été votée en 2021. Elle prévoit notamment la suppression du parc de voitures diesel et essence d'ici 2040, l'abandon du charbon et le développement des énergies renouvelables. Le pays a fermé en 2020 la moitié de ses centrales à charbons, dont la plupart sont situées en Castille-et-León et dans les Asturies. Certaines ont été remplacées dans les mêmes régions par des fermes solaires et éoliennes. Le pays s'est également engagé à ne plus subventionner les énergies fossiles et à ne plus effectuer de prospections ni d'exploitation de ces énergies.

Mobilités douces et slow-life

Les régions de Galice, Asturies, Cantabrie et Castille-et-León sont accessibles en train et se dévoilent également à la force des jambes, à l'image des nombreux pèlerins qui randonnent chaque année sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, certains venus à pied ou à vélo de très loin. D'autres itinéraires pédestres ou cyclistes permettent également de découvrir ces territoires, leur terroir et d'aller à la rencontre des habitants, en combinant l'approche mobilité active avec les structures d'écotourisme, et une alimentation issue de circuits courts et de proximité. Le mouvement Slowfood promeut des démarches pour une alimentation « propre, juste et bonne ». N'hésitez pas à rencontrer les membres de ce réseau afin de concilier plaisir des papilles et respect du vivant. On invitera également le voyageur à réduire ses consommations d'eau et d'énergie, ainsi que ses déchets, par des actions de réduction à la source (pour une démarche zéro déchet : www.zerowastefrance.org). Nous pouvons tous agir, tant dans notre voyage que dans notre quotidien pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre. Pour mesurer votre empreinte carbone et trouver des pistes d'actions, faites le test avec le simulateur de l'ADEME :  https://nosgestesclimat.fr/simulateur/bilan.

Pontevedra ou l'expérience réussie de la ville sans voiture

Cette ville de Galice de plus de 80 000 habitants a banni la voiture de son centre-ville depuis 2001. Cette initiative est née de la volonté du maire, qui a mis en place une politique des transports fondée sur le développement des mobilités actives, avec des investissements en matière d'accessibilité, des parkings-relais, et des outils comme un plan « metrominuto » qui indique les temps de parcours à pied. A cela s'ajoute l'interdiction de construction de surfaces commerciales en périphérie, autant de facteurs qui favorisent la vie et les commerces du centre-ville. On peut parler d'une démarche couronnée de succès avec 70 % des déplacements effectués à pied, une qualité de vie retrouvée, avec moins de bruit, de pollution atmosphérique et -67 % d'émissions de gaz à effet de serre.