Découvrez Espagne - Galice/Asturies/Cantabrie : A l'écran (Cinéma / TV)

Le Nord-Ouest de l’Espagne, entre la Castille-et-Léon, la Galice, la Cantabrie et les Asturies, propose une variété de paysages, des zones arides à ses falaises verdoyantes en bord de mer, qui a inspiré de nombreux réalisateurs, et permis d’y installer une variété de décors presque aussi riches que celle que la Californie a à offrir. On y tourna des westerns aussi bien que des péplums, des thrillers ou des romances. Depuis une décennie, la production est à nouveau dynamique, et notamment dans la communauté autonome des Asturies, avec plusieurs productions internationales, mais aussi la création d’un festival, et celle d’un centre du cinéma au sein du très beau Centre Niemeyer d’Avilés. La région gagne ainsi en attractivité et des productions internationales, dans la lignée du Vicky Cristina Barcelona, y sont tournées. Dans le Nord-Ouest espagnol, les Asturies restent la région où la culture cinématographique s’est le plus développée.

La Galice

Comme les communautés autonomes voisines, la Galice est en reconversion suite aux démantèlements industriels. C’est la toile de fond que choisit Fernando León de Aranoa pour son film Les lundis au soleil : un drame social qui met en lumière les problèmes engendrés par la fermeture des chantiers navals de Vigo. On y suit le parcours de plusieurs syndicalistes, dont l’un est magistralement interprété par Javier Bardem (1969-). L’œuvre sera récompensée par cinq prestigieux Goya du cinéma espagnol. Dans un tout autre registre, La piel que habito (2011) figure parmi les films les plus connus qui ont été tournés en Galice. Ce thriller sorti en 2011 est aussi l’un des plus beaux films de son réalisateur Pedro Almodóvar.

Les Asturies

Le cinéma a trouvé dans les Asturies une terre propice à sa production comme à sa diffusion. De nombreux réalisateurs y ont œuvré, tel José Luis Garci, qui choisit l'hôtel Asturias de Gijón et le village de Cudillero pour son film Volver a empezar (1983) – premier film espagnol à remporter un Oscar. Gonzalo Suárez a quant à lui filmé Oviedo, dans Oviedo Express, sorti en 2007 et qui transcrit au cinéma le grand classique de Leopoldo Alas « Clarín », La Regenta. En 2007, le réalisateur Juan Antonio Bayona, produit par le Mexicain Guillermo del Toro, plante le décor de L’Orphelinat dans les Asturies.

La même année, Woody Allen tourne dans les rues du centre d'Oviedo et au Centro Niemeyer d’Avilés, dans Vicky Cristina Barcelona (2007). Un séjour qui a dû lui plaire puisqu'il est à l’origine de la création du Film Center, au sein du même bâtiment.

En juillet 2013 a lieu au Centro Niemeyer la première édition du Festival International de Cinéma et d’Architecture (FICARQ) qui s’attache à montrer les liens entre ces deux formes d’art. Il s’est depuis tenu dans plusieurs villes telles Santander et Oviedo.

Depuis plus de cinquante ans, le Festival International de Gijón soutient de manière exemplaire le cinéma indépendant, ce qui lui a valu le surnom de Sundance européen. Valladolid possède aussi son festival de cinéma, le Seminci, qui se tient chaque année à la fin octobre. Il est célébré au Théâtre Calderón et a révélé plusieurs films cultes tels Orange Mécanique (1971) de Stanley Kubrick et Thelma & Louise (1991) de Ridley Scott.

Cantabrie

La communauté autonome de Cantabrie a elle aussi son événement annuel consacré au septième art. Le Festival international du film de Santander se déroule chaque année dans l’impressionnant Palais des Festivals de Cantabrie. La Cantabrie attira Sergio Leone, qui y tourna Le Colosse de Rhodes (1961). C’est aussi dans cette communauté autonome qu’a lieu en 2018 le tournage de Garabandal, Dieu seul le sait, un film catholique relatant un fait divers qui a défrayé la chronique dans le petit village cantabrique de San-Sebastian de Garabandal au milieu des années 1960.

Castille-et-Léon

La région de Burgos en Castille-et-Léon, entre Salas de los Infantes et Covarrubias, a aussi servi à Sergio Leone pour son western Le Bon, la Brute, et le truand.

L'Esprit de la ruche, de Víctor Erice est peut-être l’un des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma espagnol. Tourné peu avant la mort de Franco, l’action se déroule en 1940 en Castille dans un petit village : un cinéma itinérant s’y installe pour projeter Frankenstein.

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