Histoire Histoire

Les peintures rupestres découvertes dans plusieurs grottes, notamment en Cantabrie, attestent d’une présence humaine dès le Paléolithique.  La Péninsule est ensuite occupée successivement par les Ibères, Phéniciens, Grecs, Romains et Wisigoths avant d’être conquise par les Maures au VIIIe siècle, quasiment dans sa totalité. En 722, la victoire de Don Pelayo, à Covadonga, marque le début de la Reconquête chrétienne, qui s’achèvera avec la prise de Grenade, en 1492. C’est alors que l’Espagne connaît une époque florissante, grâce à la découverte de l’Amérique. A la mort de Charles Quint, l’empire, déjà affaibli, vit une succession de guerres mettant fin à sa domination. La dictature s’installe sous Franco, jusqu’à sa mort en 1975 où Juan Carlos de Bourbon est couronné roi. La démocratie s'établit peu à peu et gouvernements de droite et de gauche s’alternent depuis, tentant de relever une Espagne touchée durement par la crise de 2008.

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15 500 - 12 000 ans av. J.-C

Les origines

La datation des peintures de grottes comme Altamira permet d’attester la présence d’une occupation humaine en Cantabrie.

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1 500 à 500 av. J.-C

De nombreux navigateurs méditerranéens, phéniciens, et grecs surtout, fondent des colonies sur les côtes d’Ibérie, dont l’intérieur est déjà occupé par les Ibères.

218 av. J.-C

Les Romains se mettent à partir à la conquête de la péninsule. Elle s’achève à la fin du Ier siècle av. J.-C avec la soumission des dernières provinces : la Cantabrie et les Asturies.

414 - 419

Les Wisigoths, chrétiens, s’emparent du nord et fondent un royaume qui s’étend peu à peu à toute la Péninsule. La capitale s’installe à Tolède.

711

Les Maures débarquent d’Afrique du Nord. En deux ans, ils réussissent à conquérir quasiment toute la Péninsule. A l’exception de la Cantabrie, trop montagneuse, qui servira de refuge aux chrétiens.

722

La bataille de Covadonga, aux Asturies, marque le début de la Reconquête avec la victoire du chef Don Pelayo sur les Arabes.

XV- XVIIe siècle

Le siècle d’or

En 1469, le mariage d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon assure l’unification de l’Espagne. La Reconquête s’achève avec la prise de Grenade en 1492. Quelques mois après, les Rois Catholiques soutiennent les expéditions de Christophe Colomb. L’Espagne devient une très grande puissance européenne. La découverte de l’Amérique ouvre des perspectives illimitées pour le commerce qui se développe tout au long du XVe siècle. En 1519, Charles Ier, héritier des Habsbourg, devient empereur du Saint-Empire sous le nom de Charles Quint. Il est alors le plus puissant souverain d’Europe. A la fin de son règne cependant, l’empire espagnol s’affaiblit lorsque les dépenses militaires nécessaires aux nouvelles conquêtes ne compensent plus les revenus coloniaux.

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XVIIIe siècle

Les années noires

A la mort de Charles II, dernier descendant des Habsbourg d’Espagne, une Guerre de succession (1701-1714) oppose les Habsbourg d’Autriche aux Bourbons. Avec le traité d’Utrecht (1713), Philippe V, un Bourbon, est reconnu roi d’Espagne et renonce au trône de France pour lui et sa descendance.

XIXe siècle

Napoléon occupe l’Espagne avec ses troupes et force Charles IV à abdiquer. Il donne la couronne à son frère, Joseph Bonaparte. Débute alors la guerre de l’Indépendance (1808-1814) qui verra au final les troupes napoléoniennes se retirer. En 1833, à la mort de Ferdinand VII, se succèdent les guerres carlistes qui, jusqu’en 1876, opposent les partisans de Don Carlos, fils de Ferdinand VII et ceux d’Isabelle II, sa nièce. Entre-temps, en 1873, est proclamée la Première République, mais en l’absence d’un gouvernement stable, un pronunciamiento restaure la famille de la reine Isabelle. Cette instabilité s’accompagne d’une perte progressive de l’empire colonial, avec comme symbole, la perte de Cuba en 1898.

1902-1931

Durant le règne d’Alphonse XIII, l'instabilité politique s’accentue avec l’alternance successive des gouvernements conservateurs et progressistes. L’Espagne reste neutre durant la Première Guerre mondiale, mais doit faire face en 1917 à d’importantes grèves générales. L’accroissement des difficultés conduit le roi Alphonse XIII à soutenir la prise de pouvoir du général Primo de Rivera en 1923, mais la croissance des revendications régionales le contraint à lui demander de se retirer en 1930. Des élections municipales sont ainsi organisées en avril 1931 : les partis républicains triomphent dans les grandes villes, le roi quitte le pays et la Deuxième République est proclamée.

1934

La guerre civile

L’espoir est grand pour la classe ouvrière. Mais la coalition de centre droit adopte des mesures antisociales. Plusieurs grèves éclatent dans le pays à l’automne 1934. Mal organisé, ce mouvement échoue sauf aux Asturies où un soulèvement révolutionnaire bouleverse le monde minier. Il se solde par un échec au bout de 14 jours dans une répression sanglante.

1936

Réunies sous le nom de Front Populaire, les forces de gauche sortent gagnantes, à faible majorité, des élections de février 1936. Le gouvernement restitue alors certaines mesures éradiquées par le pouvoir précédent. Mais la droite conservatrice et l’armée ne l’acceptent pas et le 17 juillet 1936, la première garnison se soulève à Melilla. C’est le début de la guerre civile entre républicains et nationalistes.

1939

La guerre civile dure jusqu’en 1939, avec la victoire des nationalistes, laissant derrière elle environ 1 200 000 morts. Soutenu par la Phalange, le général Franco devient « Caudillo » (chef de l’Etat) et établit une dictature s’inspirant du modèle mussolinien. Plus d’un million et demi d’Espagnols fuient le pays.

1975

Transition démocratique

A la mort de Franco, le 20 novembre 1975, Juan Carlos de Bourbon, petit-fils d’Alphonse XIII, est couronné roi d’Espagne. Le pays dit adieu à 36 ans de dictature.

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1976

Les forces démocratiques, encore non reconnues légalement, entament une série de manifestations pour réclamer la liberté et l’amnistie pour les détenus politiques. Face à cette tension, Juan Carlos Ier destitue Arias Navarro, reconnaît tous les partis politiques et syndicats. Le 15 décembre, il fait voter un référendum pour réorganiser les Cortes (Parlement).

1978

Après les élections de 1977 d’où sort vainqueur l’Union du centre Démocratique (UCD), le nouveau leader du pays, Adolfo Suárez, veut unir toutes les forces politiques du pays. Cette démarche aboutit au pacte de Moncloa : une nouvelle constitution est approuvée par référendum.

1932 - 2014

Adolfo Suárez

Il est considéré comme le père de la démocratie espagnole. Nommé en 1976 par Juan Carlos, il a pour mission de démanteler les structures franquistes et de mener l'Espagne vers la démocratie. A la tête de l'UCD, il est élu en 1977 président du gouvernement. Un an plus tard, il réussit à ce que tous les partis signent le Pacte de la Moncloa, préambule de la démocratie. De nombreuses réformes sont en cours, mais les critiques fusent et le pays est touché par plusieurs attentats. Adolfo perd alors la confiance du roi et, sous la pression, démissionne en 1981. Le roi le nomme duc pour le remercier de son rôle dans la transition démocratique.

23 février 1981

Une tentative de coup d’Etat est déjouée au Parlement. Juan Carlos gagne en légitimité auprès de tous les Espagnols.

1986

L'Espagne intègre la Communauté économique européenne, l’ancêtre de l’Union européenne.

1996

Une alternance droite - gauche

Les élections générales donnent une courte victoire au conservateur José María Aznar qui doit composer avec les nationalistes.

19 novembre 2002

Le naufrage du pétrolier Prestige entraîne une catastrophe écologique majeure en Galice. C’est la quatrième marée noire en Galice depuis 1976.

Mars 2004

Juste après l’attentat du 11 mars à Madrid, le cafouillage du gouvernement conservateur fait perdre les élections à José María Aznar. Zapatero, leader du Parti socialiste, remporte les élections législatives.

1960 - ?

José Luis Rodríguez Zapatero

Né à Valladolid, José Luis Rodríguez Zapatero accède au poste de président du gouvernement en 2004. En voulant se rapprocher du Maroc, régulariser les travailleurs immigrés clandestins, éradiquer la violence conjugale et moderniser la loi du divorce, il incarne le changement tant attendu. Il irrite aussi l’opposition conservatrice lorsqu’il remplace les cours d’éducation religieuse par des cours d’éducation civique ou en légalisant le mariage gay. Pour sortir de la crise financière de 2008, il lance une politique de rigueur qui échoue. Il essuie une lourde défaite aux élections de 2011.

Mars 2008

Réélu lors des élections générales, Zapatero doit affronter l’éclatement de la bulle immobilière et la crise financière à laquelle l’Espagne est confrontée. Elle sera officiellement en récession à la fin de l’année.

Novembre 2011

Les élections générales sont remportées par le PP, avec 180 sièges contre 110 pour le PSOE.

24 juillet 2013

Déraillement du train Alvia 151 avant son arrivée sur Saint-Jacques-de-Compostelle. Bilan : 80 morts et 144 blessés.

19 juin 2014

Felipe IV est proclamé roi d’Espagne après l’abdication du roi Juan Carlos I, son père en sa faveur, après 39 ans de règne.

20 décembre 2015

Lors des élections générales, le PP remporte 123 sièges, mais il est loin de posséder une majorité absolue. Deux nouveaux partis entrent en force : Podemos et Ciudadanos. S’ouvre une période d'instabilité politique puisqu’aucune coalition ne semble accéder à la majorité. Mariano Rajoy entreprend toutefois de former un gouvernement stable.

26 juin 2016

Convocation de nouvelles élections générales actant l’impossibilité de former un gouvernement. Avec 137 députés, le PP remporte de nouveau ces élections, mais n’accède toujours pas à la majorité absolue.

29 octobre 2016

Investiture de Mariano Rajoy, élu président du gouvernement par le congrès des députés, lors du deuxième tour de scrutin.

1955 - ?

Mariano Rajoy

Né à Saint-Jacques, Mariano Rajoy fut président du gouvernement de 2011 à 2018. Dès le début des années 80, il s’engage en politique aux côtés des conservateurs, devenant député, conseiller municipal et ministre, entre autres postes. Devenu président du PP en 2003, il mène une opposition très dure au gouvernement Zapatero jusqu’à le dépasser lors des élections de 2011. Son premier plan d'austérité prévoit de nombreuses coupes budgétaires et en 2012, il affronte le mécontentement de nombreux Espagnols. Après être resté au pouvoir près de 7 ans, il est démuni de ses fonctions à la suite d'une motion de censure votée contre son gouvernement. Il annonce la fin de sa carrière politique.

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24 mai 2018

Le tribunal condamne le PP à verser 245 000 € d’amende à la suite de l’affaire Gürtel. La sentence met en doute la crédibilité de Mariano Rajoy, précipitant la chute de ce dernier.

1er juin 2018

Une motion de censure est votée contre Mariano Rajoy, Pedro Sánchez, leader du PSOE, est élu président du gouvernement.

Pedro Sanchez © Alexandros Michailidis - shutterstock.com.jpg

2019

Pedro Sánchez convoque des élections anticipées. Le PSOE remporte une majorité relative, avec 123 des sièges. Pedro Sánchez essuie un échec lors de son investiture. De nouvelles élections sont organisées en novembre où le PSOE remporte une relative victoire. Le PSOE et Podemos forment un gouvernement de coalition.

7 janvier 2020

Pedro Sánchez remporte l’investiture avec une majorité relative.

Août 2020

Exil de l'ancien roi Juan Carlos

Suite à des accusations de malversations financières et de corruptions, le roi Juan Carlos s'exile aux Émirats arabes unis.

Top 10 : Personnages historiques

Les personnages historiques des Asturies

Qu’elles soient politiques, culturelles ou publiques, de nombreuses personnalités issues de ces quatre communautés autonomes du nord de l’Espagne ont marqué le cours de l’histoire du pays, faisant la fierté de leur patrie. Voici quelques-unes de ces célèbres figures.

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Adolfo Suárez

Nommé par Juan Carlos Ier, le président du gouvernement mène son pays vers la démocratie.

Manuel Fraga Iribarne

L’ancien président de la Xunta de Galice fonde l’Alliance Populaire qu’il confie à José María Aznar.

Santiago Carrillo

Dirigeant du Parti Communiste, cet Asturien joua un rôle décisif lors de la transition démocratique.

Adolfo Domínguez

Chef de file de la mode espagnole, ce Galicien est à la tête d’une grande entreprise internationale.

Carlos Núñez

Célèbre sonneur de gaïta, ce musicien galicien a participé au Festival Interceltique de Lorient.

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Letizia Ortiz

L’ancienne journaliste est reine d’Espagne depuis le couronnement de son époux, Felipe VI, en 2014.

Manuel Rivas Barrós

Écrivain et journaliste, il écrit ses œuvres en galicien et les traduit lui-même en castillan.

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Fernando Alonso Díaz

Il est le premier pilote automobile espagnol à devenir champion du monde de Formule 1, en 2005.

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Álvaro Cunqueiro Mora

Né en 1911, ce fameux écrivain est considéré comme l’un des piliers de la littérature galicienne.

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Alfredo Pérez Rubalcaba

L’ancien professeur cantabre, militant socialiste, devient ministre de l’Intérieur sous Zapatero.

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