Guide de l'Angola : Mode de vie

Vie sociale

L'Angola est l'un des pays africains où la majorité de la population s'est urbanisée, adoptant un mode de vie peu compatible, aujourd'hui comme hier, avec les traditions. Souvent synonyme de pauvreté, l'urbanisation accélérée pendant les guerres, avec des millions de déplacés et de réfugiés, aurait marqué le pas de la sagesse ancestrale. La colonisation, qui avait frappé d'interdit certaines pratiques traditionnelles locales, a contribué à leur disparition et ainsi à l'appauvrissement de la culture bantoue. La dévalorisation de ces pratiques rituelles et coutumières s'est poursuivie pendant la période post-indépendance où sous l'influence d'une idéologie marxiste, elles étaient assimilées à de l'obscurantisme et jugées contraires aux intérêts de la nation. Avec le retour de la paix, savoir et sagesse populaires ont été reconnus comme étant une part importante du patrimoine culturel, ce qui a entraîné l'adoption de politiques de sauvegarde du capital culturel des villages et des campagnes. Chacun sait que dans les sociétés traditionnelles, à la mort d'un ancien, c'est une bibliothèque qui se perd.

Mœurs et faits de société

Moeurs. La culture bantoue reste aujourd'hui encore la marque représentative de la population angolaise. Son influence est particulièrement prégnante dans le milieu rural, longtemps préservé des apports de la colonisation, à l'écart de la modernisation et de la globalisation. Cette culture se caractérise par un régime patriarcal et gérontocratique dans lequel la femme, cantonnée aux tâches domestiques et à la fonction d'épouse et de mère, joue un rôle secondaire, statut encore accentué par la polygamie, au sein de quelques groupements communautaires. Les jeunes des deux sexes sont soumis à des rites de passage à la vie adulte pour acquérir leur statut de membres de plein droit de la communauté, atteint, pour les jeunes filles uniquement, par le mariage précoce. La place de la femme évolue davantage en milieu urbain.

Mariage. Le mariage (coutumier) est plus qu'une union entre personnes. C'est un contrat entre deux familles. Le " alambamento " est le " paiement de la main " de la fiancée. Le " Alambamento " ou demande (de la main de la fiancée) est encore une pratique profondément ancrée dans la tradition culturelle angolaise et souvent plus importante que le mariage civil ou religieux.

Homosexualité. La question de l'homosexualité, peu abordée par le gouvernement angolais, gêne. Alors que le nombre d'homosexuels affichant leur orientation va croissant, elle n'a aucune existence en termes législatifs. Le Code pénal angolais en effet ne qualifie pas l'homosexualité comme un crime. La nouvelle Constitution de la République, approuvée en 2010, définit cependant clairement le mariage comme une union entre personnes de sexes opposés.

Selon les juristes, l'homosexualité ne saurait constituer un crime puisqu'elle n'a pas été légiférée comme telle. Ce qui ne les empêche pas de la considérer comme une déviance morale civilement condamnable. La deuxième chaîne de la télévision publique d'Angola (TPA) permet néanmoins aux homosexuels de s'exprimer publiquement.

Les traditionalistes (conservateurs) considèrent l'homosexualité - qui est en rupture avec les usages et coutumes bantous - comme une transgression abominable et condamnable. Cette position s'explique par une forte crainte d'assister à la désagrégation de la famille.

L'église catholique, tout en condamnant cette orientation sexuelle " contraire à la nature humaine ", ne souhaite pas encourager la discrimination ni le manque de respect de l'autre. L'église serait-elle, sur ce thème, plus modérée que les conservateurs bantous ?

Santé. Les services médicaux sont précaires. Le seul service de qualité relative, est offert dans les cliniques privées à des prix absolument prohibitifs.

Religion

La Constitution de 2010 définit l'Angola comme un Etat laïc et reconnaît à chacun la liberté de conscience, de religion et de culte. Quelques cas isolés d'abus et d'actes de discrimination relatifs à cette libre pratique religieuse peuvent parfois surgir.

Les Angolais sont majoritairement chrétiens (90 %), dont une large moitié catholiques. Les autres Eglises chrétiennes, ou d'inspiration chrétienne, sont nombreuses et variées : baptistes, méthodistes, réformées, luthériennes, adventistes, néo-apostoliques, pentecôtistes, évangéliques brésiliennes, etc. Les pratiquants de religions traditionnelles seraient des groupes résiduels très minoritaires (-10 %). Il est par contre admis que nombre de rites chrétiens sont inspirés et enrichis par cet héritage coutumier. Les musulmans, pour l'essentiel immigrés récents en provenance d'Afrique de l'Ouest ou d'origine libanaise, représentent moins de 2 % de la population angolaise.

L'Eglise catholique, dans un pays de forte tradition chrétienne, reste une plate-forme de dialogue politique et social.

Les mosquées

L'Angola a fait la couverture de la presse internationale en novembre 2009 pour être le premier pays à interdire officiellement l'islam. La procédure de légalisation de la religion musulmane n'avait pas été approuvée par le ministère angolais de la Justice et des Droits de l'Homme. Les mosquées devaient être fermées et détruites. Le gouvernement angolais voulait ainsi lancer un signal fort, signifiant aussi aux radicaux qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans le pays et que les mosquées, dont beaucoup avaient été construites illégalement, n'étaient pas acceptées.

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