Guide du Yémen : Politique

Organisation de l’État

La Constitution du 16 mai 1991, amendée le 29 septembre 1994, le 21 février 2001 et le 23 août 2002, fixe l'organisation de l'Etat de la république du Yémen, selon 5 parties et 159 articles :

Partie 1 : principe de l'Etat.

- Chapitre 1 : principes politiques.

- Chapitre 2 : principes économiques.

- Chapitre 3 : principes sociaux et culturels.

- Chapitre 4 : principe de la défense nationale.

Partie 2 : les droits et devoirs des citoyens.

Partie 3 : organisation des structures de l'Etat.

- Chapitre 1 : le pouvoir législatif.

- Chapitre 2 : le pouvoir exécutif.

- Chapitre 3 : le pouvoir judiciaire.

Partie 4 : les emblèmes, le drapeau et l'hymne de la république.

Partie 5 : la procédure d'amendement de la Constitution et les disposition générales.

Article 1 : " La République du Yémen est un Etat arabe, islamique, disposant d'un pouvoir souverain dont l'intégrité est inviolable, et dont on ne peut pas faire sécession. Le peuple du Yémen est membre des nations arabes et islamiques. "

Article 2 : " L'Islam est la religion de l'Etat et sa langue officielle est l'arabe. "

Article 3 : " La charia islamique est la source de sa législation. "

Le pouvoir exécutif

Le président de la République nomme le vice-président, le Premier ministre et le vice-Premier ministre. Le Premier ministre dirige le gouvernement.

Le président est élu au suffrage universel direct, pour un mandat de 7 ans.

Le pouvoir législatif

Il s'agit d'un système bicamériste comprenant :

L'Assemblée des députés (" Majlis Al-Nouab ") : 301 sièges, par le vote populaire. Les députés sont élus pour un mandat de 6 ans.

Le Conseil consultatif (" Majlis Al-Choura ") : 111 sièges, désignés par le présidents.

L'organisation des élections des " députés " se fait au suffrage universel direct, avec renouvellement de la chambre en un vote.

La répartition actuelle des sièges à l'assemblée est la suivante :

Assemblée du peuple : GPC 228 sièges.

Islah : 47 sièges.

Parti nassérien : 3 sièges.

Parti national arabe socialiste : 2 sièges.

Indépendants : 14 sièges.

Système judiciaire

Il est fondé sur la charia, le droit turc et le droit coutumier anglais. Le droit civil et le droit du travail sont fortement influencés par le droit égyptien, lui-même issu des codes napoléoniens.

Le principe de normes internationales du droit n'a pas encore accepté la juridiction obligatoire de la CIJ (Cour Internationale de Justice), sous pression des Etats-Unis.

Décentralisation ou déconcentration ?

Le choix de dénomination n'est pas clair ; en effet, les gouverneurs sont nommés par le président de la République. Ils sont à la fois préfet et maire. Le pouvoir coutumier des tribus n'est pas un chapitre de la constitution.

Les 19 gouvernorats (" muhafazah ") sont : Abian, Aden, Ad Dali, Al Bayda, Hodeïda, Al Djaouf, Al Mahrah, Al Mahouit, Amran, Dhamar, Hadramaout, Hajja, Ibb, Lahij, Marib, Saada, Sanaa, Chaboua, Taizz.

Les militantes

" En ce qui concerne la " nouvelle génération ", appartenant en grande majorité à la catégorie désignée comme militantes, les femmes sont issues de familles plutôt aisées. Elles n'ont qu'exceptionnellement voyagé ou émigré. Elles ne parlent pas d'autre langue que l'arabe. Même si leur père ou un autre membre de leur famille ne sont pas systématiquement des militants, les débats concernant les thèmes politiques sont vivaces au sein de la famille. Ces militantes sont enrôlées dans les partis par l'intermédiaire d'amis, militants à l'université où elles étudient, ou parce qu'elles sont attirées par le discours de certains hommes politiques. Le parcours est donc différent de celui des personnalités politiques, qui suivaient un membre de leur famille. Notons tout de même que ce dernier parcours, à présent rare, existe encore.

En outre, le parcours des jeunes militantes de l'ancienne RDPY fut différent. Comme nous l'avons signalé précédemment, les organisations de jeunesse, les Ashîd, constituèrent dès le lycée un premier pas vers le militantisme. La disparition de cette structure a permis l'émergence d'un nouveau schéma pour les jeunes filles. L'enquête menée n'est pas suffisamment complète pour nous fournir une image des nouveaux circuits d'enrôlement politique des femmes. Néanmoins, il semble, d'après certaines de nos rencontres, notamment avec les jeunes militantes du PSY, qu'elles suivent un schéma familial, puisque leurs mères sont également engagées dans le parti. D'autres se seraient engagées au moment de leurs études universitaires.

Enfin, notons le modèle original des militantes du parti al-Islah, qui sont très souvent enrôlées par l'intermédiaire des organisations de charité, liées au parti. "

(Femmes et politique au Yémen, Cahiers du CEFAS.)

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