Guide du Yémen : Religion
La tradition veut que le Yémen se soit converti à l'islam en 628, imitant l'action personnelle du gouverneur sassanide du pays qui embrassa à cette date la nouvelle religion dont l'expansion dans la péninsule arabique était prodigieuse, sans en démentir l'importance jusqu'à nos jours.
Le pays est mentionné dans la Bible et le Coran notamment avec la reine de Saba qui fut l'une des femmes qui par sa beauté, ses charmes et son intelligence, semèrent le doute religieux dans l'âme du sage Salomon (ou Soliman) et parvinrent dans sa vieillesse à le détourner de son Dieu.
La rupture du barrage de Marib, en 534, est d'ailleurs mentionnée dans le Coran (sourate XXXIV " Les Saba ", 15 - 21) : " Il y avait dans leur contrée un signe pour les Saba : deux jardins, l'un à droite et l'autre à gauche : " Mangez ce que votre Seigneur vous a accordé et soyez reconnaissants envers lui : voici un excellent pays et un Seigneur qui pardonne. " Mais ils se détournèrent. Nous avons alors déchaîné contre eux l'inondation des digues : nous avons changé leurs deux jardins en deux autres jardins aux fruits amers, tels que des tamaris et quelques jujubiers. " Cet événement majeur a ruiné l'économie du pays. Des religions sud-arabiques et de leurs panthéons respectifs, on a peu d'informations. Il faut considérer au préalable le pays comme étant divisé en quatre royaumes fixés sur quatre vallées majeures du territoire : Ma'in au nord, Saba au centre, Qataban au sud-ouest, et l'Hadramaout à l'est. Ces royaumes ne sont pas hermétiques aux autres, et la route de l'Encens qui les traverse les rend perméables aux influences religieuses venues de l'Inde, du Soudan, de l'Egypte, voire des grandes religions gréco-romaines. Plus tard le royaume d'Himyar viendra supplanter Saba.
La seule divinité commune aux royaumes, venant sans doute du royaume d'Ougarit néanmoins, est Athtar, dieu s'approchant de Vénus, dédiée à l'irrigation. Il était représenté sous les traits d'une gazelle. Il est souvent lié à sa mère, la déesse lunaire sabéenne de l'aide.
Les représentations de ces divinités sont rares. On peut voir au Louvre au département des antiquités orientales l'une d'elles, un superbe taureau debout, en bronze, daté entre le Ier s. av. J.-C. et le Ier s. ap. J.-C., qui représente le dieu Almaqah. Privée de ses pieds et de son socle, on peut imaginer que cette statue, à l'instar de son pendant au British Museum, était offerte au dieu qu'elle devait représenter (Dhat Himyam au British Museum, selon l'inscription en lettres sud-arabiques du socle de la statue). Ce sont surtout les textes retrouvés sur les pylônes ou les plaques en bronze qui donnent des indications - rares - sur les divinités yéménites.
La religion juive entre au Yémen par la conversion spectaculaire du roi himyarite Abikarib Assad, à la fin du IVe siècle. D'un abord débonnaire, l'un de ses successeurs, Youssef Assar Yathar, voudra convertir d'office les chrétiens du pays installés en Hadramaout et à Najran. L'empereur byzantin n'accepte pas ces exactions et presse le négus éthiopien, Kale Ella Atsheba, à la réprimer. Les Abyssins traversent donc la mer Rouge et imposent leur domination de 521 à 575. On construit à Sanaa une très imposante cathédrale destinée à devenir un centre de pèlerinage important dans le Sud de l'Arabie. Elle sera bien vite détruite et ses plus beaux éléments seront transportés à La Mecque.
En 575, les Sassanides envoient une expédition qui arrive au Yémen par Aden et reprend le pays en lui imposant sa religion d'Etat, le zoroastrisme.
Le gouverneur sassanide du Yémen, en 628, se convertit de manière personnelle à l'islam. Il impose ce choix au Yémen du Nord et prend le parti d'Ali sur Mouawiya, teintant le chiisme du Yémen d'une tonalité particulière : le zaïdisme. En revanche, la province de Taizz au centre du pays, la côte est avec Zabid et le sud rejoignent la famille sunnite et sa tradition juridique chaféite.
La présence de la communauté juive au Yémen n'est pas remise en cause par le propagation de l'islam dans le pays. Selon la charia, les juifs paient un impôt de protection (" Al Djiziat ") contre lequel ils pratiquent leur religion sans crainte. Même au temps des grandes discriminations voulues par les Omeyyades, les juifs du Yémen sont protégés, notamment grâce à l'interprétation du droit par l'imam zaïdite. C'est surtout à Najran que la communauté juive s'implante et prospère, en se spécialisant dans la travail de l'argent et du cuivre. Plus tard, à partir de 1174 et jusqu'en 1526, les discriminations se firent plus intenses, et les pressions à la conversion plus fortes.
Les tentatives étrangères d'invasion partielle du Yémen au XIXe siècle stigmatisent une haine contre les chrétiens et les juifs, menacés. Le règne de l'imam Yéhia rétablit les anciennes pratiques de protection fondées sur la charia. La mort de l'imam en 1948, de même que les appels venus d'Israël, poussent la communauté juive du Yémen à quitter leur patrie. On recense, de 1914 à 1948, la venue de plus de 15 000 Juifs yéménites en Palestine. En, 1949, l'imam Ahmed autorisa quelque 47 000 Juifs yéménites à quitter le pays, sous le nom de l'opération " Tapis volant ".
Aujourd'hui, il ne reste que quelques Israélites dans les plateaux du Nord, qui n'ont pas voulu quitté leur pays, mais leur activité traditionnelle du travail artisanal de l'argent - dont on vend de vieilles pièces dans les boutiques d'antiquités de Sanaa - a tout à fait disparu.
" La reine de Saba avait entendu parler de la renommée que Salomon devait au nom du Seigneur ; elle vint le mettre à l'épreuve par des énigmes. Elle arriva à Jérusalem avec une suite très imposante, avec des chameaux chargés d'aromates, d'or en grande quantité et de pierres précieuses. Arrivée chez Salomon, elle lui parla de tout ce qui lui tenait à coeur. Salomon lui donna la réponse à toutes ses questions : aucune question ne fut si obscure que le roi ne pût donner de réponse. La reine de Saba vit toute la sagesse de Salomon, la maison qu'il avait bâtie, la nourriture de sa table, le logement de ses serviteurs, la qualité de ses domestiques et leurs livrées, ses échansons, les holocaustes qu'il offrait dans la Maison du Seigneur et elle en perdit le souffle. Elle dit au roi : " C'était bien la vérité que j'avais entendu dire dans mon pays sur tes paroles et sur ta sagesse. Je n'avais pas cru à ces propos tant que je n'étais pas venue et que je n'avais pas vu de mes yeux ; or voilà qu'on ne m'en avait pas révélé la moitié ! Tu surpasses en sagesse et en qualité la réputation dont j'avais entendu parler. Heureux tes gens, heureux tes serviteurs, eux qui peuvent en permanence rester devant toi et écouter ta sagesse. Béni soit le Seigneur, ton Dieu, qui a bien voulu te placer sur le trône d'Israël ; c'est parce que le Seigneur aime Israël à jamais qu'il t'a établi roi pour exercer le droit et la justice. " Elle donna au roi 120 talents d'or, des aromates en très grande quantité, et des pierres précieuses. Il n'arriva plus jamais autant d'aromates qu'en donna la reine de Saba au roi Salomon. Les navires de Hiram qui avaient transporté l'or d'Ofir avaient aussi rapporté du bois de santal en très grande quantité et des pierres précieuses. Avec ce bois de santal, le roi fit des appuis pour la Maison du Seigneur et la maison du roi, ainsi que des cithares et des harpes pour les chanteurs. Il n'arriva plus jamais de bois de santal, on n'en a plus vu jusqu'à aujourd'hui. Le roi Salomon accorda à la reine de Saba tout ce qu'elle eut envie de demander, sans compter les cadeaux qu'il lui fit comme seul pouvait en faire le roi Salomon. Puis elle s'en retourna et s'en alla dans son pays, elle et ses serviteurs. "
Premier livre des Rois, 10, 1-13 (cf. Sourate XXVII " Les fourmis ", 22-38.)
En ce qui concerne l'islam contemporain au Yémen, il est à noter que 59 % de la population est sunnite, de tradition juridique chaféite, que 40 % est chiite, de tradition zaïdite, et sans doute que 1 % est chiite, de tradition septimaine.
Les chiites zaïdites sont concentrés dans le Nord du pays, et dans la Tihama où ils ont été circonscrits durant les siècles. La perte de leur chef spirituel, après l'assassinat de l'imam Yehia en 1948 et la déposition de l'imam Ahmed en 1962, rendent problématique la direction spirituelle étêté. Néanmoins, les deux personnages les plus importants de l'Etat, le président de la République et le président du Parlement, issus tous deux du même village de Hached et portant le même nom, sont des chiites zaïdites. L'actuelle rébellion dans le Nord du pays, à Sadaa, où est vénérée la tombe de l'imam Al Hadi, créateur du zaïdisme au Yémen, ne trouve pas ses origines dans un conflit religieux. C'est ce que voulait mettre en avant le clan Al Houti en invalidant la légitimité politico-religieuse du président Saleh, et en voulant réintroduire l'imamat au Yémen. Cette rébellion instrumentalisée par les uns et les autres n'a pas de fondement religieux réel.
Pour les septimains surtout présents dans l'Hadramaout, le soufisme et le culte des saints locaux est très répandu. Les chiites soufis sont plutôt regroupés par villages, autour de Seiyoun par exemple, où de nombreux mausolées à dômes ont été construits au milieu des cimetières. C'est aussi à Mokha que l'on trouve - dans cette ville qui n'a plus que les allures d'un mythe désolé - le tombeau vénéré du cheikh Ali Ibn Omar Al Chadhili. Quant aux ismaïliens, leur plus grand centre de pèlerinage - on les reconnaît dans les avions aux femmes vêtues de blanc et coiffés d'un bonnet de dentelle de couleur - se trouve dans le djebel Haraz, près du village de Manakha, sur la route reliant Sanaa à Hodeïda, où est célébré Hatem Al Hamidi.
Les sunnites, qui sont présents à Taizz, à Hodeïda, à Aden, dans l'Hadramaout, et qui représentent la majorité religieuse du pays, ne nourrissent pas - a contrario des autres pays du Moyen-Orient - de haine vis-à-vis des chiites, tant il est vrai que les zaïdites sont très proches du sunnisme chaféite. Proche de l'Arabie saoudite, le Yémen subit l'influence étrangère des prêcheurs wahabites, issus de l'école juridique hanbaliste, et de son fondamentalisme, notamment à Socotra où l'islam particulièrement ouvert de l'île se raidit de plus en plus. On le voit aux habits traditionnels qui sont remplacés par la grande habeyya noire, et à l'attitude des femmes, qui autrefois danseuses et joueuses d'instruments de musique se tiennent désormais coites.
Le pays est donc, dans son histoire et dans sa contemporanéité, un pays religieusement pacifique dont ce sujet n'est pas au centre de ses intérêts quotidiens. C'est seulement au moment des mariages que la différence de culte montre les barrières des alliances.
Les écarts de violence que l'on peut signaler de temps en temps ne sont pas des relances religieuses sinon de quelques groupes numériquement anecdotiques, auxquels il ne faudrait pas réduire la réalité religieuse stable et ouverte du Yémen.
Le prophète Mohammed (son nom signifie " le louangé ") est né dans la ville de La Mecque en 570. Issu du clan hachémite de la tribu des Qoraïchites qui domine sur La Mecque, Mohammed est un homme simple, conducteur de caravanes de chameaux, qui a traversé beaucoup de contrées lors de ses périples commerciaux. C'est sans doute au cours de ses voyages, qu'il a découvert les contenus de la Torah et du Nouveau Testament, en discutant avec des tribus ayant embrassé l'une ou l'autre des religions juive et chrétienne.
Rien ne le prédestine à devenir le " Rasul Allah ", " l'envoyé de Dieu ", lorsque, à l'âge de 40 ans (on date l'événement à 610), dans une caverne du mont Hira, il reçoit de l'archange Gabriel, ses premières révélations : le Dieu des juifs et des chrétiens l'a choisi comme messager auprès des populations arabes. Mohammed sort converti de cette rencontre fantastique et commence à prêcher contre les cultes idolâtres que sa tribu, les QoraÏchites, pratiquent. Il s'en prend notamment au pèlerinage païen à la Kaaba, que la majorité des populations arabes entreprennent. Il est menacé de mort par les siens, et émigre (" l'hégire ") vers la ville de Yathrib, qui prendra le nom de " Médinat al-Nabi " (" la ville du prophète ").
Le prophète Mohammed reçoit en deux temps la révélation du texte sacré, le Coran (qui vient de " qaraa " qui signifie " lire "), qui est descendue sur Mohammed par l'intervention de l'archange Gabriel, qui va le dicter au jour le jour à des scribes qui l'écrivent sur des ostraca. C'est au VIIIe siècle que le texte sera décrété complet. La première des révélations, à La Mecque, est plus spirituelle ; la deuxième des révélations, à Médine, est plus juridique. Le Coran est la source de la loi musulmane, la " charia ", en même temps qu'il indique le sens de l'islam (qui signifie " soumission à Dieu "). S'inscrivant dans la tradition de la " religion du Livre ", le Coran se pose d'emblée comme venant conclure une révélation " falsifiée " par les religions juive et chrétienne.
De Médine, Mohammed lance le " djihad " contre La Mecque et ses idolâtres. Proche des juifs de Médine au début de son séjour à Tathrib, Mohammed décrète que, c'est tourné vers Jérusalem que la prière doit se faire. Ses relations avec la communauté juive devenant tendues, puisque ses membres refusent d'embrasser l'islam, il indique de manière définitive que la direction de la prière (appelée " Qibla ") se fera vers La Mecque. La victoire du " fossé ", en 627, contre La Mecque, permet aux musulmans de reprendre la ville, et la destruction de ses trois cents idoles est ordonnée par Mohammed. Les premiers pèlerinages s'organisent, et la majorité des habitants de la péninsule arabique se convertit.
Le prophète Mohammed meurt le 8 juin 632, à Médine, de retour d'un dernier pèlerinage à La Mecque. Alors qu'il a fait montre durant sa vie d'un génie politique hors du commun qui a permis à l'islam de se répandre très rapidement, le prophète Mohammed ne s'est pas désigné de successeur. Il n'y a pas de calife (le " lieutenant de Dieu sur terre "), et sa disparition soudaine laisse ses proches désemparés. Les premières rivalités entre ses proches se créent. La tradition bédouine est alors invoquée et c'est au groupe que revient la responsabilité de la désignation du calife.
Athtar : dieu de l'irrigation. Représenté sous les traits d'une gazelle.
Wadd : dieu de l'amour. Assimilé au dieu lune.
Nikrah : dieu protecteur plus antérieur. Son sanctuaire matérialisé par deux blocs de pierre disposés en cercle était consacré en asile. Un oracle y avait lieu et des miracles s'y produisaient.
Hawbas : mère d'Athtar. Assimilée à la lune. Apparaît tardivement dans le panthéon sabéen.
Almaqah : dieu lunaire. Représenté par un faisceau d'éclairs étincelants retenus par un lien, ou sous la forme d'un taureau.
Dhat-Himyam : déesse solaire.
Dhat Ba'dan : déeesse de la nature. Représentée au milieu de trois oasis.
Dou Samaoui : " Celui qui est au paradis ". Protecteur des caravaniers du Nord. Représenté sous les traits d'un chameau et offert en cadeau de protection.
Ta'lab : protecteur de la tribu de Soumaï. Représenté sous les traits d'un ibex.
Amm : appelé " oncle maternel ". Dieu national. Représenté sous les traits d'un taureau.
Chams : déesse solaire.
Anbay : sans doute une version locale du dieu babylonien Nabou, soit Mercure.
Hawkam : " Le sage ". Représenté sous les traits d'une étoile en opposition à Anbay, qui montrait le matin.
Sayin : assimilé au dieu lune. Représenté sous les traits d'un taureau ou d'un aigle.
Chams : déesse solaire nationale.
Les quatre premiers califes sont appelés " les biens guidés ". Le premier est Abou Bakr Al Siddiq (632-634) ; il est le père d'Aïcha, la femme préférée du prophète Mohammed. Ce vieillard apprécié pour ses qualités humaines va mettre en place la première administration du calife, le divan, pour l'armée et les villes. Le deuxième calife est Omar ibn Al Khattab (634-644) ; le prophète Mohammed avait épousé sa fille Hafsa. Il est considéré comme l'organisateur de l'Etat musulman ; il se fait nommer " commandeur des croyants ". Il dirige les campagnes de conquête de la Syrie, de l'Irak, de l'Egypte et de la Perse. Il expulse les chrétiens et les juifs d'Arabie, et créé deux impôts pour les non-musulmans : le " gyziyah " (l'impôt de capitation, individuel) et le " kharaj " (l'impôt foncier), qui deviennent des sources de revenus très importants dans l'organisation des Etats nouvellement envahis. Il est assassiné dans la mosquée de Médine.
Le troisième calife, désigné par un conseil formé par Omar ibn Al Khattab, est Ossman ibn Affan (644-655) ; il épouse deux des filles du prophète Mohammed. Issu des milieux d'affaires de La Mecque, il tranche avec ses deux prédécesseurs de Médine. On lui reproche vite un népotisme sans retenue. La contestation de son gouvernement est telle qu'il doit fixer le texte coranique de manière définitive et ainsi empêcher à quiconque de réclamer le califat au nom de la Révélation du livre. Il est assassiné sur les ordres du fils d'Abou Bakr Al Siddiq, le premier calife.
Le quatrième calife est Ali ibn Abi Talib (656-661) ; c'est le gendre (il épouse Fatima) et le cousin germain du prophète Mohammed qui lui a confié la gestion de ses biens avant l'hégire, (" Al Amana ") ce dont les futurs partisans d'Ali considéreront comme le symbole de la dévolution de l'imamat à Ali, qu'il soit matériel ou spirituel. Toutefois, de son vivant, son élection n'est pas reconnue par l'ensemble des musulmans. La Syrie, la tribu d'Ossman ibn Affan, et aussi Aïcha, ne lui donnent pas allégeance. Il est obligé en 656, à Bassorah, de livrer la première des batailles entre musulmans. Il cantonne Aïcha à Médine jusqu'à sa mort. Il livre une autre bataille célèbre sur l'Euphrate, où ses adversaires, pour cesser le combat et réclamer un arbitrage moins sanglant, hissent au sommet de leurs lances, des pages du Coran. Mouawiya et ses sunnites rencontrent alors Ali et ses chiites. Un des lieutenants d'Ali, Abou Moussa Al Achari, est convaincu d'avoir participé à l'assassinat d'Ossman ibn Affan ; Ali est dépossédé de son titre de calife, et est remplacé par Mouawiya, qui créera la lignée des Omeyyades. Ali, à qui on laisse le gouvernement de l'Irak, lance une guerre contre la tribu de Mouawiya ; il sera finalement assassiné en 661.
A cette époque, vont se diviser les musulmans en deux familles, d'une part les sunnites (" Al Sunna " voulant dire la tradition), d'autre part les chiites (" Al Chiah Ali " voulant dire la suite d'Ali) qui forment les deux branches les plus importantes de l'islam.
Pour les sunnites, vont se succéder plusieurs dynasties prestigieuses. Les Omeyyades qui en 661 ne dominent que l'Egypte, la Syrie, la Palestine, l'Arabie et la Perse, feront une poussée incroyable jusqu'à la fin de leur dynastie en 750, puisqu'ils prendront à l'ouest l'actuelle Libye, le Maghreb, l'Espagne, iront jusqu'à Poitiers d'où ils seront repoussés en 732, et à l'est l'actuel Pakistan jusqu'aux marches du Cachemire. Les Abbassides qui les détrôneront et déplaceront le siège politique de Damas à Bagdad, règneront de 750 à 1258 ; ils perdront l'Egypte en 969 au profit des chiites fatimides, et laisseront l'actuel Pakistan en gestion au Tahirides puis aux Saffarides, et le Maghreb aux Arhlabides. Les Seldjoukides de 1077 à 1307 qui vont défaire l'empereur byzantin Diogène et prendront à la fois Jérusalem et Antioche.
La dynastie ayyubide, de 1169 à 1250, est fondée par Salah Al Din qui reprendra Jérusalem aux croisés en 1187, et qui unifiera la région selon la doctrine sunnite. C'est aussi le sultan ayyubide d'Egypte Al Salib qui fera prisonnier le roi de France Saint Louis à Mansourah. Les Mamelouks renverseront d'Egypte cette dynastie ayyubide, et dirigeront l'empire sunnite de 1251 à 1517. A cette date, le sultan de Turquie, Sélim Ier les relèguera au rang d'administrateurs d'un pays vassal de la Sublime Porte. Ils disparurent complètement avec la conquête de Bonaparte de l'Egypte en 1798, et surtout avec leur extermination par Mohammed Ali en 1811, à la citadelle du Caire qui rougit de leurs têtes coupées.
Parallèlement, depuis 1288, la dynastie des Ottomans prend de l'ampleur, en s'appuyant sur un petit Etat indépendant d'Asie Mineure, gouverné par Otham, et qui appartient au groupe des Seldjoukides. Ses descendants Okhan et Mourad Ier étendent leur territoire vers Constantinople. Ce dernier prend Sofia en 1382, tandis que son fils attaque dangereusement l'Europe. C'est son descendant Mehmed II qui prendra la capitale byzantine en 1453 et qui fera de la basilique Sainte-Sophie une mosquée. Plus tard, Soliman le Magnifique dominera complètement le monde arabe donnant une grandeur politique, militaire, littéraire à toute la région ; jusqu'à sa disparition en 1924, lorsque " L'Homme malade " est dépecé par les puissances européennes qui viennent de vaincre la poussée hégémonique allemande.
Outre ces dynasties politiques régnantes, l'islam sunnite est à comprendre selon une déclinaison de ses écoles juridiques, nées entre le VIIIe et le IXe siècle. Quatre écoles se développent alors, sur le principe que la " charia " doit être interprétée : on recourt soit à la " sunna " (qui signifie " pratique intérieure "), aux pratiques traditionnelles antérieures, à l'analogie soit encore à " l'istihsan " (qui signifie " pratique personnelle ").
Ces écoles qui sont toutes reconnues licites sont proposées aux fidèles qui choisissent librement celle à laquelle ils veulent adhérer.
L'école hanafite naît en Irak au VIIIe siècle et privilégie le recours à l'opinion personnelle ; son créateur, Abou Hanifa, est très libéral et donne beaucoup de part aux circonstances comme éléments modérateurs ou aggravants. Un de ses disciples, Abou Youssef, va écrire un traité fameux relatif aux finances publiques, à la fiscalité et au droit pénal. Il éclaire de ses propos le sort réservé aux prisonniers, au partage des biens, ou encore des règles de la guerre et de la paix. Al Azhar s'y réfère dans ses contrats de mariage.
L'école malikite est aussi appelée " l'école du hadith ". Les " hadith " (ou " traditions ") sont les premiers commentaires du Coran que débuta Ibn Al Abbas, cousin du prophète Mohammed, interprètent la théologie, le droit et parfois l'exégèse. Une grande partie de ces " hadith " n'a pas été retenue par la théologie et la science juridique musulmanes. Seuls certains commentaires considérés orthodoxes à la pensée du Prophète ont été conservés. Cette école, créée aussi au VIIIe siècle par Malik ibn Anas à Médine, ne retient pas la libre opinion qu'il considère comme erronée. Son interprétation est donc plus prudente, plus proche des textes sur lesquels il s'appuie, et il ne recourt pas à l'extrapolation. On trouve cette école principalement en Afrique du Nord.
Le hanbalisme est la troisième école, créée à Bagdad au IXe siècle, de manière un peu plus tardive, par Mohammed ibn Hanbal. C'est l'école la plus rigoriste de l'islam. Son créateur défend la tradition et la " sunna ". Ses disciples prônent l'épuration de la doctrine et la réforme de la société et de la politique des Etats musulmans. Opposé aux innovations, figé sur les moeurs, le hanbalisme ferme les portes à toute interprétation. Au XIVe siècle, à Damas, un de ses disciples se fera le chantre des anti-chrétiens et des anti-juifs : s'il déclare que leur religion est imparfaite, il demande aussi que tout non-musulman soit écarté des fonctions publiques de l'Etat. Cette école donnera naissance au wahhabisme saoudien et aux autres formes du fondamentalisme islamique.
La quatrième école est chaféite ; elle a été fondée par un disciple de Malik ibn Anas, au IXe siècle. Lui aussi donne une importance forte aux " hadith " se rapportant directement au Prophète. S'il devient l'adepte du consensus des savants en matière coranique, il n'est pas pour le développement du jugement personnel. C'est son école qui a écrit le traité le plus important de droit sunnite, " Al ahman al soultanniya ", qui fait encore référence aujourd'hui. L'école chafiite est la plus répandue au Yémen, d'autant que cette doctrine juridique a trouvé à Zabid, capitale de la Tihama, un grand centre de pensée.
Parallèlement au développement du sunnisme, le Yémen a vécu jusqu'à nos jours le développement du chiisme, notamment avec sa branche zaïdite. A la mort du quatrième calife Ali, ses partisans proclament que ce dernier avait désigné son fils Hassan, appelé deuxième Imam par les chiites - comme son successeur - ce que contestent les sunnites et les ismaïliens - et il accède à la fonction suprême à 37 ans. Hassan, pour éviter une guerre qu'il sait perdue d'avance, accepte d'être déposé par Mouawiya moins de six mois après sa proclamation. Hassan est assassiné à Médine par la fille d'un chef yéménite sans doute soudoyé par Mouawiya. C'est alors son frère, Hussein, qui devient le troisième Imam, en refusant au fils de Mouawiya l'investiture en tant que deuxième sultan omeyyade. S'ensuivent différents complots et batailles dont l'achèvement a lieu à Karbala où Hussein est tué, décapité et piétiné par les chevaux de ses ennemis. Les soixante-douze martyrs chiites de cette bataille sont inhumés à Karbala qui devient l'un des lieux de pèlerinage chiite les plus importants.
C'est alors le fils de Hussein, Ali Zayn Al Abidin, qu'il a eu d'une princesse de la dynastie sassanide, qui devient le chef spirituel de la famille chiite, sans qu'il ne revendique aucun pouvoir politique. Sa vie dévote se passera en résidence surveillée à Médine, jusqu'à son assassinat. Il est appelé le quatrième Imam.
Le cinquième Imam est traditionnellement Mohammed Al Baqir, fils d'Ali Zayn Al Abidin. Ce n'est pas la droyance des zaïdites qui confèrent le titre de cinquième et dernier Imam à Zaïd, son demi-frère. Cette branche chiite est très largement développée dans le Nord du Yémen.
Pour les septimains, que l'on appelle aussi ismaïliens, le nombre d'Imams s'arrête à sept, Jaffar Al Sadiq succédant à Mohammed Al Baqir, suivi d'Ismaïl et de Mohammed Ben Ismaïl. Ce dernier est occulté, et reviendra à la fin des temps ; on le qualifie de " Al Mahdi ", c'est-à-dire " le bien guidé ". Cette doctrine théologique est apparue au VIIIe siècle avec les Kaïsanites qui rapportent que de Fatima - la fille du prophète Mohammed et épouse d'Ali - naîtra une lignée de sauveurs dont le dernier, appelé Mohammed, sera occulté jusqu'au jour du jugement dernier.
Pour les duodécimains, le nombre d'Imams s'élève à douze. Le dernier, Mohammed Al Mahdi, est aussi occulté et les chiites de cette branche attendent son retour.
" Au nom d'Allah, le Bienfaiteur miséricordieux,
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Bienfaiteur miséricordieux.
Souverain du Jour du Jugement !
Toi, nous T'adorons, Toi nous demandons Ton aide,
Conduis-nous vers la voie droite,
La voie de ceux à qui Tu as donné Tes bienfaits,
Qui ne sont ni l'objet de Ton courroux, ni les Egarés ! "
Contrairement aux autres branches chiites qui posent l'occultation du dernier Imam comme fondement de leur théologie, quasi messianique pourrait-on dire, les zaïdites ont développé une interprétation politique de l'imamat. Pour eux, c'est parmi les descendants d'Ali que l'imam doit être choisi et proclamé par la communauté comme son chef spirituel et temporel. Il devait être choisi pour sa connaissance de l'islam, pour sa bravoure.
C'est Yehia Ibn Al Hussein Al Rassi, à la fin du IXe siècle, qui a introduit cette doctrine au Yémen. Yehia s'est vite imposé comme médiateur politique entre les tribus du Nord du pays qui étaient souvent en dispute. L'une de ces tribus, les Khaulan, implantés à Saada, le choisit comme son imam, et il développa son emprise à Najran et au sud de Sanaa grâce à des actions armées.
La marque de ces tribus est encore visible avec les villes fortifiées de Thoulla, de Caucaban et de Taouila qui furent parmi les grands fiefs de la doctrine zaïdite. Certains imams étendirent leur influence jusqu'à Aden ou l'Hadramaout. C'est ce même système politique qui a perduré dans le nord du Yémen jusqu'en 1962, date à laquelle l'imamat a été remplacé par la République du Yémen.
De manière plus marginale, on trouve aussi au Yémen des chiites de la branche des Tayyébites, d'origine indienne. Ce sont des ismaïliens, descendant du sultan fatimide Al Amir Abou Ali, qui sont au nombre de 100 000 fidèles.
La vie spirituelle d'un musulman est codifiée par des obligations quotidiennes, des pratiques liturgiques, mais laisse aussi la place à un mysticisme comme le pratiquent les soufis. Les juristes de l'islam ont formulé les obligations principales du croyant sous l'intitulé des " cinq piliers ".
La profession de foi, ou " chahada ", est le premier des piliers. Tout musulman fait deux professions solennelles énoncées dans une formule unique, qui rappelle que Dieu est unique, et que Mohammed fut son prophète. C'est par l'énoncé clair et audible de cette formule, avec l'intention véritable d'y adhérer, que l'individu entre dans la communauté musulmane.
La prière rituelle, qui scande cinq fois par jour le quotidien du croyant musulman, est le deuxième pilier. L'aube est marquée par la prière du " al fajr ", l'heure médiane par " al zouhr ", le milieu de l'après-midi par " al asr ", le coucher du soleil par " al maghreb ", et la nuit par " al icha ". Le vendredi, la prière de l'heure médiane est dirigée par un " imam " (ce qui signifie " guide "), qui prêche à l'assemblée réunie. On doit prier en état de pureté corporelle et spirituelle ; si l'eau est utilisée pour les ablutions, le croyant peut recourir à des gestes symboliques après avoir touché le sol, le sable, une pierre propre ; il se tourne alors en direction de La Mecque, selon les prescriptions du prophète Mohammed. Si le muezzin appelle à la prière par l'évocation de " Dieu est le plus grand ", la prière une fois commencée contient toujours la récitation de la première sourate du Coran, appelée la " fatiha ".
C'est l'aumône légale, appelée " zakat ". C'est le troisième des piliers imposés aux bien-portants. Cette charité volontaire - on la distingue en effet d'une aumône volontaire, appelée " sadaqa " - est un moyen de venir en aide à la population indigente. Les écoles juridiques n'ont pas fixé de manière claire le pourcentage qui devait être versé de sa fortune pour pouvoir être considéré comme un acte valide. L'aumône légale se pratique tous les jours mais trouve son expression la plus grande pendant le Ramadan, au moment de la rupture du jeûne où il convient d'offrir à manger aux nécessiteux.
C'est durant le neuvième mois lunaire, le mois de Ramadan, que peut se vivre le quatrième pilier du jeûne. Du lever du soleil à son coucher, les croyants doivent s'abstenir de toute absorption de nourriture, de boisson, de tabac, et doivent aussi être chastes. Les malades, les femmes enceintes et les voyageurs en sont dispensés. Le jeûne musulman, s'il est aride durant la journée, donne lieu à de grandes festivités la nuit, car le Ramadan est avant tout un mois de joie ; en effet, on célèbre la révélation qui est descendue de Dieu et qui a donné la voie aux hommes. Deux jours avant la fin du mois de Ramadan, la nuit du destin (" al qadar ") est l'occasion de psalmodier le texte coranique dans son intégralité. Une fête vient conclure le mois de jeûne, c'est l'Aïd al Fitr.
Le dernier des piliers est le pèlerinage que doit accomplir une fois dans sa vie tout musulman qui en a les moyens. Le grand pèlerinage, appelé " al hajj " doit se célébrer entre le 8e et le 13e jour du mois " dhou al hijja ", à La Mecque. Le petit pèlerinage, qui ne fait pas partie des cinq piliers, est appelé " oumra " ; il a lieu autour de la Kaaba, qui contient une pierre offerte par l'archange Gabriel à Agar et à son fils Ismaïl après qu'Abraham eut renvoyé sa servante et son fils dans le désert. Le pèlerinage est purificateur et efface les fautes du pécheur. C'est le sommet de la vie spirituelle du musulman.
C'est le calendrier lunaire que les Arabes ont choisi de suivre depuis l'Antiquité. Le calendrier musulman utilise douze mois de vingt-neuf et trente jours. Un décalage s'opère par rapport au calendrier grégorien, ce qui explique pourquoi le mois de Ramadan, par exemple, ne tombe jamais à une date fixe, mais avance chaque année de onze jours. Le calendrier musulman débute, selon la date fixée par le calife Omar, le 15 juillet 622, premier jour de l'année lunaire durant laquelle le prophète Mohammed a pris la fuite pour Médine.
Les grandes fêtes musulmanes sont : l'hégire, qui marque le départ du prophète Mohammed vers Médine ; le " mouled al Nabi " qui célèbre la naissance du prophète Mohammed ; la " lailat al miraj ", qui commémore l'ascension du prophète Mohammed au ciel ; la " lailat al qadar ", à la fin du mois de Ramadan, qui rappelle la descente du Coran sur le prophète choisi par Dieu ; " l'aïd el fitr ", appelée aussi " petite fête ", qui vient conclure le mois de Ramadan ; " l'aïd al adha ", connue plutôt sous le nom " d'aïd al kabir ", la " grande fête ", qui fait mémoire du sacrifice d'Abraham d'un mouton à la place de son fils Isaac, raison pour laquelle sont égorgés des moutons à cette occasion, selon un rituel fixé par le droit.
L'art religieux est une expression de foi, qui se fonde sur une connaissance de la théologie et cherche à en magnifier un élément choisi. L'architecte qui dessine les plans d'une mosquée, comme le calligraphe qui pense sa décoration suivent des règles prescrites par l'islam, et suivent les courants théologiques de leur temps et de leur commanditaire.
La tradition veut que la première mosquée ait été la maison du prophète Mohammed, à Médine, dont on a toujours les plans, et qui était une cour carré, dont un des murs, tourné dans la direction de La Mecque, est devenu la kibla. Des alcôves latérales étaient aménagées sur les deux côtés et accueillaient les femmes du Prophète. Un de ses compagnons, Zarkachi, a laissé une prescription des principes à suivre pour la construction des mosquées.
Les croyants devaient prier dans un climat empreint de sérénité et suivre sans difficulté le sermon du prédicateur. Parmi ces principes, on peut citer : la cohésion des rangées des croyants ; l'absence, dans l'enceinte de la mosquée, de colonnes susceptibles de rompre l'alignement des rangées des croyants en position de prière ; la nécessité de satisfaire à l'impératif de la succession des rangées en éliminant tout ce qui est de nature à rompre un tel ordre ; la présence d'une ouverture dans le mur séparant l'enceinte du sanctuaire ; l'accès à l'enceinte de la mosquée qui ne devait pas être direct ; la présence d'une fontaine destinée à la purification rituelle avant la prière.
L'intérieur d'une mosquée se décline donc toujours sur le même plan. Une entrée permettant de se déchausser, une fontaine permettant de se purifier, un sanctuaire à proprement dit, dont le mur du fond est la kibla (la direction de La Mecque), avec en son milieu une niche, le mirhab, devant laquelle l'imam se tient et dirige la prière.
L'art sacré musulman sunnite, a contrario de l'art profane ou de l'art sacré chiite, a toujours proscrit, à l'intérieur des mosquées, les représentations divines ou humaines. Les décorations qu'on y trouve sont donc géométriques, florales ou calligraphiques. L'architecte, privé de son expression décorative, devait donc rivaliser de créativité dans sa construction même, ce pourquoi les mosquées historiques sont touchantes par leur beauté pure, leurs lignes recherchées, la finesse des minarets, le détail des murs crénelés, les couleurs vives des fenêtres ajourées, la délicatesse des calligraphies sculptées dans le stuc ou la pierre. La mosquée, érigée sur le principe de la piété, doit provoquer chez le croyant une réaction respectueuse face à la majesté de l'absolu, et l'inciter à méditer le mystère de ce principe éternel. L'architecture de la mosquée était ainsi dictée par les règles de la prière.
La calligraphie, présente sur les façades des mosquées, sur les architraves et les contours des niches sculptées, a pour fonction de magnifier le Coran et sa langue sacrée, l'arabe. Deux familles de calligraphies ont eu cours dans l'histoire musulmane, le coufique qui est inspiré d'Irak, que les Omeyyades, les Abbassides et les Fatimides développeront au Caire, le naskhi qui sera choisi par les sunnites, au XIIe siècle au Caire avec leur arrivée au pouvoir avec la dynastie des Ayyubides.
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