Moins 25 millions d’années

Naissance de la Vallée du Grand Rift

Un effondrement tectonique a lieu à la rencontre des plaques africaine et somalienne, entraînant la formation de nombreux lacs (Assal, Kivu, Tanganyika, Malawi…) et une intense activité volcanique.

Moins 5 millions d’années

Les balbutiements de la bipédie

Les pionniers australopithèques (Lucy) laissent la place graduellement aux premiers humains. Leur alimentation se diversifie et les premiers outils apparaissent il y a environ 2,2 millions d’années au Kenya. C’est l’âge de l’Homo habilis, façonnant la pierre et maîtrisant la nature.

Moins 1,5 million d’années

L’Homo erectus

Grâce à sa technologie et à son organisation sociale, l’Homo erectus part à la conquête du monde entier. Nous sommes à 800 000 ans av. J.-C. La vallée du Rift est le berceau de l’Humanité.

VIIIe siècle après J.-C

Les débuts de la civilisation swahilie

Des populations persanes et arabes se fixent sur la côte de l’océan Indien. Un chapelet de comptoirs (Lamu, Malindi, Mombasa, Pemba, Zanzibar, Kilwa) voit le jour. Ces comptoirs s’organisent en petits sultanats insolites, sur fond d’islam évoluant en symbiose avec les populations locales. La « civilisation » swahilie est née avec sa langue, ses écrits, son architecture citadine, ses mosquées, sa musique et sa cuisine. Son domaine attire rapidement la convoitise de Venise dont l’opulence dépend presque exclusivement de son commerce avec l’Orient.

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Moyen-âge

Le peuple Bantou

L’intérieur du pays est occupé par des peuples pasteurs et agriculteurs. Les Bantous apparaissent dans la région du Kenya pendant le 1er  millénaire apr. J.-C. Les peuples nilotiques maasaï et samburu y migrent aux XIIIe et XIVe siècles. Sur la côte, apogée de la civilisation swahilie avec ses comptoirs commerciaux.

XVe- XVIIe siècles

Conquête et domination portugaise

Le contrôle des routes de la soie et des épices, sans parler de celle de l’or, constitue alors un enjeu de taille pour l’Europe. Les îles du Cap-Vert, l’Angola et le Mozambique seront des conquêtes aisées pour les Portugais qui coloniseront ces régions. Mais la côte swahilie leur sera autrement plus difficile à conquérir. A son arrivée, Vasco de Gama se voit refuser l’entrée du port de Mombasa mais sera accueilli à bras ouverts à Malindi, alors en conflit avec ce dernier. Les Portugais vont se battre près de 200 ans pour garder une mainmise sur cette région hautement stratégique. Il faudra attendre 1729 et l’Eviction des Portugais par la flotte d’Oman pour voir renaître une prospérité swahilie jusqu’à la fin du XIXe siècle.

1815

Vers l’abolition de la traite négrière

Après la chute de Napoléon, les puissances européennes réunies à Vienne reconnaissent officiellement l’abolition de la traite négrière. L’Angleterre en profite aussitôt pour assurer sa suprématie sur les mers, notamment dans l’océan Indien sous le prétexte de lutter contre le commerce des esclaves devenu illégal. Elle abolira officiellement la traite en 1873.

XIXe siècle

Les premiers explorateurs

Les Anglais, et surtout les Allemands s’aventurent à l’intérieur des terres, pendant que le commerce d’esclaves fleurit sur la côte swahilie. Krapf et Rebmann découvrent le Kilimandjaro et le mont Kenya. Joseph Thomson, un jeune aventurier de 26 ans, confirme les « découvertes » des deux missionnaires, en y ajoutant les siennes : les hauts plateaux du centre, « terres de miel et de lait ». La dernière expédition de Thomson a lieu en 1882. En 1857, Speke découvre le lac Victoria. L’Angleterre a désormais une idée relativement précise du potentiel que représente l’intérieur du continent.

Fin du XIXe siècle

L’Afrique, un continent à conquérir

L’ouverture du canal de Suez en 1869 donne un intérêt stratégique aux côtes orientales du continent. La fièvre colonialiste s’empare de l’Europe. La méthode utilisée est partout identique : les explorateurs signent ou imposent des traités de dupes avec les chefs locaux qui leur reconnaissent la souveraineté sur leurs territoires. En Afrique de l’Est, Anglais et Allemands jouent la montre.

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1885-1902

Début de la colonisation

Afin d’éviter que les rivalités suscitées par ces terres lointaines ne dégénèrent en conflit ouvert en Europe, le congrès de Berlin, réuni en 1885 pour régler la question du Congo, définit les « règles » du partage de l’Afrique par les puissances européennes. Les zones d’influence deviennent des possessions. Les frontières sont tracées entre le Tanganyika allemand et la British East Africa (Kenya et Ouganda actuels).
Comme partout ailleurs en Afrique, la gestion de ces possessions lointaines est confiée à des compagnies privées, qui reçoivent le monopole d’exploitation et d’administration de ces territoires. La Couronne britannique confie donc l’administration de sa sphère d’influence est-africaine à l’Imperial British East African Company (IBEAC), un consortium privé composé de capitalistes. Mais la compagnie fait rapidement faillite. L’Angleterre n’a d’autre choix que de prendre officiellement en charge la gestion et l’administration de ces territoires, qui deviennent un protectorat anglais en 1895.

1902

Les « White Highlands »

Le gouvernement britannique autorise l’aliénation des terres africaines au profit de colons européens, mais aussi d’Australie et de Nouvelle-Zélande ou encore d’Afrique du Sud.  Début de la colonisation blanche des hautes terres centrales. Les grandes cultures coloniales sont organisées : thé, café, sisal, céréales.

1918

Armistice de la Première Guerre mondiale

La Couronne offre à ses soldats démobilisés de nouvelles terres. Ainsi, un million de Kikuyu vivent sur 5 500 km², quand 9 600 Blancs se partagent 42 000 km², alors qu’ils n’en cultivent même pas la moitié. Les Africains des Highlands sont cantonnés dans des réserves bientôt trop petites pour supporter la forte pression démographique qui caractérise l’entre-deux-guerres. Ils sont alors nombreux, notamment les jeunes et les femmes non mariées, à quitter les réserves pour s’installer illégalement dans les premiers « slums » (bidonvilles) de Nairobi : Pangani, Kileleshwa ou encore Kibera.

1921

Naissance du nationalisme kenyan

La faiblesse de l’administration coloniale britannique rend nécessaire le recours à des intermédiaires locaux. Parmi eux des Africains éduqués par les missionnaires, une élite indigène dépourvue de droits et de pouvoirs. C’est dans ses rangs qu’apparaîtront les premières revendications nationalistes. En 1921, Harry Thuku fonde à Nairobi la Young Kikuyu Association (YKA), visant à défendre les droits des Kikuyu expulsés des hautes terres centrales et ouvrant la voie à la résistance nationaliste kényane. Il est arrêté en 1922.

1929-1946

Jomo Kenyatta, guide de la résistance nationaliste

Une presse indigène se développe, dont l’un des principaux rédacteurs est Johnstone Kamau, plus tard connu sous le nom de Jomo Kenyatta. En 1929, Kenyatta part pour l’Angleterre dans le but de plaider la cause africaine, au nom de la Kikuyu Central Association (KCA), auprès du secrétaire d’Etat aux colonies. Econduit, il reste en Grande-Bretagne jusqu’en 1946, où il se consacre à ses études. Lorsque Kenyatta revient au Kenya, il prend la tête du mouvement indépendantiste Kenya African Union (KAU). La révolte des Mau-Mau commence dans la foulée. Kenyatta est emprisonné de 1952 à 1961.

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1952-1961

Vers l’indépendance

La ferveur nationaliste gronde. Bien que quelques concessions timides soient mises en place en 1957, le vent de la décolonisation souffle sur le Kenya comme partout ailleurs dans le monde. Trop peu, trop tard : « Uhuru sasa » (L’indépendance tout de suite) devient le slogan du peuple kényan. Finalement, la première conférence de Lancaster House a lieu ayant pour but l’établissement d’une Constitution menant vers l’indépendance. En résulte une élection générale en 1961, où sont représentés deux partis politiques nouvellement formés : la Kenya African National Union (KANU), centraliste et représentant les ethnies majoritaires (Luo, Kikuyu), et la Kenya African Democratic Union (KADU), à vocation fédéraliste, avec, à sa tête, Ronald Ngala. Kenyatta est libéré de sa détention par les Britanniques.

1963

Indépendance du Kenya

Le 12 décembre 1963, le Kenya obtient son indépendance. L’élection confirme la force de la KANU et, de fait, Jomo Kenyatta devient le Premier ministre du Kenya sous statut de domination (comme le Canada ou l’Australie).

1964

Jomo Kenyatta, premier président du Kenya

Dans l’année qui suit, la KADU se dissout et rejoint le parti KANU, une Chambre législative unanime vote la République, et Jomo Kenyatta devient le premier président du Kenya indépendant le 12 décembre 1964. L’unité des nationalistes qui ont achevé l’indépendance s’estompe peu à peu du fait de la politique conservatrice du gouvernement Kenyatta. Un mouvement radical se dessine au sein de la KANU, sous la direction du Luo Odinga Odinga, vice-président du parti, ainsi que de la République. Il revendique la restitution des terres blanches sans compensation, l’africanisation de celles-ci sous forme de coopératives communautaires, ainsi qu’un alignement politique sur l’Est et la nationalisation des entreprises.
Les comptes se règlent en 1966 lors du congrès de Limuru : Odinga perd sa vice-présidence de la KANU, quitte le gouvernement et forme la Kenya Peoples’ Union (KPU), parti d’opposition ; une mini-élection générale a lieu, après laquelle le KPU reste minoritaire au sein du Parlement.

1965-70

Prospérité économique du Kenya indépendant

Malgré les conflits politiques, le nouveau Kenya affiche une remarquable stabilité durant ses premières années et devient un modèle en Afrique, bien que la répartition équitable des terres demeure problématique, car beaucoup n’en possèdent pas et malgré un taux de chômage alarmant.

1969-1974

Réélection de Jomo Kenyatta

Kenyatta est réélu président, après avoir interdit les partis d’opposition. Assassinats politiques et répressions font loi en ce début des années 1970. En 1974, unique candidat à la présidentielle, il sera réélu pour un ultime mandat. Malade, il laisse son clan régner – et s’enrichir. Le swahili est décrété langue nationale.

1978

Mort de Kenyatta. Daniel Arap Moi devient le second président du Kenya

Il est alors son vice-président. Moi appartient à une tribu minoritaire et a été choisi pour équilibrer la balance ethnique Kikuyu-Luo. Moi veut donner une image nouvelle, loin du culte de la personnalité entretenu par son prédécesseur. Il parcourt le pays de part en part pour avoir un contact direct avec la population, il libère tous les prisonniers politiques, met l’accent sur le développement des infrastructures de santé et d’éducation, rassure la population et les investisseurs, le monde des affaires est soulagé. Mais au fond, rien ne change vraiment.

1982

Tentative de coup d’Etat contre Moi

Une tentative de coup d’Etat, organisée au sein de l’armée de l’air par des officiers luos et kikuyus, unis pour l’occasion, échoue dans le sang. Moi durcit son régime. L’économie kényane perd peu à peu de la vitesse, minée par une corruption rampante et une expansion démographique galopante. La population s’appauvrit.

1989-1991

Apogée de la dictature de Moi

Insurrection populaire suite à plusieurs assassinats politiques. Répression sanglante et menaces internationales. Abrogations des lois sur le parti unique, le président ne peut se présenter que pour deux mandats de cinq ans, en vue des élections de 1992.

1992

Réélection de Moi sur fond de corruption

L’opposition qui s’était regroupée au sein du Forum pour la restauration de la démocratie (FORD) ne parvient pas à nommer un candidat et une équipe unique contre la KANU. Ce front éclate à la dernière heure, se fracturant le long des brèches ethniques : Moi et son régime KANU l’emportent sur une opposition divisée.

1997

Réélection de Moi, mais l’opposition se fait plus présente. Foisonnement de médias de plus en plus libres. Son précédent mandat aura été marqué par un pillage de l’économie : le pays s’appauvrit, l’infrastructure routière se dégrade, la production agricole diminue, les hôpitaux d’Etat se transforment en mouroirs, la sécurité urbaine devient précaire sous l’afflux de populations déplacées par la pauvreté. Cela n’empêche pas les vampires du régime de détourner des sommes fabuleuses.

2002

Mwai Kibaki reprend les rênes du pouvoir

La National Alliance Rainbow Coalition (NARC) fait bloc derrière Mwai Kibaki (politicien de première heure, ministre de l’Economie sous Kenyatta, premier vice-président sous Moi, infortuné candidat d’opposition à la présidence en 1992 et 1997). Il est élu par un véritable raz-de-marée et devient le troisième président du Kenya indépendant. Kibaki tente de maintenir la stabilité du Kenya (en faisant notamment de la lutte contre la corruption son cheval de bataille) et amorce un nouvel élan économique. Mais le bilan de son quinquennat est mitigé.

2007

Le pays au bord du gouffre

Lors de l’élection présidentielle du 27 décembre 2007, le camp du président sortant, Mwai Kibaki, et celui de son opposant, Raila Odinga, se déclarent chacun vainqueur et refusent de reconnaître la victoire à l’autre. La situation dégénère. Des affrontements éclatent dans tout le pays provoquant plus de 1 500 morts et déplaçant 300 000 personnes dans des centaines de camps de réfugiés. Localement, ces violences ont pris l’aspect d’un conflit interethnique : les Kikuyus, traditionnels soutiens du président, ont été pris à partie par les partisans de l’opposition : les Luos. L’Union africaine et l’Union européenne appellent au retour du dialogue entre les représentants de chacune des parties.

2008

Accord de paix

Le 28 février 2008, un accord de paix a été signé pour former un gouvernement de coalition avec pour président Mwai Kibaki (Kikuyu) et son rival Raila Odinga (Luo) au poste de Premier ministre. C’est la première grande coalition interethnique dans le pays. Le pays est passé près d’un conflit à couleur ethnique, mais une fois de plus, le compromis national est trouvé.

2010

Un changement constitutionnel est adopté par référendum. Ce changement de constitution entérine une réduction des pouvoirs du président, en même temps qu’une délégation de pouvoir accrue aux gouvernements locaux, ainsi qu’une charte de droits. La nouvelle constitution est promulguée le 27 août 2010.

2011

Grave crise alimentaire

La sécheresse, combinée à une augmentation du prix des produits, fait subir une grave crise au Kenya, au sein de la crise qui touche toute l’Afrique de l’Est, la plus forte depuis 60 ans. Le Kenya, allié aux Américains depuis 2007 dans la lutte contre l’islamisme en Somalie, doit également accueillir un nombre accru de réfugiés de la guerre civile somalienne. C’est surtout le Nord-Est, zone déjà sensible, qui subit de plein fouet ces deux crises. Ces deux aspects soulignent la fragilité du nord-est du pays, qui a une stabilité très précaire et sur lequel l’Etat central exerce un contrôle très relatif.

Avril 2013

Election d’Uhuru Kenyatta

Le fils de Jomo Kenyatta, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité pour sa responsabilité dans les violences postélectorales de 2007, est élu, dès le premier tour de la présidentielle avec 50,07 % des voix.

2013 et 2015

Le 21 septembre 2013, le terrorisme frappe Nairobi au cœur avec l’attaque du centre commercial Westgate, imputée aux Shebabs somaliens et à certains étrangers originaires de ce pays. Au moins 67 personnes y trouvent la mort, plusieurs assaillants sont tués. Le 2 avril 2015, les Shebabs somaliens attaquent l’université de Garissa, tuant 152 personnes, majoritairement des étudiants chrétiens. C’est l’attaque la plus meurtrière attribuée aux Shebabs au Kenya.

2017

Turbulences post-électorales

Lors des élections présidentielles du 8 août, les électeurs reconduisent Uhuru Kenyatta avec 54,27 % des voix. Mais début septembre, la Cour suprême, c’est une première, annule l’élection présidentielle pour irrégularités. Raila Odinga, le seul opposant (seuls deux candidats sont autorisés à se présenter), tente le 17 octobre de renverser le président sortant, comme il a déjà échoué à le faire en 1997, 2007, et 2013. Le 30 octobre, Uhuru Kenyatta est officiellement réinvesti pour un second mandat. Le 6 novembre, des recours sont déposés à la Cour suprême, contestant la présidentielle et demandant l’invalidation des résultats. Ils sont rejetés. La Cour valide la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta. Fin du feuilleton présidentiel. Ou presque.

2018

Fin des divisions ?

En janvier, le rapport final de la mission d’observation de l’Union européenne sur les élections kényanes est sévère. Droits démocratiques bafoués, la faute aux politiciens de tous bords. L’opposant Raila Odinga ne veut toujours pas reconnaître les résultats de la présidentielle et la victoire d’Uhuru Kenyatta. Onze ambassades signent un communiqué commun visant à encourager un dialogue national entre le pouvoir et l’opposition. Le 9 mars, le président kényan et son opposant Raïla Odinga annoncent la fin de leurs divisions.

Mars 2019

Première visite d’un président français au Kenya

 Lors de son voyage officiel, Emmanuel Macron démontre la volonté de réorienter la politique africaine de la France vers les pays les plus dynamiques, notamment ceux de l’Afrique anglophone. Une coopération économique qui sera de nouveau discutée, en septembre 2020, lors de la visite officielle du président Kenyatta en France.

Février 2020

Disparition de Daniel Arap Moi

L’ancien président du Kenya (1978-2002) décède à l'âge de 95 ans. Le bilan de sa longue présidence reste controversé.

2020

La spirale de l’endettement

La dette publique du Kenya a augmenté de plus de 11 milliards de dollars en un an, selon la Banque centrale (2021), dépassant les 66 milliards de dollars américains. Un chiffre record. La  pandémie de Covid-19 n’a fait qu’aggraver la situation budgétaire de l’Etat. En avril 2021, le Kenya obtient avec le FMI un accord de principe pour le décaissement de 410 millions de dollars US, destinés aux réformes.

2021

Membre temporaire du Conseil de sécurité de l’ONU

Le 1er janvier 2021, le Kenya entre au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que membre non permanent, pour une durée de 2 ans.

2021

Coup d’arrêt de la réforme constitutionnelle

Le 13 mai, la Haute Cour du Kenya rend son verdict sur le statut de la réforme de la constitution voulue par le président Uhuru Kenyatta. Ce projet baptisé « Building Bridges Initiative » (BBI) devait être adopté par référendum avant l'élection présidentielle de 2022, sur fond de tensions entre le président Kenyatta et son vice-président William Ruto. Cette réforme vise à remplacer les règles actuelles qui seraient à l’origine des conflits post-électoraux à répétition, selon le chef de l’Etat. Mais la Haute Cour a clairement jugé le processus « illégal et inconstitutionnel ».

Mars 2021

Le Kenya et la Somalie devant la justice

Les deux pays sont en procès devant la Cour internationale de justice. En cause, un litige sur le tracé de leurs frontières maritimes. Une affaire qui mêle nationalisme, intérêts économiques et soupçons d’ingérence.