De l’aéroport au centre-ville au Kenya

L'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi est situé à 15 kilomètres du centre-ville. Pour se déplacer à l'intérieur du Kenya, à condition d'en avoir les moyens, l'avion reste une solution de facilité. En effet, entre six heures de route chaotique et poussiéreuse et une heure de vol, la voie aérienne tient là un bon argument. Au départ de l'aéroport Wilson, situé proche du quartier de Karen, à environ 3 km au sud du centre-ville, Air Kenya propose plusieurs vols quotidiens pour Diani, Malindi, Nanyuki, Lamu, ainsi que pour les parcs et réserves de Samburu, du Maasai Mara et d'Amboseli. Il existe également des compagnies charters qui desservent tous les parcs du pays à bord de petits bimoteurs. Si vous êtes plusieurs, les prix sont avantageux. Elles sont également basées à l'aéroport Wilson. Safarilink et Jambo Jet desservent plusieurs villes et tous les principaux parcs nationaux. D'autres compagnies, classées low cost, proposent des vols quotidiens vers l'ensemble des villes du pays.

À Nairobi, pour rejoindre le centre-ville depuis l'aéroport international Jomo Kenyatta, prévoir entre 20 minutes et 1 heure de trajet en voiture, selon le trafic. Le plus simple est de prendre l'un des nombreux taxis qui attendent devant les terminaux. Les tarifs sont relativement élevés ; vous pourrez gagner le centre-ville en journée pour 1 500-1 800 Ksh, entre 2 000 et 2 500 Ksh pour les quartiers périphériques. Autre solution pratique et bon marché : la navette de la compagnie KBS (Kenya Bus Service – bus n° 34), qui s'arrête devant l'hôtel Ambassadeur, sur la Moi Avenue. En taxi, depuis Wilson Airport, le prix sera compris entre 1 000 et 1 500 Ksh. En Uber, les tarifs seront inférieurs.

Arrivée en train au Kenya

Le réseau ferroviaire kényan date de l'époque coloniale, et n'a jamais été vraiment entretenu depuis l'indépendance, autant dire que les lignes sont globalement abandonnées, quand elles ne sont pas réservées au rare transport de marchandises. À l'exception de la nouvelle ligne de train reliant Nairobi à Mombasa, inaugurée en 2017, qui remplace désormais la ligne de chemin de fer construite par les Anglais il y a plus de 100 ans. Le « Madaraka Express » succède au « Lunatic express ». Le voyage entre les deux villes s'effectue désormais en 5 heures (au lieu de 15 heures auparavant), le train du matin s'arrête à toutes les gares, ceux de l'après-midi et du soir sont directs. À noter que cette ligne traverse le Tsavo d'Est en Ouest, et représente une expérience unique de safari en train, il n'est en effet pas rare de pouvoir observer les éléphants, zèbres et autres girafes depuis votre siège. Ce nouveau train est la première étape d'un vaste chantier ferroviaire, qui prévoit de relier l'Ouganda et le Rwanda, puis à terme l'Éthiopie et le Soudan du Sud. Aujourd'hui la ligne est déjà opérationnelle jusqu'à Suswa.

Transports en commun au Kenya

C'est le moyen de transport le moins onéreux, et le plus à même de vous permettre de prendre le temps de vous imprégner du rythme kényan, de rencontrer, de contempler. Toutes les grandes villes du pays sont reliées par différentes compagnies de bus et par une multitude de matatus (minibus). Les trajets en bus sont généralement un tout petit peu plus longs que ceux en matatu, mais réputés pour être plus sûrs. Dans les deux cas, il faudra s'armer de courage, car certains roulent parfois à des vitesses vertigineuses. Certaines compagnies de bus ont d'ailleurs fixé la vitesse maximale de circulation à 80 km/h afin de réduire les risques d'accident et préserver leur réputation. Pour utiliser bus ou matatu, il suffit de se rendre à la gare routière de chaque ville et de monter dans le véhicule correspondant à votre destination. Celle-ci est généralement affichée sur un panneau posé sur le toit du matatu. Les horaires de départ, et surtout d'arrivée, sont très fluctuants. Les matatus, quant à eux, partent une fois pleins (14 passagers).

Vélo, trottinette & co au Kenya

Ne comptez guère sur le vélo ou la trottinette pour des déplacements en ville. En revanche, boda-boda ou piki-piki, les motos-taxis du Kenya ont envahi le territoire. En ville, comme à la campagne, ce moyen de transport concurrence avec ferveur les matatus. Très pratique si l’on veut éviter les embouteillages et pour de courtes distances. Les conducteurs sont généralement prudents et peuvent même vous conduire à travers les pistes, mais le port du casque passager n’est pas de rigueur, mieux vaut donc ne pas être trop regardant sur la sécurité. Certains voyageurs, partis pour un long séjour au Kenya, investissent à l’arrivée dans une moto (compter 1 000 US$ pour une Honda de base) et la revendent au départ. Une option séduisante pour les amateurs de liberté absolue, à condition de faire l’impasse sur les parcs nationaux et d’être un conducteur chevronné, habitué à la conduite africaine et bien assuré. Quant aux cyclistes, ils trouveront leur bonheur dans la forêt de Karura à Nairobi, dans la région de Limuru, qui offre des vues incroyables sur les plantations de thé, à Diani, Malindi ou Watamu, un bon moyen d'explorer la côte, ou encore à Naivasha, où de nombreux lodges proposent la location de VTT pour explorer le Parc national Hells Gate. Les cyclotouristes peuvent même envisager un safari en VTT de plusieurs jours ; certaines agences locales proposent des éco-safaris à pied, à vélo ou à cheval.

Avec un chauffeur au Kenya

Pratique pour circuler dans et autour des grandes villes. Les prix sont assez élevés, mais les chauffeurs sont généralement honnêtes et ne cherchent pas à vous arnaquer. Il n’y a pas de compteur dans les véhicules, mettez-vous d’accord sur le prix de la course avant de monter. Il existe plusieurs compagnies de taxis. Les plus sûrs, les plus confortables et les plus chers, bien évidemment, sont les taxis que vous trouverez juste devant les grands hôtels. Uber a par ailleurs fait son entrée sur le marché kenyan, et à Nairobi cela fonctionne très bien ! Pour cela, il est indispensable d'avoir un téléphone avec une puce locale.

En voiture au Kenya

La voiture est le moyen le plus pratique et le plus agréable pour découvrir le Kenya, mais aussi le plus cher. Vous bénéficiez d'une grande liberté de mouvement, ce qui n'est absolument pas le cas lorsque vous voyagez en groupe. Toutefois, si vous optez pour cette solution, vous devez vous attendre à certaines contraintes et remplir quelques conditions. Si vous les remplissez, vous pouvez vous lancer seul à l'aventure et vous ne le regretterez pas. Toutefois, si tout cela vous fait peur, mais que vous souhaitez quand même visiter le Kenya en solo, vous avez la possibilité de louer un véhicule avec chauffeur. Toutes les compagnies de location proposent cette solution. Certes, vous ne serez pas seul au milieu de la savane, mais votre chauffeur connaîtra généralement bien les principaux itinéraires du pays et, en cas de pépin mécanique, vous serez content de l'avoir à vos côtés. De plus, l'état des routes et la conduite des Kenyans nécessitent un sens certain de l'anticipation et de bons réflexes, sans compter les embouteillages gigantesques de Nairobi, qui font le bonheur des vendeurs ambulants, beaucoup moins celui des conducteurs dont le mental peut être mis à rude épreuve quand on n'a pas l'habitude. Si vous envisagez de louer un véhicule pour visiter parcs et réserves, le 4x4 est fortement recommandé, si ce n'est obligatoire.