Guide de voyage Espagne

Dès le printemps, vous observerez l’art de manier l’abanico, éventail, dans les transports en commun et dans la rue. Très appréciable quand les températures dépassent les 30 °C. C’est le souvenir incontournable à rapporter d’Espagne. Avec des prix qui vont de quelques euros à des prix plus élevés pour les modèles fabriqués en dentelle fine.

Les experts les font claquer dans la main pour produire une sonorité particulière. Introduites au XVII^e siècle, elles servaient à accompagner une danse, le fandango, alors interdite par l'Eglise. elles ont dû leur grande popularité au flamenco et à la Sévillane du siècle dernier. Aujourd’hui elles sont toujours utilisées pour les spectacles.

C’est un peu l’équivalent de nos paillotes de plage. Rapportés de Cuba par les Indianos, Espagnols partis faire fortune dans le Nouveau Monde, ils se sont développés dans les années 60 et 70 en suivant le boom touristique et sont réglementés depuis 2014. Ils accompagneront vos séjours sur les côtes, avec ce qu’il faut de boissons et de nourriture. 

La presse à sensation occupe une grande place dans la vie quotidienne des Espagnols, comme en témoigne le tirage de l’incontournable Hola (près de 500 000 exemplaires par semaine) et la programmation quotidienne sur une chaîne publique de la rubrique « Corazón ». On y suit la gente (les people), footballeurs, top models, toreros ou familles royales. 

La marcha est liée à la fête. Ir de marcha ou salir de marcha, c’est sortir et s’amuser toute la nuit. En groupe, les Espagnols débutent la soirée en allant de bar en bar. Traditionnellement, chacun paye sa tournée. Quand la nuit est bien entamée, ils rejoignent les discothèques. Et l’after se finit au petit matin avec du chocolate con churros.

Ce mouvement a émergé à Madrid à la fin des années 70. Tout d’abord clandestin, il se développe dans les années 80 en parallèle avec l’avènement de la démocratie. Et sera marqué par une profusion d’œuvres avant-gardistes dans tous les domaines de la création, avec comme représentants, le chanteur Joaquín Sabina ou le cinéaste Pedro Almodóvar.

Vous croiserez de nombreux kiosques ou des vendeurs ambulants travaillant pour l’Organisation nationale des aveugles espagnols (ONCE) qui organise le loto finançant les infrastructures pour les aveugles et les handicapés. Les Espagnols sont très joueurs, mais le top, c’est le gordo, dont le tirage, le 22 décembre est suivi dans toute l’Espagne. 

Avril marquent le début de la Semaine sainte dans toute l’Espagne, déclinée de manière différente selon les régions, plus austère au nord, plus bruyante et colorée au sud. A cette occasion, vous verrez défiler d’énormes pasos, (autels portatifs) représentant le christ ou la vierge, abondamment décorés et fleuris et suivis du cortège de pénitents. 

Née en Andalousie, cette pratique de couvrir la boisson d’une petite assiette (tapa) avec quelques aliments a essaimé dans toute l’Espagne. Et aujourd’hui, Ir de chatos, ir de pinchos, ir de tapeo, sont autant d’expressions pour désigner une seule et même pratique : se retrouver autour d’un verre et bavarder entre amis. Vers 14h ou vers 20h30.

Cette fois-ci, c’est un produit qui s’est répandu dans toute l’Espagne pour devenir le dessert phare de Noël. C’est une spécialité de la Communauté valencienne où se concentre l’essentiel de sa production : un nougat mou de couleur marron, en provenance de Jijona ou à la texture plus dure et à base d’amandes entières, pour celui d’Alicante. 

Le 31 décembre, un grain de raisin, uva, doit être avalé à chaque coup de minuit, pour que l’année qui vient se déroule au mieux. Sachez qu’ils proviennent de la région de Novelda, province d’Alicante. De la variété Aledo, ils sont entourés de papiers dès octobre pour qu’ils soient de toute beauté sur les tables puis expédiés dans toute l’Espagne.

Née au milieu du XVII^e siècle, c’est une sorte d’opérette où la déclamation alternait avec le chant pour divertir la cour royale. Au XVIII^e siècle son répertoire s’étend à des sujets quotidiens et l’Espagne du XIX^e siècle s’en sert pour affirmer son identité. Ce genre atteint ses lettres de noblesse avec les chefs-d’œuvre de Bretón et de Chapí.