Saint-Germain-Laval chef-lieu de canton de 1 500 habitants environ est situé en sud Roannais dans le Pays des Vals d'Aix et d'Isable. La ville agrippée au rocher se resserre autour de l'ancienne chapelle d'un château féodal. C'est l'église de la Madeleine dont les premiers fondements datent du XIIe siècle qui est devenue le symbole de la cité. Elle domine l'Aix, une rivière comme on les aime, claire et ombragée, avec des pêcheurs de truites heureux. Aventure découverte, mais découverte commerciale aussi. Au XIIIe, les Chartes sont à l'origine du développement de la ville car elles s'efforcent d'y attirer de nouveaux habitants par des " avantages substantiels ". Elles offrent, outre certaines libertés et droits, des terrains à bâtir, des exemptions d'impôts. Et cette politique de la ville a fort bien marché puisque Saint-Germain est devenu jusqu'au XVIIe une des treize " villes vocales " du Forez, c'est-à-dire ville jugée assez riches pour avoir des représentants à l'assemblée régionale de l'époque. Saint-Germain a été une petite ville résidentielle, des pèlerins venus prier la Vierge noire de Baffie, délicieux hameau au pied de la cité, en bord d'Aix, aux riches bourgeois et aristocrates du XVIIIe, tout le monde a eu envie de s'y arrêter. C'est le pays des belles demeures du XIVe, du XVIe, le couvent des Récollets, hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe dont celui des Ramey de Sugny qui sert aujourd'hui de mairie. Levez les yeux dans les ruelles pittoresques et vous verrez les génoises, ces toits de tuiles creuses émergeant des façades en double ou triple rangée et aussi les frontons triangulaires percés ou non d'un oeil, caractéristiques de l'influence méridionale.