Guide de CAYENNE : La Guyane en 30 mots-clés

Ti'Punch.
Ti'Punch.
Abattis

L'abattis représente la culture de subsistance traditionnelle. Il s'agit de déboiser une parcelle de terre et de la flamber. Ces cultures sur brûlis redessinent le paysage. C'est un peu l'équivalent du potager en métropole. Chacun plante bananes, dachines, fruits et légumes en tout genre.

Achats

On trouve à peu près tout en Guyane, avec parfois une différence de plus de 30 à 40 % sur certains produits. Les possibilités de souvenirs et de cadeaux sont multiples : le rhum agricole ou vieux, les liqueurs aux douze mille parfums (maracuja, gingembre, moubin...), les confitures, etc. Egalement des articles provenant de l'artisanat local, du travail du bois, qu'ils soient créoles, amérindiens, saramaca ou boni (vannerie, poterie, bracelets...).

Aventure

En terres guyanaises, l'aventure sera forcément au rendez-vous tant les possibilités d'expéditions sont nombreuses. Entre la descente du Maroni, une escapade au Suriname, une nuit au Brésil ou une virée dans les marais de Kaw, le dépaysement sera tel qu'il s'apparentera vite à une aventure !

Bois

Le bois de Guyane reste une spécificité du département. Il est extrêmement diversifié : amaranthe, le fameux bois violet, moutouchi, le bois précieux, l'angélique, le wapa, le wacapou, le courbaril... autant de bois qui témoignent de la fabuleuse biodiversité de la forêt amazonienne. De nombreuses boutiques en font leur commerce, particulièrement au centre-ville de Cayenne et à Sinnamary.

Brokodé

Les Bushiningués rendent hommage aux personnes décédées par le biais d'une cérémonie appelée Brokodé. Durant 3 jours, c'est la fête au village. Les populations voisines viennent et prières, chants, danses traditionnelles et musiques actuelles rythment les journées et les soirées. Cérémonie publique, tout le monde peut y assister tout en veillant à ne pas perturber le programme et les familles en deuil. Environ un an plus tard, les mêmes animations se retrouvent lors du Pubaka, la cérémonie de levée du deuil.

Cachiri

Le cachiri est la boisson traditionnelle des Amérindiens. Fermenté, préparé à base de jus de manioc ou de cramanioc, de patate douce et de jus d'ananas et de canne à sucre, le cachiri est la boisson des fêtes, mariages, levées de deuil, maraké... Il y a le cachiri jaune (okï), orange (hakula) et blanc (umani). Si vous êtes amené à goûter ce breuvage peu ordinaire, sachez que sa fermentation est obtenue après mastication du manioc par les femmes du village. Depuis peu cependant, les Amérindiens ont adopté des méthodes plus modernes, abandonnant la mastication. Mieux vaut être prévenu !

Carbet

C'est l'habitat traditionnel des Amérindiens, fait d'un toit en feuilles de waï (palmier) et tressé avec des fils d'arouman. Il est ouvert, ce qui permet à l'air de circuler. De nos jours, le carbet tend à être remplacé dans les villages amérindiens par la maison en tôle ou en dur, mais les habitants gardent tout de même un grand carbet traditionnel, tapitu'a, pour les célébrations et les fêtes. Ce type d'habitat est souvent utilisé pour des hébergements touristiques en milieu rural ou en forêt.

Carnaval

Période de liesse pour toute la population, le carnaval en Guyane se prépare physiquement, financièrement et psychologiquement. Il dure au moins un mois et peut s'étaler sur trois. La fête commence en discothèque dès le mercredi pour certains et se termine chez Lasco... le dimanche. Quelle endurance !

Chasse

Actuellement, le permis de chasse n'est pas encore nécessaire. Cependant, la détention d'armes de chasse est soumise à une autorisation préfectorale. Toute arme doit être déclarée à la gendarmerie du lieu de résidence. Si vous êtes peu initié, il est déconseillé de partir seul chasser en forêt. Attention, nombre d'espèces sont protégées.

Chinois

En Guyane, on appelle les " Chinois " les libres-services qui vendent aussi bien de l'alimentation, de l'alcool, des cigarettes que des moustiquaires, des piles ou des hamacs. C'est l'épicier du coin.

Combats de coqs

En Guyane, ils ont pendant longtemps fait partie des traditions. Les pitts à coq (gallodromes) sont des lieux de paris, d'excitation, de cris... Cette pratique a tout de même tendance à disparaître.

Conte

La tradition orale est très importante dans les différentes communautés de Guyane. De nombreuses manifestations autour du conte sont organisées et permettent au spectateur de plonger au coeur des légendes de peuples et de la nature.

Couac

Il s'agit du manioc transformé en semoule que vous goûterez certainement lors de séjours plus ou moins prolongés en forêt. Sans aucun doute, le taboulé que vous mangerez sera à base de couac et, rassurez-vous, c'est sain et délicieux. Lorsque le manioc se présente sous forme de galettes, on parle de cassave ! Ce tubercule fait même l'objet d'une fête annuelle depuis 2004 à Iracoubo, réputé pour être le meilleur du département.

Dégrad

Un dégrad se trouve au bord d'un cours d'eau et permet l'embarcation des passagers d'une pirogue. Aujourd'hui, par extension, le mot " dégrad " s'applique à tous les ports fluviaux de Guyane.

DOM

Avec ses voisins, le Suriname et Guyana, la Guyane est, géographiquement, une enclave au monde latin de l'Amérique. Bordée par la forêt amazonienne, ouverte sur l'océan Atlantique, elle est davantage tournée sur l'Europe que vers le continent auquel elle appartient. En tant que département d'outre-mer, la Guyane fait partie intégrante du territoire français, au même titre que n'importe quel département de l'Hexagone. Elle dépend pourtant d'un ministère particulier : le ministère chargé de l'outre-mer.

Dominos

Les dominos, la belote et le tarot règnent en maîtres : il n'y a pas un week-end sans concours. Les parties de dominos frappés donnent lieu à des confrontations mémorables avec force vociférations, gesticulations, passion et jeux de mots.

Forêt

90 % du territoire guyanais est recouvert par la forêt amazonienne, forêt primaire qui n'a jamais été transformée par la main de l'homme. L'intérieur reste impénétrable. " L'enfer vert ", qui a longtemps caractérisé la Guyane, se révèle être un vrai trésor, une zone géographique palpitante et propice à l'intronisation. Les guides connaissent parfaitement le territoire, offrent des découvertes épatantes, tout en garantissant le retour à bon port. Contrairement à ce que l'on pense, la forêt est dense, mais ses espèces sont rares car très dispersées sur l'ensemble du territoire à l'équilibre fragile.

Fruits

Sur les marchés de Guyane, de drôles de fruits font leur apparition : le chadek, sorte de pamplemousse géant au goût doux et acidulé ; le ramboutan, petit fruit aux jolis poils rouges cousin du litchi, donne lieu à " la fête du ramboutan " organisée par les Hmongs à Cacao en avril. Le marché regorge également de mangues, bananes, ananas, oranges et citrons verts, papaye ou encore de fruits du dragon.

Fusée

La Guyane, c'est aussi le Centre Spatial Guyanais, donc la possibilité d'assister au décollage d'Ariane 5, Soyouz ou Vega. Les tirs programmés sont de l'ordre d'une dizaine de lancements par an. Si vous souhaitez assister à un lancement, rendez-vous sur le site www.cnes-csg.fr - Visiter le centre spatial est une occasion de pénétrer dans ce monde technologique si mystérieux et de réaliser l'ampleur de cet objet volant.

Hamac

D'origine amérindienne, ce couchage d'une ou deux places va de pair avec les nuits passées en carbet. En général, une fois la posture idéale trouvée, on y dort très bien : un peu en travers pour tendre le tissu. Fait main dans de multiples coloris, c'est aussi un très bon souvenir à emporter dans ses bagages. Il ne faut pourtant pas oublier la moustiquaire, qui protège des insectes et animaux, tout en maintenant la chaleur corporelle quand les nuits sont fraîches en forêt.

Immigration

Plus de 50 % de la population locale est d'origine étrangère. Si l'immigration fut très importante il y a quelques années, elle n'est pas stoppée aujourd'hui. La guerre civile au Suriname a provoqué un véritable exode de la population. Aujourd'hui, elle semble être surestimée. Les Brésiliens et les Haïtiens sont aussi très nombreux en Guyane.

Moustiquaire

Elle est absolument indispensable si vous vous apprêtez à passer quelques nuits en hamac, que cela soit en ville, en forêt ou sur la plage. Vous pourrez vous en procurer chez les " Chinois " ou près du marché à Cayenne. Vérifiez bien qu'elle s'adapte au hamac et qu'elle a été aspergée de répulsif.

Pêche

Vivaneaux, croupias, machoirans, palikas... la faune aquatique étant plutôt riche, il est difficile de revenir bredouille d'une partie de pêche. Cette activité est très appréciée au large des îles du Salut, un spot bien connu des adeptes de pêche au gros du monde entier. De nombreux records y ont été réalisés. Amusante et ne nécessitant pas de matériel coûteux, la pêche peut prendre des allures de concours entre les membres de la famille. Elle se pratique seul ou avec des prestataires, partout, aussi bien en mer, sur le fleuve ou en rivière. Bon prétexte à l'immersion en forêt, mais également pour offrir à toute la famille l'occasion d'un pique-nique près d'une crique ou à la plage.

Picolette

Pendant que certains promènent leur chien ou chat, nombreux sont ceux qui se baladent avec une ou deux petites cages à la main. Les oiseaux, pour leur chant ou parure, sont très appréciés en Guyane. De nombreux concours sont d'ailleurs organisés, mettant en compétition des picolettes, oiseaux réputés pour la beauté de leur chant et bien d'autres qualités. Il est difficile d'assister à ces concours très fermés.

Pirogue

La pirogue est le seul moyen de circulation dans l'intérieur du département, même si de plus en plus de coques alu tendent à la remplacer. Fabriquée artisanalement, depuis la sélection de l'arbre jusqu'à la mise à l'eau, la pirogue est un véritable objet d'art, parfois stylisé.

Longue et lourde, suffisamment pour transporter humains et marchandises, parfaite pour la navigation, l'équipe des piroguiers et takaristes la mène avec brio. Sur les fleuves habités, comme le Maroni, il y existe même la pirogue de ramassage scolaire, dans laquelle montent les enfants, en gilet de sauvetage.

Sauts

Ces innombrables rapides jalonnent les remontées ou les descentes des fleuves guyanais. En saison sèche, il faut parfois descendre de la pirogue pour les franchir. Ils sont souvent, lors de vos expéditions sur les fleuves, un lieu de halte pour installer un bivouac ou, tout simplement, un endroit idéal pour la baignade. Sur les criques, qui désignent ici les rivières, on ne trouve pas de sauts.

Ti'punch

Plus qu'une tradition, c'est une institution. Dans la plupart des établissements l'ayant sur leur carte, si vous commandez un ti'punch, on vous apportera carrément la bouteille, le citron vert et le sucre de canne de manière à ce que vous dosiez vous-même votre cocktail ! Ce n'est pas pour autant qu'il faut en abuser... Mais la Belle Cabresse se boit très bien, restez donc sur vos gardes !

Touloulou

Les touloulous sont les reines du carnaval. Les femmes, déguisées, sont rendues totalement méconnaissables. Aucun morceau de peau ne transparaît, rien ne peut rappeler qui se cache sous le déguisement.

Pendant toute la durée du carnaval, ce sont elles qui invitent les hommes à danser dans les bals. Mystérieuse et charmante, une touloulou ne se dévoile jamais.

Touque

Ce mot désigne un baril en plastique d'une contenance d'environ 20 litres, indispensable sur la rivière ou le fleuve. Très pratique, mais lourd et encombrant, il est hermétiquement fermé et flotte en cas de chute dans l'eau. On y garde généralement le hamac, les papiers (pour les protéger de l'eau ou de la pluie), les vêtements, la nourriture...

On peut les trouver chez les commerçants. Leur vocation première était de conserver dans la saumure la viande. Après usage, les commerçants peuvent les vendre vides (de 10 € à 15 €). Comme ils sont rarement dégraissés, la corvée vous en incombera.

Zoophobie

Un territoire peuplé de bêtes sauvages et agressives où l'homme doit lutter sans relâche pour assurer sa survie : voilà probablement l'idée la plus absurde qu'on entretient à propos de la Guyane.

Le risque d'être piqué ou mordu par un serpent ou un autre animal est en vérité extrêmement limité. Il est donc parfaitement inutile de se munir d'un sérum antivenimeux qui, de toute façon, est complètement inefficace s'il n'est pas conservé au froid.

Si, malgré cela, vos craintes ne sont pas dissipées, demandez conseil aux gens que vous rencontrerez sur place. Ils sauront vous rassurer et, éventuellement, vous renseigner précisément si un danger particulier existe sur un site.

Faire – Ne pas faire

L'environnement sauvage de la Guyane requiert de prendre des précautions à chaque excursion.

Si vous faites appel à un guide pour découvrir les cours d'eau et la forêt, suivez toujours ses explications et recommandations, il en va de votre sécurité. Les sentiers les plus connus n'exigent pas d'accompagnateurs pour les parcourir, mais prévenez toujours quelqu'un de votre itinéraire et de votre heure de retour approximative si vous partez seul.

Vérifiez systématiquement avant votre départ d'être muni du matériel dont vous aurez éventuellement besoin (lampe de poche, cape contre la pluie, hamac et moustiquaire imprégnée, crème solaire, trousse de secours et si possible, en fonction de votre éloignement, un téléphone satellite).

Une fois en forêt, méfiez-vous des sites d'orpaillage clandestin. Renseignez-vous auprès des locaux afin d'éviter ces zones à risques.

Avant de prendre des gens en photo, demandez leur autorisation.

En cas de conflit, ne vous énervez pas et arborez un sourire, le dialogue avec les Guyanais sera facilité.

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