Guide de CAYENNE : Histoire
En 1498, Christophe Colomb entreprend l'exploration de l'Amérique du Sud. C'est à cette époque qu'il longe pour la première fois les côtes de la Guyane. Deux ans plus tard, Vicente Pinzon explore ce territoire en empruntant l'Oyapock. Les populations indigènes sont alors amérindiennes et se répartissent essentiellement sur le littoral. Traités comme des êtres inférieurs, ces autochtones font rapidement preuve d'une féroce hostilité à l'égard des immigrants. Plusieurs missions de mise en valeur de Cayenne se soldent par de cuisants échecs.
Les débuts de la colonisation. Les grandes compagnies, comme celles du Cap-Nord ou de la France équinoxiale, doivent revoir leur position et entreprendre des négociations avec le chef indien Cépérou. En 1643, il permet au gouverneur du Cap-Nord, Poncet de Brétigny, de s'installer sur la colline de Cépérou. Ainsi naît la ville de Cayenne. Malgré cela, la colonisation de la Guyane est loin d'être une chose acquise. S'ils ont réussi à neutraliser l'hostilité des populations locales, les Européens vont connaître les plus grands déboires avec l'environnement naturel.
La Guyane devient un territoire français et une colonie esclavagiste. A partir de 1689, les premiers esclaves noirs sont amenés en Guyane qui manque cruellement de main-d'oeuvre. Le café, le cacao et d'autres cultures font leur apparition. Vivant dans des conditions extrêmes, avec une charge de travail sans limites et des punitions et autres châtiments corporels réguliers, des révoltes plus ou moins organisées ne cessent d'éclater. Afin d'assurer la prospérité des colonies et pour réduire la fréquence de ces soulèvements, Louis XIV adopte en 1685 le " Code Noir " : 60 articles définissant entre autres le statut d'esclave et les punitions.
L'expédition de Kourou. En 1763, Choiseul organise une vaste opération destinée à peupler et à valoriser la Guyane : c'est l'expédition de Kourou. 14 000 Européens vont alors débarquer à Kourou dans des conditions épouvantables. Très vite, la dysenterie, la fièvre jaune, la syphilis et le paludisme auront raison des espoirs de ces colons. La plupart d'entre eux vont mourir dans d'atroces conditions. Les survivants s'installent sur les îles du Diable (rebaptisées ensuite îles du Salut) afin de fuir les maladies et les épidémies du continent. Ceux qui recouvrent finalement la santé retournent en France. C'est de leurs récits que naîtra l'image terrible de la Guyane qui, pendant longtemps, lui portera préjudice. Après cet échec retentissant, le pays va connaître une période trouble, sans que règne une véritable autorité. Napoléon Ier y envoie donc un nouveau gouverneur, Malouet.
La réforme de l'agriculture. Sous les ordres de Malouet, Joseph Guisan fera expédier des tonnes d'épices, de bois et de textiles vers la France. Le mauvais état de santé de Malouet le forcera à quitter la Guyane deux ans plus tard, privant le secteur agricole de ses compétences de dirigeant. La période de prospérité durera tout de même jusqu'à la révolution. Au début du XIXe siècle, la France subit les effets de la défaite de Trafalgar. Les Anglais et les Portugais débarquent à Cayenne en 1809 et occupent le territoire pendant huit ans, sans pour autant perturber la vie quotidienne des habitants. Entre 1817 et 1848, le programme de l'agriculture lancé par Guisan est repris et la Guyane, avec ses 19 000 habitants dont 13 000 esclaves, connaît alors sa période la plus prospère.
Abolition de l'esclavage. Peu à peu, un nouveau souffle de liberté se répand en Guyane. En 1848, l'esclavagisme est officiellement aboli. Le principe d'affranchissement implique que tout esclave touchant le sol français est déclaré libre. Cette décision provoque la fuite massive des esclaves placés sous la coupe des propriétaires brésiliens. Ces derniers réagissent très violemment : en mai 1851, ils se rendent à Mapa pour récupérer 200 esclaves en fuite. Cette affaire soulève le délicat problème des limites du territoire français. Les combats sont alors de plus en plus fréquents aux abords de la frontière, d'autant plus que l'on vient de découvrir de l'or et que le territoire est de plus en plus convoité. En 1900, le verdict tombe et la Guyane perd 26 000 km². Au même moment, des tonnes d'or sont extraites de la rivière Inini, un affluent du haut Maroni, dans le sud-ouest du pays. C'est le début de la ruée vers l'or de la Guyane, qui amènera de nombreux émigrants, provenant essentiellement des Antilles.
Soupçonnée, sinon connue avec certitude, l'existence de l'or en Guyane est au coeur des motivations des entreprises de colonisation. Il est bon de rappeler qu'au XVIIe siècle, les premières expéditions européennes qui touchent les pays appelés Guyanes ont pour objet principal la découverte d'une contrée fabuleuse, où l'or abonderait et qu'on a surnommée de ce fait Eldorado. La capitale en serait Manoa qui, suppose-t-on, renferme des temples et des palais couverts de ce précieux métal.
En Guyane française, la recherche de mines justifie les reconnaissances et les explorations des Espagnols, des Hollandais, des Anglais et des Français, qui se succèdent jusqu'à l'installation à Cayenne, en 1635, d'une colonie française plus stable.
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les entreprises ne pénètrent que rarement à l'intérieur des forêts, les colons européens n'ayant accès qu'au littoral et aux rives des grands fleuves. De ce fait, l'or a été, à plusieurs reprises, signalé mais jamais vraiment localisé dans les régions montagneuses du centre. Ainsi, après la Californie et avant l'Alaska, le Brésil est touché par cette fièvre au Minas Gerais. A Cayenne, La Feuille de la Guyane française tient informés les habitants de chacune de ces découvertes : quelques mois avant les révélations de Félix Couy concernant l'Arataye, on apprend, en 1854, que de l'or a été découvert au Pará (Brésil).
Les Africains, que la traite a introduits dans le pays, et les Indiens coolies, engagés pour remplacer la main-d'oeuvre servile après l'abolition de l'esclavage, ont tous également des traditions minières et métallurgiques. Nombre de Blancs coureurs de bois ont retrouvé des procédés africains pour suivre à la trace un affleurement prometteur. Très vite, créoles, Indiens coolies, Africains et même Amérindiens ont su adopter, dès qu'ils l'ont pu, les barres à mine, les pelles et les brouettes. Les placers, mines aurifères, ont connu rapidement, au XIXe siècle, le treuil, la pompe mécanique, la dynamite.
En 1855, la Guyane est dotée d'une banque de prêt et d'escompte connue sous le nom de Banque de Guyane. Elle cherche à attirer, par achat ou dépôt, la plus grande quantité possible d'or récolté pour l'expédier et le placer en France. La demande ne tarit pas jusqu'aux années folles et c'est la Guyane qui, bien vite, faute de moyens techniques d'extraction, ne peut répondre à la demande. Les moyens techniques demandent de gros investissements. En 1867, la législation sur les sociétés anonymes par actions est enfin achevée. Ceux qui disposent de moyens à Cayenne ou à Paris peuvent désormais se regrouper sous cette forme pour exploiter l'or.
La Guyane suit les rythmes et les tendances économiques de la France : concentration insuffisante des entreprises, manque de dynamisme des banques, dispersion et isolement des initiatives techniques et financières. Mais alors qu'en Europe les crises jouent le rôle de régulateur d'une croissance, en Guyane, le mirage de l'or cache un énorme gaspillage financier et humain et une régression technologique, après l'essor avorté des dragues et la mécanisation de quelques grands placers.
La ruée des Guyanais, si elle ne repose pas entièrement sur un mythe, est en tout cas très lente à se manifester. Couy et Dupuy, les premiers entrepreneurs indépendants sur l'Approuague, ont le plus grand mal à recruter des créoles pour ce travail pénible et éloigné de leurs lieux habituels de résidence. La Compagnie de l'Approuague cherche à bénéficier du travail désordonné des petits chercheurs qui renoncent faute de moyens, même lorsqu'ils ont fait une découverte. Couy et Dupuy, qui ont refusé de coopérer avec les associés de la Compagnie qu'ils connaissent et fréquentent par ailleurs, doivent se transformer en rabatteurs pour fournir leurs chantiers en ouvriers. Aux " quarante-neuvards " déçus par la Californie et qui se sont dirigés vers la Guyane s'ajoutent des mineurs français de l'Orénoque et les premiers émigrants africains libres.
Comme les Indiens coolies, les Africains engagés auraient dû se diriger vers les habitations pour prendre, dans l'agriculture, le relais de la population créole. C'est sans doute au niveau de l'introduction de la main-d'oeuvre que la contradiction entre le champ et la mine est la plus aiguë. Elle est voulue et entretenue par l'Etat et cause la perte de la Compagnie de l'Approuague.
C'est à partir de 1880 que les travailleurs étrangers affluent en Guyane, attirés par des agents recruteurs à la solde de placériens. Le régime du salariat ne résiste ni à cette immigration massive, ni aux différentes ruées qui déstabilisent la géographie des placers. L'exploitation aurifère prend en Guyane une intensité et des caractéristiques bien particulières. Aux maraudeurs, connus dès le début de l'orpaillage, viennent alors se joindre par milliers bricoleurs et autres ouvriers indépendants. Ils savent pour la plupart que l'or est la colonne vertébrale de l'économie guyanaise. L'influence de la presse politique apparaît dès 1880 et se poursuit au début du XXe siècle avec le journal L'oeil. Les grands propriétaires placériens doivent mener le combat sur deux fronts : contre les occupations de terrains régulièrement concédés et contre les campagnes de presse déclenchées contre eux par L'oeil, et cela dès 1901. Le journal les considère comme des accapareurs de la haute Mana. Du fait de la distance et de la lenteur des communications entre le littoral et l'intérieur, L'oeil a une influence capitale sur les divers événements relatifs au maraudage et à ses effets.
Dès 1854, Ronmy, un officier du génie, rédige à l'attention du ministre un mémoire dans lequel il démontre que la colonie ne peut se développer que de deux façons : soit par des efforts individuels en utilisant le concours des négociants qui établiraient des magasins à proximité des mines et concéderaient des avances aux mineurs, soit par des efforts de compagnies " qui pourvoiraient à tout le matériel et qui entretiendraient grand nombre de travailleurs à leur solde ". Après avoir engagé la deuxième solution, suivant en cela l'élan économique et technologique qui conduisait les grands pays au développement industriel, la Guyane se rabat sur la première. Pour tenter de redresser la situation, le gouverneur convainc le ministère de couper en deux le territoire de la Guyane. C'est la création du territoire de l'Inini en 1930. Mais le projet s'enlise et les orpailleurs, au fond des bois, continuent à assurer l'essentiel des revenus de la colonie.
Au moment où s'engage la seconde guerre mondiale, l'industrie a disparu de la Guyane, et en particulier l'industrie aurifère : la machine n'est plus utilisée, les grandes sociétés, à de rares exceptions près, et surtout le salariat, ont perdu toute importance pour la production d'or. C'est l'époque de la bricole, des maraudeurs et le règne des commerçants. La Guyane, malgré l'or ou peut-être à cause de lui, se voit engagée dans la voie du sous-développement industriel.
Naissance et implantation de " l'institution du malheur ". L'idée d'exiler les " parasites de la France " dans une colonie française naît en 1792. Quelques centaines de prisonniers ont le " privilège " d'inaugurer ce traitement, installés près de la commune d'Iracoubo. Peu survivront aux conditions de vie épouvantables de l'époque. A partir de 1852, la Guyane accueille une nouvelle institution : l'administration pénitentiaire. En effet, à cette époque, la France a retrouvé les moyens techniques nécessaires pour déporter les détenus et, sous la pression de la population, il est jugé urgent de supprimer les bagnes de Brest, Rochefort et Toulon. Jusqu'en 1938, ce sont quelque 90 000 prisonniers qui seront déportés sur cette terre dite maudite. Dans un premier temps, les bagnards sont envoyés dans les lieux les plus retirés et les plus insalubres qui soient, notamment sur la montagne d'Argent près de l'Oyapock et de Cacao, et employés à de vastes et très pénibles travaux de mise en valeur des terrains.
Mais les pertes enregistrées chez les détenus sont énormes. En mai 1854, une loi donne lieu à la Transportation et quelques années plus tard, en 1858, les autorités fondent le centre de détention de Saint-Laurent-du-Maroni. L'administration pénitentiaire prend une nouvelle dimension et s'organise. Il est alors prévu d'utiliser les prisonniers pour pallier le manque de main-d'oeuvre locale. Pendant quelques années cependant, les maladies y sont si persistantes que le bagne est transféré en Nouvelle-Calédonie. A la fin du XIXe siècle, le ton se durcit en France à l'égard des hors-la-loi. Selon la bourgeoisie, toute puissante à cette époque, le territoire national ne peut plus supporter la présence des criminels, bandits ou même simples délinquants. Le principe de la déportation et des travaux forcés est donc à nouveau instauré et appliqué plus largement, même pour des délits bénins. Comme cette règle ne semble pas encore suffisante, on instaure le " doublage ", qui consiste à maintenir en Guyane, pour une durée égale à celle de leur détention, les bagnards libérés afin qu'ils y travaillent. Le principe est terriblement pervers car très peu d'ex-bagnards peuvent trouver un emploi normalement rémunéré. Il est plus facile et nettement moins onéreux de les faire remplacer par d'autres forçats. Sans ressources et livrés à eux-mêmes, la plupart des libérés replongent dans l'illégalité et retrouvent leur statut de prisonnier.
Vie quotidienne dans l'univers pénitentiaire. Corruption et inégalité sociale étaient les bases de l'organisation sociale pénitentiaire. L'argent constituait la solution à tous les problèmes ou presque. Il permettait notamment de recevoir une affectation privilégiée et bien moins pénible que le travail en forêt. Pour conserver leur pécule durant tout le voyage depuis la métropole, les bagnards utilisaient le célèbre " plan ". Introduit par l'anus, ce petit tube métallique creux servait à cacher les billets à l'intérieur du corps de leur propriétaire, dans les intestins. La planque était sûre mais exigeait une santé de fer, et les décès dus aux infections intestinales n'étaient pas rares. Les maladies, quant à elles, ne cessaient guère de contribuer au malheur des bagnards. La plus répandue et la plus terrible était sans doute le paludisme. Rare, la quinine n'était administrée que dans les cas les plus graves, donc souvent trop tard. Détenus et gardiens enduraient d'une même façon les effets ravageurs de la fièvre paludéenne.
De plus, les plus faibles ou les plus jeunes étaient vite pris à partie par les autres et ne pouvaient compter que sur leur courage pour se tirer d'affaire, les gardiens faisant preuve du plus grand laxisme dans leur surveillance. La seule occupation des bagnards était finalement le travail. Là aussi, la nature des traitements était particulièrement inégale. Si certains parvenaient, moyennant finances, à décrocher un poste presque administratif à Cayenne, d'autres, moins chanceux ou moins fortunés, arpentaient les forêts guyanaises pour faire du bois.
Des zones particulièrement insalubres étaient utilisées pour mater les indisciplinés. Là, un traitement très raffiné à base de paludisme, de privations et de sévices permettait de mettre rapidement un terme aux aspirations révolutionnaires des plus coriaces. Le bilan économique du travail des bagnards est bien maigre au regard des sacrifices accomplis par ces hommes. Quelques exploitations agricoles, comme celle de Kourou, ont temporairement connu le succès, mais la plupart du temps, les tentatives se soldaient par des échecs, souvent par méconnaissance du milieu ou par incapacité à gérer. Le seul exemple de réussite a été donné par l'industrie de la brique. Réparties un peu partout sur le territoire, les unités fournissaient à la Guyane des matériaux de construction. Quelques maisons de Saint-Laurent-du-Maroni sont construites avec des briques de cette époque.
En 1947, la Guyane devient un département d'outre-mer. Seul le littoral connaît alors une relative activité humaine et économique. Tout reste à faire sur ce territoire encore sauvage marqué par une histoire tragique. En 1964, on décide que la Guyane deviendra le port spatial de l'Europe : c'est l'installation du centre spatial guyanais (CSG) à Kourou. L'implantation du CSG doit aussi engendrer un développement économique considérable pour l'ensemble de la Guyane. On construit des routes, des hôpitaux, des commerces, notamment dans la région de Kourou. La construction du CSG favorise le développement d'autres secteurs d'activité, comme le bâtiment, et génère un nombre considérable d'emplois. Si l'émergence de l'activité spatiale a été une aubaine pour la Guyane, on peut néanmoins regretter la dépendance qu'elle engendre.
En 1982, les lois de décentralisation érigent la Guyane en collectivité territoriale qui devient l'une des 26 régions françaises. Un transfert de compétences de l'Etat vers les organisations territoriales est mis en place. La Guyane se dote alors d'un conseil régional et d'un conseil général. Une politique de grands chantiers publics est mise en place. En même temps, les courants migratoires s'accentuent, liés en particulier aux crises sociales et économiques du Brésil, Suriname et Haïti. L'impact de la politique de grands chantiers se fait peu ressentir et le chômage croît en flèche.
En 2008-2009, un vent de révolte souffle sur la Guyane, comme sur les autres départements d'Outre-Mer. Cherté du coût de la vie, bas salaires, taux de chômage en hausse, les DOM vivent une période difficile et revendiquent des changements auprès des élus locaux et de l'Etat. A la suite de ces grèves massives, le gouvernement réagit en créant les Etats Généraux de l'Outre-Mer. En ce qui concerne la Guyane, le rapport, délivré mi-2011 met en avant plusieurs points qui devraient permettre le développement économique et social du département : formations, créations de filières et de coopératives en vue de stimuler l'économie et d'élargir les marchés, et promotion de la culture et de la diversités sont maintenant des thèmes que beaucoup aimeraient voir en pratique.
Jean Galmot (1879 - 1928)
Galmot est un journaliste, qui s'intéresse en particulier aux milieux politiques. Il apporte notamment la preuve de l'innocence d'Alfred Dreyfus, accusé d'avoir communiqué à l'état-major de Berlin des renseignements d'ordre militaire. En 1906, il épouse la fille d'un riche Américain, sur un coup de foudre qui arrange également sa situation financière. Sous la pression de son beau-père, il part en Guyane, où celui-ci possède un placer (une mine aurifère) appelé Elysée, près de la Mana. Dès son arrivée, il explore la région. Il s'enfonce dans la forêt à la recherche de l'or. Au cours de ses explorations, il côtoie les prospecteurs dont la misère est immense. Galmot essaie de comprendre la situation politique et économique de la Guyane. Il constate que les gouverneurs se succèdent sans avoir le temps de se familiariser avec le pays. Ses relations avec les Amérindiens, les créoles et les Saramaca sont excellentes. Il devient le père, le protecteur des Guyanais, et est surnommé " papa Galmot ". Homme d'affaires avec une mentalité de pionnier, Galmot récupère, pour l'exploitation, l'or, le balata, le bois de rose et de construction. En 1919, suite à une visite intéressée de Gober, maire de Cayenne, Galmot retourne en Guyane où, après un accueil triomphal, il est élu député. La guerre de 1914-1918 va donner un nouvel essor à ses affaires car la France a besoin de rhum (pour la consommation des troupes) et d'alcool (pour la fabrication de poudre explosive). Mais Galmot est très rapidement accusé d'avoir illicitement bénéficié d'ordres de réquisition du rhum. Eclate en 1921 l'affaire des rhums. Des inquiets, banquiers, créanciers et la Société des banques portent plainte contre Galmot. Son immunité parlementaire est levée et, le 1er avril 1921, Galmot est arrêté et emprisonné à la prison de la Santé, dans une cellule putride et malodorante. Malade, il y restera neuf mois. Libéré début 1922 en échange d'une caution, Galmot est ruiné. Son procès a lieu le 17 décembre 1923, et il est condamné à un an de prison avec sursis, à 10 000 francs d'amende et à cinq ans de privation des droits civils. Mais l'exécution de la peine est suspendue à la suite d'un pourvoi en cassation. En outre, l'Etat réclame à Galmot près de 23 millions d'impôts sur les bénéfices de guerre dus au commerce du rhum, somme qu'il paiera en 1928, on ne sait comment. Toutes ces péripéties judiciaires n'auront pas entamé sa popularité en Guyane, où il retourne en 1924. Galmot peut à nouveau se présenter aux élections législatives qui ont lieu en 1924, mais tous les moyens sont bons pour déloger le député gênant.
Des troubles éclatent la veille du scrutin, deux personnes sont tuées. Galmot est battu. Et, en 1928, la farce électorale se renouvelle. Le lundi 6 août 1928, transporté à l'hôpital des Soeurs-de-Saint-Paul, il meurt dans d'atroces souffrances sans que l'on sache s'il s'agit des suites d'un empoisonnement, d'une infection intestinale ou d'un suicide.
Léopold Héder (1918-1978)
Né le 16 août 1918 à Cayenne, il effectue ses études secondaires au lycée Félix-Eboué et obtient son baccalauréat. En 1938, il devient instituteur auxiliaire et part faire ses études de droit en Martinique. Sous le régime de Vichy, il perd son poste et se retrouve sans ressources. Après la Libération, il est nommé attaché de préfecture, détaché au secrétariat général et réussit brillamment aux épreuves du concours d'économe de l'hôpital.
En 1958, aux côtés de Justin Catayée, qu'il connaît de longue date et dont il partage les idéaux, il entre dans l'arène politique et devient député suppléant. De cette association naît l'idée d'un statut spécial pour la Guyane. Le 14 juin 1962, alors que Justin Catayée (voir plus haut), à l'Assemblée nationale, se voit retirer la parole, Léopold Héder et le Front démocratique guyanais organisent une manifestation pour l'application du statut spécial et contre l'implantation de la Légion étrangère. Il en résulte de nombreux blessés et plusieurs arrestations. Après la mort de Justin Catayée, en tant que suppléant du défunt, il devient député. Réélu député de la première circonscription de la Guyane en novembre 1962, il effectuera trois mandats pour la ville de Cayenne (1965-1971, 1972-1977 et 1977-1978). Il est élu sénateur le 26 septembre 1971. Ses interventions concernant des lois de finances et certains projets de loi, comme la création et l'organisation des régions, la conservation des ressources biologiques dans la mer au large de la Guyane, la radio et la télévision françaises, l'extension de l'allocation logement aux départements d'outre-mer, le montrent courtois et précis. Il engage de nombreux travaux en matière de bâtiments scolaires, ponts, parkings, feux de signalisation... Gravement malade, il meurt dans la nuit du 8 au 9 juin 1978, dans une petite ville thermale des Pyrénées-Atlantiques où il s'était rendu en convalescence.
Victor Hugues (1762-1826)
Cet enfant de Marseille a séjourné durant sa jeunesse à Saint-Domingue, avant d'être agent révolutionnaire chargé d'appliquer la politique de la Terreur à Rochefort et à Brest. Au grand soulagement des habitants de ces deux villes, il fut ensuite nommé commissaire délégué chargé de reconquérir la Guadeloupe, alors aux mains des Anglais. Une fois cette mission accomplie (en 1794), il fut nommé agent du Directoire en Guyane (1799), puis confirmé par le Consulat. Sa principale contribution fut de travailler au rétablissement de l'esclavage, ce qui lui valut, plus d'un siècle plus tard, de figurer sous les traits d'un sinistre personnage dans le roman-fleuve d'Alejo Carpentier, Le Siècle des lumières.
René Jadfard (1901-1947)
Après des études au collège de Cayenne, René Jadfard entend l'appel de l'aventure dans la forêt guyanaise. Il entreprend alors de remonter les fleuves, de franchir des sauts et de vivre sur les sites d'orpaillage. Avec les Saramaca, les Bonis, les Indiens et les Brésiliens, parmi les placers, il apprend à vivre, comme il le confesse dans Nuit de cachiri.
Au lendemain de la guerre de 1914-1918, il s'efforce de parfaire ses études secondaires au lycée de Toulouse. Il quitte cette ville pour Paris où il fréquente l'Ecole des hautes études sociales et l'Ecole des sciences politiques. Radical-socialiste, militant des droits de l'homme, il mène campagne en 1924 pour le bloc des gauches. Devenu journaliste, il parcourt le monde.
Egalement romancier, il publie, après un séjour dans la péninsule ibérique, Deux hommes et l'aventure. Mobilisé en septembre 1939, il reçoit la croix de guerre avec citation. En 1940, on le trouve dans la Résistance, puis il est incarcéré par la Gestapo et délivré à la Libération. Revenu en Guyane, il y est élu député le 10 novembre 1946. Il meurt dans la nuit du 8 au 9 novembre 1947, près de Sinnamary, dans un accident d'avion.
Anne-Marie Javouhey (1779-1851)
Elle naît le 10 novembre 1779 à Jallanges, dans l'actuel département de la Côte-d'Or, d'une famille paysanne catholique de six enfants. C'est en 1798 qu'Anne-Marie fait le voeu de se consacrer aux pauvres et à l'éducation des orphelins. Une communauté religieuse se constitue avec les soeurs d'Anne-Marie et prend le nom des " Soeurs de Saint-Joseph ". Ayant jeté son dévolu sur une petite ville nommée Cluny, la communauté prendra le nom de Saint-Joseph-de-Cluny.
En décembre 1806, cette dernière est reconnue par décret impérial. Anne-Marie est sollicitée pour la Guyane. Des projets de peuplement européen fleurissent à cette époque de la Restauration. En 1827, la mère Javouhey propose de créer, sur les bords de la Mana, des établissements destinés à accueillir des orphelins européens. Le 26 juin 1828, elle part de Brest à la tête de trente-six soeurs et trente-neuf cultivateurs. Le projet d'accueil d'orphelins tourne court, et Anne-Marie doit même compléter sa main-d'oeuvre par l'achat d'une trentaine d'esclaves.
En 1834, elle envisage une autre finalité pour son établissement : accueillir à Mana des Noirs libérés des navires qui se livraient à la traite clandestine. L'expérience de préparation à la liberté des Noirs donnera lieu à des jugements contradictoires. Son établissement connaît un franc succès auprès du gouverneur Jubelin. La canne à sucre poussant admirablement bien, elle a l'idée de faire du rhum comme aux Antilles, et très vite une distillerie fonctionne et fabrique le fameux rhum de Mana.
L'une des dernières entreprises d'Anne-Marie vise les lépreux, vivant dans des conditions atroces dans une des îles du Salut. Ils sont transportés à l'Acarouany où les religieuses en prennent soin. Arrive enfin le jour où les Noirs, affranchis, peuvent s'installer dans leurs villages, à Mana. Le préfet apostolique et des prêtres prennent parti contre Anne-Marie Javouhey, et elle est privée de sacrement. Peu après son départ de Mana, un décret du gouvernement vient mettre fin à l'esclavage dans les établissements français. Elle s'éteint le 15 juillet 1851, à l'âge de soixante-douze ans.
Gaston Monnerville (1897-1991)
Né à Cayenne le 2 janvier 1897 d'une famille originaire de la Martinique, Gaston Monnerville fait ses études au collège de Cayenne, puis au lycée Bernuy de Toulouse. C'est dans cette même ville qu'il soutient sa thèse de doctorat en droit sur l'enrichissement sans cause. Licencié ès lettres et docteur en droit, il s'inscrit au barreau de Toulouse (1918), puis à celui de Paris (1921).
Une affaire va lui apporter la célébrité et l'occasion d'entrer en politique : l'affaire Galmot. En 1932, Monnerville est chargé de la défense des émeutiers arrêtés après les troubles consécutifs à la mort mystérieuse de Jean Galmot, ancien député de la Guyane (voir plus haut). Au cours de ce procès, Monnerville oriente sa plaidoirie sur le respect des droits et des libertés des citoyens d'outre-mer en dénonçant la fraude. Le verdict d'acquittement général, en mars 1932, que le jury de Nantes prononce en faveur des quatorze accusés lui donne une renommée internationale.
Les Guyanais, séduits par la vivacité d'esprit et l'intelligence de Monnerville, le prient de représenter le pays au Parlement au cours des élections législatives de mai 1932, qu'il remporte brillamment. Membre du parti radical socialiste, il prend la tête des Jeunes Turcs à l'Assemblée et intervient à de nombreuses reprises en faveur des colonies. Architecte volontaire pour la construction d'une société idéale, il participe activement à la formation du Rassemblement populaire 1935-1936 pour la sauvegarde de la république et contre les menées tendancieuses et factieuses des ligues et autres mouvements fascistes. Réélu au premier tour le 26 avril 1936, il siège à la Chambre du Front populaire, dont les préoccupations démocratiques de réformes sociales et de justice coïncident avec son propre idéal. Appelé à exercer dans le gouvernement Chautemps, Monnerville, benjamin de la représentation coloniale, est nommé sous-secrétaire d'Etat aux Colonies.
Sous le ministère de Marius Mouttet, il fait voter la création du système de financement appelé Fonds d'investissement de développement économique et social des pays d'outre-mer (FIDES) et propose la suppression du bagne colonial en Guyane, puis la transformation des quatre colonies en départements français. Engagé volontaire dans la marine militaire à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il embarque sur le Provence, puis est démobilisé à l'armistice. Rejetant le régime de Vichy, il rejoint la résistance civile, puis le maquis jusqu'à la Libération. Réélu le 21 octobre 1945 par ses compatriotes, " Ti-Momo ", comme on l'appelait, est battu aux élections d'octobre 1946 après quatorze années de hautes responsabilités. Toutefois, la Guyane, reconnaissante, compense cet échec aux législatives en le désignant sénateur, membre du Conseil de la République. Il participe aux débats sur la départementalisation de mars 1946, qu'il soutient. Pendant vingt-deux ans, le président Monnerville, deuxième magistrat de la France, va conduire les destinées du Conseil de la République, puis du Sénat, voyant ainsi passer toute la politique intérieure ou extérieure de la IVe et Ve République. Il meurt en 1991. Un buste en bronze a été érigé au jardin botanique de Cayenne.
A partir de 7 000 av. J.-C. > Traces des premiers peuples amérindiens.
Vers 300 ap. J.-C. > Les Indiens Arawaks et Palikurs s'installent sur le littoral.
Jusqu'au XVIe siècle > De nombreuses populations amérindiennes s'installent en Guyane et sur une partie du Brésil.
Vers 1500 > Les côtes de la Guyane sont reconnues par les Espagnols.
1637 > Création de Cayenne.
1647 > Les Anglais s'emparent de la Guyane. Cayenne est détruite.
1652 > Les premiers esclaves noirs sont débarqués en Guyane.
1667 > Les Hollandais deviennent maîtres de la Guyane (traité de Bréda).
1677 > Reconquise par l'amiral d'Estrées, la Guyane passe sous domination française.
1763-1765 > Expédition de Kourou, menée par Choiseul, pour peupler et valoriser la région. C'est un désastre : sur 15 000 émigrants, plus de 10 000 sont emportés par la fièvre jaune et la typhoïde. Les survivants se réfugient sur les îles du Diable (rebaptisées îles du Salut).
4 février 1794 > Première abolition française de l'esclavage, les Hollandais ayant signé des traités d'indépendance au Surinam entre 1760 et 1762.
1795 > L'île du Diable servira de lieu de déportation politique durant toute la période révolutionnaire. Sous le Directoire, plus de 300 prisonniers seront ainsi exilés, dont une majorité de prêtres.
20 mai 1802 > L'esclavage est officiellement restauré afin de rétablir l'économie coloniale.
1809 > Occupation portugaise.
1817 > A la suite d'une convention entre le Portugal et la France, la Guyane est officiellement restituée à la France. Les projets de colonisation, fondés sur l'utilisation d'esclaves dans les plantations, se multiplient.
1848 > L'abolition de l'esclavage entraîne la ruine des plantations et la libération de 12 000 esclaves.
27 mai 1852 > Le bagne est officiellement institué. De 1852 à 1938, il accueillera près de 74 000 bagnards et donnera à la colonie une sinistre réputation.
1859 > Arrivée en Guyane de quelques travailleurs indiens. L'installation du régime communiste à Beijing (Chine) entraîne l'arrivée de nombreux Chinois en Guyane. C'est également à cette époque que les Annamites sont intégrés au contingent du bagne.
Le développement de l'industrie aurifère a pour conséquence l'arrivée massive de chercheurs d'or originaires des Antilles françaises et anglaises (Sainte-Lucie et Dominique).
1894 > Alfred Dreyfus est condamné à la déportation en enceinte fortifiée et à la dégradation militaire. Il séjournera pendant quatre ans sur l'île du Diable. Quelques années plus tard, Guillaume Seznec et le célébrissime Papillon lui succéderont.
1895 > Affrontements franco-brésiliens suite à un différend résultant de l'interprétation du traité d'Utrecht (1713), fixant les frontières entre la Guyane et le Brésil.
1902 > Après l'éruption de la montagne Pelée (Martinique), la Guyane donne refuge à une partie de la population martiniquaise.
1930 > La Guyane est divisée en deux territoires : Guyane et Inini.
17 mars 1943 > La Guyane se rallie à la France libre du général de Gaulle.
19 mars 1946 > Le statut officiel de département d'outre-mer est octroyé à la Guyane, qui accédera au statut de Région en 1975.
1951 > La Guyane est divisée en deux arrondissements (Cayenne et Inini), quinze cantons et quatorze communes.
1953 > Départ des derniers bagnards.
1964 > Installation du centre spatial à Kourou. L'arrondissement d'Inini devient celui de Saint-Laurent-du-Maroni.
1975 > Lancement du " Plan vert " par le Premier ministre, Jacques Chirac, sous le gouvernement de Giscard d'Estaing : un vaste projet de développement agricole pour la Guyane.
1976 > Naissance de la commune d'Apatou.
1977 > A la suite de la guerre qui ravageait la péninsule indochinoise au cours des années 1970, une population hmong, originaire du Laos, s'installe en Guyane et crée deux villages : Cacao puis Javouhey.
1979 > Le premier lancement (réussi) de la fusée Ariane a lieu la nuit de Noël.
5 février 1983 > Klaus Barbie est arrêté à l'aéroport de Cayenne, en provenance de Bolivie d'où il vient d'être expulsé.
Avril 1987 > Arrivée de 9 000 réfugiés surinamiens après le coup d'Etat au Suriname.
31 décembre 1988 > Création de la commune d'Awala-Yalimapo.
16 juillet 1989 > Awala-Yalimapo accueille la première conférence des Amérindiens de Guyane. Les 22 associations qui la composent se regroupent en une fédération dont le président est Félix Tiouka.
1993 > Naissance de la commune de Papaïchton.
Décembre 1993 > Premier congrès de la Fédération des organisations amérindiennes de Guyane (FOAG).
1994 > Suite au contrat de plan Etat/région, la Guyane bénéficie d'une aide de 1,5 milliard de francs sur 4 ans, en plus d'une aide de la Communauté européenne d'1 milliard pour la même période.
4 juin 1996 > Le premier tir d'Ariane 5 est un échec.
22 avril 1997 > La Guyane montre un triste visage : émeutes, arrestations diverses. Et c'est au bout de plusieurs jours de conflits et de négociations que la Guyane obtient la création d'un rectorat.
21 octobre 1998 > Le premier vol de qualification d'Ariane 5 est un franc succès.
18 février 1999 > Le projet de loi visant à faire reconnaître la traite négrière et l'esclavage comme crimes contre l'humanité est adopté par l'Assemblée nationale.
10 décembre 1999 > Premier vol commercial pour Ariane 5.
Mars 2000 > Jean-Jack Queyranne (le secrétaire d'Etat à l'outre-mer) signe avec le Komité pou nou démaré Lagwiyann un document reconnaissant le Pacte de développement.
12 décembre 2000 > La loi d'orientation pour l'outre-mer est votée en dernière lecture par l'Assemblée nationale.
Cette loi prévoit une réforme des institutions dans les DOM, des mesures d'ordre économique et des dispositions dans le cadre d'actions de coopération internationales et régionales.
Mars 2001 > Début de la procédure de mise en cessation de paiement d'Air Guyane.
Avril 2001 > Début des perturbations d'Air outre-mer (AOM).
17 juillet 2001 > Le gouvernement rejette le projet sucrier pour la Guyane initié 4 ans auparavant.
2002 > Fermeture de la ligne aérienne d'Air outre-mer.
2004 > Elections régionales en Guyane, le PS l'emporte.
28 mai 2005 > Lors du référendum sur la Constitution européenne, la Guyane et les autres départements d'outre-mer sont appelés aux urnes la veille d'un vote national pour contrer le décalage horaire. Contrairement à l'Hexagone, la Guyane plébiscite ce texte, le " oui " obtenant 60,08 % des voix.
2007 > Forte mobilisation électorale lors des deux tours de la présidentielle : 58,76 % au premier tour et 63,47 % au second. Nicolas Sarkozy ayant été élu avec 53,08 % des voix, un résultat très proche du résultat national.
2008 > Visite du président Nicolas Sarkozy pour aborder différents thèmes tels que l'orpaillage clandestin, l'environnement, la politique spatiale, le service public, la coopération militaire avec le Brésil...
Cette visite de vingt-neuf heures s'est soldée par une rencontre avec le président brésilien Lula da Silva à Saint-Georges pour discuter, entre autres, de la situation des otages des FARC en Colombie et du pont sur l'Oyapock.
Fin 2008 > Une grève générale de plus de deux semaines contre " la vie chère " bloque tout le département. La Guadeloupe et la Martinique prendront le relais quelques temps plus tard.
2009 > Début des " Etats généraux d'outre-mer " lancés par le gouvernement afin de rétablir le dialogue et l'écoute.
22 janvier 2010 > Les élus du conseil général votent à l'unanimité pour la reconnaissance du drapeau guyanais.
5 février 2010 > L'UMP remporte les élections régionales.
26 Mars 2010 > Rodolphe Alexandre devient le nouveau président de la région Guyane.
20 et 27 mars 2011 > 9 cantons sur 19 sous soumis aux élections cantonales : Approuague-Kaw, Cayenne Sud-Ouest, Iracoubo, Kourou, Mana, Maripasoula, Rémire-Montjoly, Roura et Saint George de l'Oyapock. Le parti Divers Gauche (DG) remporte 3 sièges à l'assemblée. Divers Droite (DVD), le Parti Socialiste Guyanais (PSG) et l'UMP remportent chacuns 2 sièges.
20 octobre 2011 > Vol inaugural du lanceur Soyouz
13 février 2012 > Vol inaugural Vega depuis le Centre Spatial Guyanais
9 et 16 juin 2012 > Élections législatives : la gauche remporte les deux sièges de députés.
En 1831, la France, alors sous le règne de Louis-Philippe, entame la conquête de l'Algérie. Dès son commencement, cette guerre nécessite un grand nombre de renforts. Pour pallier le manque de troupes, le souverain français crée alors la Légion Étrangère. Bâtie sur le principe de l'intégration d'étrangers dans un seul corps d'armée, alors que ces derniers étaient auparavant affectés à des régiments par nationalité, elle prouve rapidement son efficacité au combat.
Elle est formée de soldats de métier que la fin des guerres impériales a laissés sans emploi, et de réfugiés européens ayant fui les révolutions qui enflamment le continent. Elle est une formidable opportunité pour ces hommes sans patrie qui n'ont souvent plus d'identité officielle. Afin de faciliter le recrutement, la légion autorise le recrutement sur simple déclaration d'identité. Elle devient ainsi pour soldats la " seconde chance " qui en a fait la renommée.
Encadrés par des officiers français, des soldats des quatre coins du monde servent la France au sein d'unités multiculturelles dont le lien est l'appartenance à une seule patrie, la légion. Cette fidélité au corps armé en est la devise, Legio Patria Nostra, La Légion notre Patrie.
Engagée dans tous les conflits auxquels participe l'armée française, la Légion s'illustre au début de son histoire en Algérie, puis en Espagne, et dans les conquêtes du Second Empire, elle acquiert sa réputation de troupe formée d'hommes aguerris et rudes, rustiques et endurants.
Le 11 septembre 1973, le 3ème REI (Régiment Étranger d'Infanterie) prend garnison à Kourou, après s'être illustré plusieurs années à Madagascar. Sa première mission consiste en l'aménagement du territoire, en particulier l'ouverture d'une route à travers la forêt tropicale, qui relie Cayenne à la frontière Brésilienne à l'est. Il participe également à l'aménagement de ce qui deviendra plus tard le Centre Spatial Guyanais à Kourou. Régiment le plus décoré de la Légion Étrangère, il est honoré pour cette mission la médaille vermeille du Centre National d'Études Spatiale. En 1986 est créé le Centre d'Entrainement en Forêt Equatoriale (CEFE), qui fait la renommée du régiment dans les opérations de survie en forêt. Établi à Régina sur les rives de l'Approuague, le centre a accueilli depuis sa fondation plus de 35 000 stagiaires. Après plusieurs remaniements de son organisation, le 3ème REI est renforcé et rendu permanent en 2010, afin de faire face à l'accélération du rythme des missions. Il est composé aujourd'hui de 675 hommes répartis en 5 compagnies. En 2008, le gouvernement français lance l'opération Harpie, destinée à renforcer le contrôle et le démantèlement des sites d'orpaillage clandestin. Il est plus particulièrement actif sur toute la zone est, près de la frontière avec le Brésil.
Il assure également la sécurité du territoire sur toute cette zone, ainsi que de la celle du CSG, dont il sécurise les environs à chaque nouveau lancement.
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