Guide de voyage Mascate

Mascate est coincée tout en longueur entre la mer et les montagnes. Edifiée sur une plaine fertile de 3 km de large, la métropole sinue sur une cinquantaine de kilomètres au pied de roches escarpées. Celles-ci dominent une dizaine de quartiers principaux puis, au fur et à mesure que s'enfonce dans la ville, viennent empiéter sur les terres jusqu'à plonger dans la mer où elles forment des anses et des baies comme autant de villages. Blanche, aérée, fleurie, avec des bâtiments dépassant rarement les cinq étages, Mascate, contrairement à ses arrogantes voisines émiriennes, cultive un art de vivre propre aux lieux irrigués d'histoire. Dotées de parcs, de plages, de musées, de cafés, de promenades... sa douceur de vivre et sa sobriété sont la meilleure introduction au reste du pays. 787

Mascate (ou Muscat en anglais), dernières formalités douanières et les portes s'ouvrent sur la capitale du sultanat d'Oman, coincée tout en longueur entre la mer et les montagnes. Edifiée sur une plaine fertile de 3 km de large, la métropole, à taille humaine, sinue sur une cinquantaine de kilomètres entre des roches escarpées, au pied desquelles elle aligne une dizaine de quartiers principaux. Ceux-ci sont désormais considérés comme partie intégrante de la capitale, qui, à strictement parler, ne concernait autrefois que le quartier éponyme (actuel quartier dit " historique ") : Mascate - la plus petite capitale du monde dans ce cas précis. En quittant l'aéroport, on parvient à un premier rond-point gigantesque. Puis, une belle autoroute éclairée s'élance en direction de la ville. A droite comme à gauche, des arbres bordent la voie. On passe des magasins, des restaurants en bord de route, puis l'immense mosquée Sultan Qaboos, véritable bijou de l'architecture islamique, dresse ses dômes et minarets immaculés dans un ciel changeant. Ronds-points et échangeurs se succèdent, les directions se multiplient : Al Ghubrah à gauche, Al Khuwair à droite, Qurm... Au fur et à mesure que l'on approche de la capitale stricto sensu, l'activité s'intensifie, les petits magasins font place à des centres commerciaux encore emplis de badauds à 21h. Dans le quartier de Shatti Al Qurum, le Royal Opera House, autre bijou architectural, offre ses lignes nobles et sa blancheur éclatante. La route continue, la vie semble s'apaiser un peu, puis, vers Ruwi, l'agitation reprend de plus belle ! Les montagnes se rapprochent : étranges, sombres, presque menaçantes... La voie, juqu'alors tracée parallèlement à la mer mais en retrait de celle-ci, débouche sur le port de Mutrah, son marché aux poissons, son souk, ses boutres anciens ancrés dans la rade. Mascate est indiquée un peu plus loin, à trois kilomètres. Ces derniers s'effectuent le long de la côte, en partie bordée d'une digue que les promeneurs s'approprient en soirée. Une porte matérialise l'entrée dans l'ancien quartier : magnifique petit village coincé entre mer et terre, et complètement préservé de l'animation du reste de la ville ! Comme une perle dans son écrin. C'est ce hameau, en partie, qui valut à Mascate d'être élue plus belle capitale du monde arabe à la fin du XX^e siècle ! Mais ce sont aussi et surtout les superbes mosquées, les grandes maisons blanches, les constructions dépassant rarement les 5 étages, les parcs, les fleurs, le souci permanent et perceptible de respecter l'environnement et d'harmoniser la ville avec son site d'élection, même quand il s'agit d'édifier de nouveaux hôtels, un nouveau centre des congrès, de nouveaux bâtiments étatiques immenses, des centres commerciaux rutilants, des restos et des cafés... Sobriété et discrétion comme un avant-goût du reste du pays...