Guide de Belgique - Wallonie : Nature

Géographie
Village de Vierves-sur -Viroin
Village de Vierves-sur -Viroin

La Wallonie est la région située au sud de la Belgique et divisée administrativement en cinq provinces : Brabant wallon, Hainaut, Liège, Luxembourg et Namur. La ville de Namur est la capitale de la Wallonie. Depuis 1980 la Wallonie est une entité fédérée de l'État belge. Les frontières de la Wallonie sont, au nord, la Flandre et les Pays-Bas ; au sud et à l'ouest, la France (Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne et Lorraine) ; à l'est, le Grand Duché de Luxembourg et l'Allemagne. La Wallonie est donc un petit territoire de 16 844 km² - soit plus de la moitié des 30 500 km² de la Belgique - comptant un peu moins de 3 500 000 habitants. La population est en grande majorité urbaine et principalement répartie sur ce que l'on a coutume d'appeler la " dorsale wallonne ". Les villes de Liège, Namur, Charleroi et Mons, soit le sillon industriel historique de la région, comptent à elles seules, agglomérations comprises, près d'un million et demi d'habitants. Au sud de l'axe Liège - Mons, le territoire est surtout marqué par l'Ardenne, vaste massif forestier parsemé de terres agricoles. Au nord de celui-ci se déploient, parfois à perte de vue, les plaines fertiles de Hesbaye et du Brabant. La Wallonie culmine à 694 m au Signal de Botrange (700 m avec le promontoire artificiel qui y a été installé), au coeur du Plateau des Hautes-Fagnes, à l'extrême est de la région. Contrairement à certaines idées reçues, notamment outre-Quiévrain, la Wallonie est plutôt vallonnée et reste relativement boisée malgré une urbanisation croissante des campagnes. Les paysages sont plutôt variés et, de même, on ne peut pas vraiment parler d'uniformité d'un point de vue de la structure des sols. A l'extrémité nord-ouest, on trouve des terrains sablo-limoneux puis d'ouest en est, les zones limoneuses hennuyères et brabançonnes, la Hesbaye et les Hautes-Fagnes. Au sud du sillon Sambre et Meuse, qui par ailleurs détermine souvent les variations météorologiques, on parlera du Condroz, de la Fagne-Famenne, du Pays de Herve, de l'Ardenne et enfin de la Gaume ou Lorraine belge. Cette partie la plus méridionale de Wallonie bénéficie le plus souvent d'un micro-climat plus doux que la moyenne de la région.

Climat

Le climat en Wallonie est tempéré, doux et plutôt humide, hiver comme été. Cela dit, on connaît comme dans de nombreuses régions d'Europe une tendance à plus de sècheresse durant les mois d'été et à une légère hausse des températures en hiver. La moyenne des températures est de 2,5°C au plus fort de l'hiver et de 17°C au coeur de l'été. Le climat en Wallonie n'est pas toujours aussi " sage ", à tel point que l'on relève quelques phénomènes qui risquent de marquer l'histoire des observations météo en Belgique francophone. Le 28 juin 1906, de violents orages s'abattirent sur tout le pays, accompagnés de tempêtes de grêle impressionnantes : à Beaumont, on trouva un grêlon de 250 grammes ; dans la région de Charleroi, on signala des grêlons de la grosseur d'un oeuf de poule. Le 11 juillet 1921, la température atteignit 40°C à Saint-Josse-ten-Noode en région bruxelloise. La Belgique entière, et donc la Wallonie, souffrit d'un important déficit pluviométrique. Le lac de la Gileppe fut même quasiment à sec. En février 1929, l'intensité du gel fut si importante qu'on pu traverser la Meuse à pied sans crainte. En 1953, les Ardennes subirent un véritable blizzard durant quarante-huit heures. Les voies de communication furent complètement paralysées et un hameau d'Eupen resta isolé pendant cinq jours. Le 9 février, on mesura 1,15 m de neige au Signal de Botrange, ce qui reste à ce jour l'épaisseur de neige la plus importante jamais mesurée en Belgique. Enfin, le 20 septembre 1982, le petit village ardennais de Léglise devint célèbre malgré lui à travers l'Europe entière. Il fut entièrement balayé par une tornade si violente que presque aucune construction ne résista à son passage... mais on ne déplora heureusement aucune victime ! En 2003, la canicule qui toucha une bonne partie de l'Europe de juin à août sévit aussi en Wallonie. De 2008 à 2013, la région connut la plupart du temps des hivers particulièrement rigoureux, avec de très importantes chutes de neige et de longues périodes de gel. Tout au contraire, l'hiver 2013 est l'un des plus chauds depuis 1833, avec celui de 2007, à 6,3 °C de moyenne. Il n'a neigé qu'un seul jour.

Faune et flore

Les écosystèmes wallons constituent un important réservoir de diversité biologique, particulièrement dans les massifs forestiers. Si on se limite à la diversité des espèces, on constate que pour les 167 oiseaux, 60 mammifères, 7 reptiles et 14 batraciens se reproduisant en Wallonie, on trouve en forêt 119 espèces, soit 75 oiseaux, 32 mammifères, 4 reptiles et 8 batraciens. Chaque essence végétale possède son cortège d'espèces animales, variant avec les stades de son développement. Plus complexe est la structure végétale, plus grande est la diversité. Quelques exemples d'espèces typiquement forestières dont les noms sont la plupart du temps inconnus du grand public :
- parmi les mammifères, la martre, présente surtout en Ardenne et en Gaume ; le chat sauvage, qui a recolonisé le Sud-Est du pays, à partir des années 1950 ; le muscardin, strictement forestier ;
- parmi les oiseaux, la cigogne noire, la bondrée apivore, les milans noir et royal, la gélinotte des bois, les pics noir, cendré et mar, la chouette de Tengmalm. Certaines espèces bénéficient par ailleurs de la présence d'essences résineuses introduites : moyen-duc, bec-croisé des Sapins, épervier d'Europe, roitelet huppé, casse-noix moucheté... La forêt et ses lisières constituent aussi souvent un refuge et un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces, qui ne sont pas exclusivement forestières.

Le grand gibier

La forêt wallonne n'a jamais été aussi riche en grand gibier (cerf, chevreuil, daim, mouflon, sanglier) ainsi que le montre l'évolution des populations recensées sur les vingt dernières années : les effectifs de grand gibier ont augmenté de plus de 50% en vingt ans. Cette densité très élevée pose évidemment des problèmes aux sylviculteurs, d'une part par des dégâts directs aux arbres (frottures et écorcements), d'autre part en compromettant trop souvent les possibilités de régénérations naturelles et de diversification. Des plans de gestion sont mis en place afin de réguler ces populations.

L'observation des animaux

Les animaux de nos forêts peuvent être observés :
• dans leur milieu naturel, au cours de promenades en compagnie d'un guide spécialisé ;
• dans les parcs animaliers et les parcs à gibier où ils évoluent en semi-liberté. (Plus d'informations auprès des Maisons du Tourisme ou des Centres Nature comme celui de Botrange ou de Jalna).

Parcs naturels, réserves naturelles

Grâce à la diversité de son climat et de ses paysages, la Wallonie recèle des richesses naturelles inestimables. Cependant, les pressions qu'exercent nos activités sur ce patrimoine contribuent à la destruction et la détérioration des habitats naturels. La Wallonie a donc décidé de mener une politique ambitieuse de conservation de la nature. Il s'agit de gérer et de protéger un ensemble cohérent de milieux naturels et semi-naturels, choisis scientifiquement, de façon à accueillir et maintenir à long terme les espèces et habitats naturels. Pour mettre en oeuvre cette stratégie, trois types de zones protégées, bénéficiant de différents statuts de protection, ont été créées :
• des zones centrales, de grand intérêt biologique affectées prioritairement à la conservation de la nature ;
• des zones de développement, où les activités humaines restent compatibles avec le maintien d'une certaine diversité biologique ;
• des zones de liaison, qui permettent aux espèces de se déplacer dans le paysage et qui favorisent les échanges génétiques.

Un parc naturel est officiellement " un territoire rural d'au moins 5 000 hectares d'un seul tenant, d'un haut intérêt biologique et géographique, soumis à des mesures destinées à en protéger le milieu, en harmonie avec les aspirations de la population et le développement économique et social du territoire concerné. " Le parc naturel met au centre de ses préoccupations la nature et l'homme. Il intègre la nature et des réserves naturelles, mais aussi des routes, des villages et (petites) villes, des agriculteurs, des industries... Toute une activité économique et sociale. Le rôle du parc naturel est de protéger le patrimoine (naturel, culturel, bâti) tout en assurant le bien-être de la population et le développement économique de la région. Leur régime de protection est très différent des autres régimes de zones protégées, en ce qu'il ne comprend pas de mesures de protection directe, mais seulement un plan de gestion.

• Il y a neuf parcs naturels en Wallonie couvrant 19% du territoire :

Les Deux Ourthes, Haute-Sûre et Forêt d'Anlier, Hautes-Fagnes-Eifel, Les Hauts Pays, Plaines de l'Escaut, Le Pays des Collines, Vallée de l'Attert, Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne, Viroin - Hermeton

Les zones protégées

Il s'agit d'espaces naturels ou semi-naturels délimités et soumis à un régime de protection et/ou de gestion en vue de préserver leur intérêt biologique.

Réserves naturelles agréées ou domaniales

Elles sont soit laissées à elles-mêmes, soit gérées suivant un plan de gestion. Leur statut de protection est le plus strict existant et les interdictions sont nombreuses. La circulation à pied y est étroitement réglementée. Plusieurs zones d'accès différentes peuvent y être créées. Les chemins publics restent accessibles. La réserve naturelle domaniale des Hautes-Fagnes (www.hautesfagnes.be) qui s'étend sur 4 500 hectares au point culminant de la Wallonie est un des meilleurs exemples.

Réserves forestières

Il s'agit d'une forêt ou une partie de celle-ci protégée afin de sauvegarder des écosystèmes forestiers indigènes. La protection y est moins stricte, l'exploitation sylvicole et la chasse y sont autorisées. Dans celle-ci, la réglementation de la circulation est proche de celle applicable dans tous les bois et forêts.

La forêt wallonne

La Wallonie compte environ 530 000 hectares de forêts. La moitié de celles-ci appartiennent au domaine public. La gestion de ces forêts, au départ uniquement axée sur l'aspect économique, intègre l'écologie et les fonctions sociales. Cette ligne directrice est avalisée dans le Code Forestier du 15 juillet 2008 ainsi que dans la certification de la gestion durable des forêts (PEFC). Le Comptoir forestier de Marche-en-Famenne est le témoin de cette démarche. Cette institution a pour mission la récolte, le traitement, la conservation et la vente des graines forestières les mieux adaptées pour la sylviculture. Le Comptoir participe au renouvellement du patrimoine naturel et garantit le maintien d'une diversité génétique élevée. http : //environnement.wallonie.be

Zones humides et cavités souterraines d'intérêt biologique

Ce sont des étendues de marais, fagnes, tourbières ou des grottes dont l'intérêt écologique et scientifique est reconnu. Ces écosystèmes spécifiques sont protégés par une série d'interdits. Dans les zones humides la circulation n'est pas spécialement réglementée. A priori, les chemins publics restent accessibles. Par contre dans les grottes, la circulation est régie par des mesures particulières pouvant limiter l'accès à certaines personnes ou pour certaines activités.

Sites classés

Un site classé est toute oeuvre de la nature ou un combiné de l'homme et de la nature, qui constitue un espace suffisamment caractéristique et homogène pour faire l'objet d'une délimitation topographique. L'objectif n'est pas la conservation de la nature mais le maintien du site en " bon état ". Ce doit être un patrimoine possédant un intérêt scientifique, esthétique ou historique. Il peut s'agir de sites prestigieux, mais aussi de paysages.

Zones d'espaces verts, zones naturelles et périmètres de liaison écologique

La zone d'espaces verts est une portion du territoire affectée au maintien, à la protection et à la régénération du milieu naturel. Elle contribue à la formation du paysage. La zone naturelle concerne des milieux de grande valeur biologique ou abritant des espèces menacées. Le périmètre de liaison écologique vise à garantir aux espèces animales et végétales les espaces de transition entre leurs biotopes.

Sites NATURA 2000

Ce réseau européen cohérent est composé de l'ensemble des zones spéciales de conservation et des zones de protection spéciale, désignées par les Etats membres de l'Union européenne. En Wallonie, il a pour objectif d'assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des types d'habitats naturels et des habitats d'espèces. Le régime de protection de ces sites est à " géométrie variable ", en fonction des exigences écologiques des espèces et habitats à protéger. La sélection de site se fait uniquement sur la base de critères scientifiques. L'ensemble du réseau concerne 13% du territoire wallon. http : //natura2000.wallonie.be

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