Guide de Gran Canaria : Mode de vie
En accueillant le monde en vacances sur ses terres, l'archipel a su s'enrichir de toutes ses influences. Les mentalités ont beaucoup évolué ces trente dernières années. Cependant, la religion reste ancrée dans la culture canarienne et les fêtes religieuses rythment l'année. Les aïeux protègent sévèrement la tradition contre les vents libéraux, afin qu'elle perdure au fil du temps. C'est donc tiraillés entre ces deux pôles que les jeunes Canariens tentent de se frayer un chemin de vie. Se greffe à cette réalité celle d'une insularité apportant aux Canariens le sentiment de ne pas être tout à fait des Espagnols à part entière : en 2010, le centre d'investigations sociologiques de Madrid obtint un résultat de 38 % d'individus avouant se sentir plus canarien qu'espagnol. Un sentiment se répercutant lors des élections locales où les candidats de la Coalición Canaria emportent souvent la décision par les urnes. Seule une minorité cependant prône le rejet des godos (continentaux).
Les enfants sont traités comme les petits princes du pays, garçons ou filles : ils s'émancipent tardivement de la tutelle familiale. Avec les migrations des villageois vers les villes, on a pu constater un accroissement considérable de l'effectif scolarisé. Les Canaries comptent aujourd'hui plus de 1 500 établissements d'enseignement primaire et secondaire. Il y a plus de 150 000 élèves dans l'enseignement non universitaire.
Les origines des études universitaires dans les îles remontent au début du XVIIIe siècle, lors de la création du premier établissement d'études supérieures. Il y a également deux universités publiques. Celle de La Laguna sur Tenerife, fondée au XIXe siècle, bénéficie d'une notoriété européenne. La deuxième, située à Las Palmas de Gran Canaria, n'a qu'une dizaine d'années. Ces deux universités accueillent environ 50 000 étudiants. Comme partout ailleurs, il est possible d'étudier les beaux-arts, la biologie, les sciences de l'information, les sciences économiques et commerciales, les sciences physiques et mathématiques, la pharmacie, le droit, les lettres et les langues avec en plus des spécialisations sur la science nautique et les sciences de la mer.
Depuis peu, l'offre éducative des îles, ne se cantonnant plus aux établissements publics, s'est élargie avec la création d'établissements privés de qualité offrant des enseignements complémentaires et de perfectionnement.
La canariedad. Sans tomber dans les clichés, on peut cependant évoquer une façon de vivre, et surtout de voir le monde, typiquement canarienne : c'est ce sentiment de fierté que les Canariens appellent canariedad.
Les Canariens se sentent souvent moins espagnols et européens que canariens. En même temps et malgré l'insularisme, ce qui pourrait passer pour une éventuelle nonchalance, on note une réelle ouverture vers l'extérieur, sans doute en rapport avec une longue histoire d'émigration et d'immigration du peuple canarien avec l'Europe, l'Afrique et l'Amérique.
Accueil des touristes. Etonnamment, les Canariens sont dans leur ensemble très avenants avec les touristes, surtout avec ceux qui parlent espagnol. On aurait pu penser que le tourisme de masse ait usé leur patience, mais pas du tout. Les Canariens regardent le vacancier d'un oeil à la fois amusé et généreux. Ils restent conscients de l'importance du tourisme et se prêtent bien volontiers au jeu. Ce peuple chaleureux est très épris de sa terre, dont il sera d'ailleurs ravi de vous conter les merveilles et les légendes. Simples et accueillants, les Canariens ne font pas de manières et cette façon de recevoir a le don de vous mettre à l'aise. Toutefois, la forte présence touristique sur les îles orientales et la mauvaise tenue d'étrangers peu respectueux à l'égard des autochtones et de leur mode de vie tend à exaspérer crescendo la population locale.
Place de la femme. Comme partout en Europe et, plus particulièrement dans le Sud, la place des femmes est en train d'évoluer. Nombreuses sont celles qui travaillent dans le service tertiaire, en particulier dans le domaine du tourisme. Elles sont de plus en plus nombreuses à accéder à des postes clés dans la société. Cela dit, les mentalités sont encore relativement machistes. Il n'est pas rare de voir les cafés remplis par la gent masculine, tandis que les épouses sont à la maison avec les enfants. Ces distinctions ne concernent pas les nouvelles générations.
Homosexualité. Les mentalités ont nettement évolué depuis la fin du franquisme et l'homosexualité est mieux acceptée tout en restant assez peu affichée, sauf en certains endroits très circonscrits.
Le phénomène est lié aux agglomérations et aux centres touristiques importants, comme Puerto de la Cruz à Tenerife et Playa del Inglés à Gran Canaria, où des boîtes de nuit gays se sont ouvertes et des hôtels de luxe s'affichent gay friendly. Depuis, les Canaries ont dépassé le côté " strass et paillettes " de l'homosexualité et, aujourd'hui, de nombreux collectifs gays et lesbiennes orientent la réflexion sur les problèmes de fond.
Les Canariens sont très croyants : 95 % d'entre eux sont catholiques, même si parallèlement de nombreuses sectes voient le jour (notamment à Tenerife : Témoins de Jéhovah et Mormons, par exemple). Tous les saints sont vénérés et très souvent fêtés. En allant d'île en île, on pourrait assister à la célébration quotidienne d'un saint ou d'une sainte patronne.
Les fêtes patronales sont toujours très suivies et ont une grande place dans les traditions et coutumes de chaque ville et village. De plus, les morts gardent une place importante dans les familles et les tombes sont l'objet d'un soin particulier. Les cimetières, très fleuris, dégagent toute l'année une atmosphère de Toussaint.
Bien sûr, la famille reste très valorisée : les jeunes femmes se marient jeunes et le nombre de mariages est plus important que la moyenne nationale, tout comme le taux de fécondité. Cependant, le nombre de divorces augmente au rythme de l'amélioration de la condition de la femme.
On dénote aussi une résurgence, fort timide il est vrai, d'un néopaganisme se référant aux traditions cultuelles guanches. Ainsi existe désormais une Eglise du peuple guanche à La Laguna : ironique revanche indigène sur le lieu de départ de la colonisation espagnole sur l'île de Tenerife.
Au total, et selon une étude du centre d'investigations sociologiques de Madrid datant de 2008, 5 % des habitants des îles Canaries seraient d'une autre confession que le catholicisme.
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