Guide de Gran Canaria : Jeux, loisirs et sports
Outre les sports typiquement canariens que sont la lucha canaria et le juego del palo, de nombreuses activités sportives sont pratiquées sur les îles, en particulier celles de plein air, liées à la mer ou à la montagne. Les grands hôtels et les principaux appartements proposent à leurs clients tennis, ski nautique, plongée sous-marine, VTT, etc.
Les Canaries en tant que territoire ibérique ne font aucunement exception à l'engouement pour le ballon rond. Ce sont les clubs des deux capitales, Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria, qui monopolisent les titres et les meilleurs joueurs. Si le CD Tenerife fut pendant les années 1990 la mascotte de l'archipel, se classant dans les hauteurs de la première division espagnole et arrivant jusqu'en demi-finale de la Coupe UEFA millésime 1997, elle végète désormais en troisième division et n'a guère plus d'espoir de cotoyer les grands clubs européens dans un futur proche. L'autre rival, l'UD Las Palmas, ne peut, lui, qu'espérer se maintenir en seconde division comme c'est le cas depuis 2006. Une situation n'étant pas à la hauteur de son stade de 31 000 places très récent puisqu'érigé en 2003, l'Estadio Gran Canaria, et le plus grand des sept îles. Le 5 avril 2008 fut d'ailleurs enregistrée la meilleure affluence de l'enceinte qui vit s'affronter en son antre l'UD Las Palmas face au... CD Tenerife !
Les Canariens ont développé des jeux reflétant les influences extérieures comme locales. Aussi est-il possible de trouver des dérivés de sports existants sur le continent européen comme des compétitions purement ancrées dans le terroir insulaire.
La boule canarienne (bola canaria) est fort semblable à la pétanque telle que pratiquée en France : le but étant de faire preuve d'adresse en se rapprochant d'un objectif appelé boliche ou encore mingue. Les boules de chaque équipe sont de couleurs différenciées et toujours au nombre de douze. Une fédération canarienne réglemente très officiellement les dimensions des éléments du jeu et de son environnement.
La lutte canarienne (lucha canaria) viendrait des ancêtres guanches. A l'intérieur d'un cercle nommé terrero, deux participants luttent pieds nus, mais il s'agit en fait de l'affrontement entre deux équipes de douze lutteurs. Les luttes étaient jadis improvisées lors de fêtes ou autres événements. Elles ont désormais acquis le rang de sport réglementé, avec des compétitions insulaires et régionales. Le vainqueur est celui qui parvient à faire toucher le sol à son adversaire après une prise. Dans la plupart des localités, les luttes ont lieu le samedi et le dimanche en saison.
Le jeu du bâton canarien (juego del palo canario) serait d'origine guanche et trouverait sa source dans les luttes qui pouvaient survenir entre pasteurs pour l'occupation de zones disputées. Cette approche s'est muée au fil du temps en des implications plus sportives mais aussi pratiques comme la défense du territoire par des individus à même de manier un objet de combat. De nos jours, des compétitions sont organisées de nos jours afin de montrer au grand public toute la vivacité et la chorégraphie permise par ce sport. Le bâton en question devant avoir une taille comprise entre 1,20 et 1,80 m.
Le saut du berger (salto del pastor) est un exercice qui ne doit rien à la vocation sportive au départ. Les bergers sont en effet obligés de composer avec un terrain escarpé, déchiqueté. Le bâton est généralement tout de pin canarien et l'extrémité, le regatón, est renforcé par du fer ou mieux de l'acier. Le déplacement peut dès lors s'effectuer de rocher en rocher sans risque de briser la hampe. Fort spectaculaire.
La voile latine (vela latina) est un sport maritime où un canot d'une longueur générale de 6,50 m et d'une voile triangulaire de 32 m2 doit se mouvoir dans l'élément liquide. Très éprouvante, cette discipline attire de plus en plus d'adeptes de passage sur les îles. Les équipages se situent entre 8 et 12 personnes au maximum. Des régates sont organisées ponctuellement.
D'autres sports purement insulaires seront encore visibles lors de votre passage en ces lieux, principalement le temps de festivités. Citons, entre autres, le lever de charrue (levantamiento del arado) qui comme son nom l'indique consiste à user autant de force que d'habileté pour soulever cet objet agricole ; le lever de pierre (levantamiento de piedra) provient du labeur des travailleurs de pierre et au fil du temps, cette pratique s'est mué en représentation sportive ; la conduite de bétail (arrastre de ganado) consiste à forcer vaches ou boeufs à tirer des charges comprises entre 600 et 1 100 kg, le tout sur une piste d'une cinquantaine de mètres en 4 min au maximum, le bouvier pouvant guider l'attelage au moyen d'un bâton homologué.
Sports de glisse aquatique. Aux Canaries, le maillage touristique fonctionne très bien. Il vous suffit de demander le contact d'une personne spécialisée dans le monde de la glisse pour que celle-ci vous donne un autre contact pour un autre sport. C'est la " caste de la glisse "...
Pour le funboard, comme pour la planche à voile classique et la voile sportive, les meilleures conditions de vent se trouvent au sud de Tenerife, au sud et au sud-ouest de Gran Canaria, ainsi qu'à Fuerteventura et Lanzarote. A Lanzarote, l'alizé souffle de mai à septembre. A Fuerteventura, il souffle surtout d'avril à septembre, un peu plus faible l'hiver, mais le swell est pour sa part plus consistant. Avis aux amateurs de wave riding (assez rares tout de même...) ! Le lieu le plus réputé est Sotavento, très connu comme spot de vitesse car de nombreux records y ont été réalisés à l'occasion de la World Cup. Gran Canaria n'est pas en reste : un septuple champion du monde vient de Pozo Izquierdo, près d'El Doctoral, mais on peut aussi louer des planches à voile à Puerto Rico, où se situe l'école de voile et de planche de l'île, ainsi qu'à San Agustín et Puerto de Mogán. Le paradis incontesté des véliplanchistes est Fuerteventura, avec les immenses plages de sable de Morro Jable au sud et de Corralejo au nord, sans oublier la Playa del Castillo, à El Cotillo, au nord-ouest. On trouvera des conditions assez semblables sur certaines plages de Lanzarote, en particulier la Playa de los Pocillos, entre Arrecife et Puerto del Carmen.
En ce qui concerne le surf et plus encore le bodyboard (ou morey boogie), ils sont pratiqués aussi bien par les Canariens que par les touristes, en particulier sur la vaste plage de Famara dans le nord-ouest de Lanzarote. Pour beaucoup, les Canaries constituent un véritable paradis du surf et certains qualifient même des îles comme Lanzarote de " Hawaï européen ". Le surf peut être pratiqué toute l'année, mais la période exceptionnelle commence en septembre jusqu'à fin février. A partir de février, le vent est moins sûr et les îles ne sont plus des destinations " surf " à part entière. En revanche, elles deviennent des destinations de kitesurf de mars-avril jusqu'à fin août ! A Tenerife, le site le plus apprécié est la plage d'El Medano, dans le sud, où se trouvent les écoles de windsurf et de surf de l'île. On peut surtout y pratiquer du kitesurf. Le vent est présent presque toute l'année à El Medano. Cependant, l'alizé de nord-est, qui est le vent dominant, est un peu plus faible en hiver.
Le ski nautique est également pratiqué dans de nombreuses stations balnéaires, en particulier dans le sud de Gran Canaria. Mais de façon plus anecdotique.
Plongée. Les fonds volcaniques des Canaries, moins colorés que les bancs coralliens des Antilles et de la Polynésie, offrent tout de même au plongeur une faune d'une grande richesse. Vous pouvez la découvrir sur toutes les îles, bien que la plongée soit moins pratiquée sur les côtes de La Gomera. Parmi les sites les plus renommés, nous vous signalons Las Galletas (sud de Tenerife), où l'on croisera des raies de belles dimensions et peut-être des tortues marines et le sud de del Hierro, où vous croiserez la plus grande variété de paysages et d'espèces sous-marines.
Canyoning dans les barrancos. Depuis une dizaine d'années, le canyoning s'est un peu développé sur Tenerife, en particulier dans les innombrables barrancos du sud de l'île. La descente de ces canyons en rappel sur des cordes est tout à fait accessible aux débutants : l'initiation des novices se fait le plus souvent dans la partie haute du barranco del Agua, dont la descente dure une demi-journée.
En hiver, comme tous les barrancos de l'île, ces gorges sont envahies par de belles chutes d'eau, et la descente se fait en combinaison. En été, on se contentera des éclaboussures rafraîchissantes du ruissellement et de quelques mares abritées du soleil par l'ombre des parois. On s'étonnera de l'abondance de la végétation au fond du barranco, avant une remontée, un peu plus longue que l'aller, jusqu'au point de départ.
Les plus aguerris pourront aussi s'essayer à la descente des Carizales qui, des hauteurs du massif du Teno jusqu'à la mer, dure une journée entière et atteint son apogée dans un rappel d'une centaine de mètres !
Randonnées, escalade, VTT. Les possibilités de randonnée sont particulièrement nombreuses sur les îles les plus montagneuses. Tenerife et La Palma, ainsi que La Gomera et El Hierro possèdent de nombreux sentiers balisés, notamment dans les parcs nationaux. Sur les îles moins élevées, comme Fuerteventura et Lanzarote, de nombreuses pistes non goudronnées offrent de belles balades à VTT.
Cyclisme. Les Canaries ne décevront pas les cyclistes : les possibilités de promenade y sont nombreuses, en particulier sur les îles les moins élevées - ce qui ne veut pas dire sans relief - que sont Fuerteventura et Lanzarote. Plus que les routes, ce sont les pistes non goudronnées qui raviront les adeptes du VTT. On trouvera dans certaines stations balnéaires des loueurs de vélos, principalement de VTT. Il vous en coûtera au moins 6 € par jour. Les cyclistes chevronnés auront intérêt à embarquer leur propre monture dans l'avion ou le bateau (une formule qui reviendra moins cher que la location sur place d'un vélo nettement moins performant).
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