Guide de la République centrafricaine : Idées de séjour
Compte tenu de la situation sécuritaire très incertaine, les itinéraires proposés peuvent être sujets à changement. Il aurait été pourtant formidable de pouvoir visiter tout le pays, aller jusqu'aux chutes de Lancrenon ou au parc de la Gounda dans le nord du pays...
Pour toute escapade hors de Bangui, il est impératif de se renseigner auprès de l'ambassade de France sur les zones à risques et, en particulier, sur la présence possible de coupeurs de route.
De toute façon, les différents itinéraires ne sont pas compliqués : les pistes qui conduisent d'une ville à l'autre ne sont pas bien nombreuses au Centrafrique et souvent on n'en emprunte qu'une seule, quitte à repasser parfois par le même endroit, ce qui vérifie l'adage : " Tous les chemins mènent à Bangui. "
Jours 1 à 4 : découverte de Bangui. Trois ou quatre jours à Bangui permettent d'apprécier le charme de la capitale, entre le musée Boganda, les nombreuses balades pédestres sur la colline, les plages de la Pama et quelques méchouis à déguster.
Jours 5 et 6 : beauté de la nature aux chutes de Boali. Si la saison le permet, compter deux journées pour aller aux chutes de Boali en baleinière, sur la Mpoko et la Mbali, grâce à l'agence Africa Discovery. A Boali, balades et nuit à l'hôtel des chutes.
Jour 7 : une page d'histoire sur la route de Mbaïki. Au départ de Bangui, une journée et de nombreuses haltes pour rallier Mbaïki en passant par la cour impériale de Bérengo, les chutes de Mbéko, le mausolée Boganda.
Après trois ou quatre jours à Bangui, emprunter la route de Mbaïki. S'arrêter aux chutes de Mbéko, à la cour impériale de Bérengo, au mausolée Boganda... Passer la nuit à Mbaïki, visiter les environs de la Scad et les populations pygmées, puis continuer sur Boda pour dormir. Après une rapide visite aux chercheurs de diamants, continuer sur Ngotto. Descendre au lodge de l'île du Buffle Rouge et profiter des activités (visite des hippopotames, danses pygmées, canoë-kayak, VTT, pêche...). Trois ou quatre jours plus tard, mettre le cap sur Bayanga (partir aux aurores), via le 4e parallèle. Loger au Doli Lodge ou camper, suivre les activités du WWF, notamment le pistage des gorilles et la randonnée jusqu'à la saline des éléphants (mirador), la descente de la Sangha en pirogue et la dégustation du vin de palme. Trois jours plus tard, remonter sur Nola. Découverte du travail des chercheurs de diamants alluvionnaires. Vingt-quatre heures plus tard, remonter sur Berbérati, point de départ de nombreuses excursions dans la sous-région (grottes de la Kadéï, Gamboula, villages diamantaires, etc.). Après trois ou quatre jours, continuer l'ascension sur Carnot : ne surtout pas manquer l'arrêt aux chutes de Toutoubou, grandioses ! Au petit matin, reprendre la route vers Bouar, uniquement si les conditions de sécurité le permettent (se renseigner auprès des militaires et des marchands ambulants sur place). Sinon, rebrousser chemin et rentrer par le 4e parallèle. Respecter scrupuleusement cette précaution. Passer 4 jours à Bouar et dans ses environs : randonnées dans les plaines environnantes, visite des mégalithes et du musée de la Yolée, pêche en compagnie des locaux... Rentrer sur Bangui par la voie goudronnée. Marquer une pause aux chutes de Boali pour la nuit. Rentrer à la capitale, se reposer et dîner dans un bon restaurant ! Prendre ensuite la direction de l'est, jusqu'à Sibut. Sur la route, visiter Damara et ses alentours, notamment le lac des sorciers. Dormir deux nuits à Bambari ou à la Sucaf et découvrir les gravures rupestres et la plaine de la Ouaka. Puis aller à Bangassou, en passant par les chutes de la Kotto à Kembé. Dormir deux nuits au centre d'accueil missionnaire, puis partir pour Bakouma où les gravures rupestres, les balades, la source chaude de Nzako, peuvent se visiter en deux jours. Prolonger à l'envie. Faire la route du retour en deux jours minimum.
Compter plusieurs jours et un dépaysement complet pour cette virée dans le sud proche de Bangui. Malheureusement, les possibilités de logement à Mbaïki sont de très mauvaise qualité. D'autre part, la rencontre avec les Pygmées doit impérativement être organisée avant le départ : Un monde pygmée, Africa Discovery, ou le bureau de la Coopération internationale italienne (Coopi) peuvent vous y aider.
Deux zones sont dotées de structures d'accueil et accessibles pour le tourisme de vision : celle de Ngotto et celle de Bayanga.
Jour 1 : route jusqu'à Ngotto.
Jour 2 : descente de la Mbaere le matin, danses et chants pygmées en début de soirée.
Jour 3 : chasse avec les Pygmées le matin, visite aux hippopotames l'après-midi.
Jour 4 : route jusqu'à Bayanga.
Jour 5 : observation de la saline aux éléphants et des singes mangabés.
Jour 6 : visite aux gorilles.
Jour 7 : retour à Bangui.
Compter 4 jours pour ce périple au centre du pays.
Jour 1 : découverte de Sibut et Bambari. Un départ matinal et quelques heures de route vers l'est, en faisant une halte à Sibut, permettent d'aller dormir à Bambari.
Jour 2 : gravures rupestres. Le lendemain, départ matinal jusqu'à Matchika et marche à pied pour découvrir les gravures rupestres. Puis on se dirige vers la Sucaf, où l'on trouvera un lieu confortable pour dormir.
Jour 3 : chasse et pêche dans la vallée de la Ouaka. Balades dans la nature, partie de chasse ou de pêche, sport et baignade. A prolonger selon les envies.
Jour 4 : route du retour, partir très tôt pour rentrer directement à Bangui.
Le touriste solidaire ajoute au regard de curiosité et d'admiration du touriste un regard tourné vers l'entraide, la générosité. La Centrafrique, classé au 179e rang sur 187 du point de vue de l'IDH (données 2011) est de ces pays qui ne peut laisser le voyageur indifférent. Mais donner et se donner n'est jamais simple, la pauvreté - parfais la plus abjecte, la plus extrême - est un autre monde, difficile à comprendre. La présence d'une structure qui cadre et guide l'action généreuse permet de la rendre efficace.
On apprend, auprès des acteurs du développement présents depuis longtemps dans le pays, à donner ce dont la population locale a besoin, et non ce que l'on veut pour elle ; faire abstraction de sa propre culture, de sa propre vision du développement et du progrès n'est pas toujours chose facile, et pour cela il faut du temps. Le touriste solidaire est donc un touriste qui ne compte pas ses jours : il en faut plus d'un pour appréhender cet autre monde.
Acteurs. Il est préférable de déterminer avant son départ quel sera son champ d'action : les besoins sont immenses, mais on ne peut pas agir dans tous les domaines. Choisir donc à partir de ses compétences et de ses goûts puis s'adresser à quelqu'un qui connaît bien la réalité.
La santé. Les médecins et infirmières auront du pain sur la planche tant les maladies sont nombreuses et tant le personnel qualifié est rare.
L'éducation. Dans ce domaine les défis à relever sont nombreux, et il faut y consacrer beaucoup de temps. Une année scolaire permet de déployer une action efficace auprès des enfants.
L'économie. Le microcrédit, cette invention géniale de Mohamad Yunus, est pratiqué en Centrafrique par le Crédit Mutuel, mais aussi par de nombreuses petites associations. Mais, dans ce domaine, attention aux arnaques ! Il faut être sûr du trésorier avant de s'engager.
Pionniers du développement en RCA, les missionnaires ont construit de véritables havres de paix et de prospérité dans un pays en ruine. Aller à la rencontre des multiples communautés religieuses qui parsèment le territoire, c'est aussi découvrir des jardins fleuris, des bâtiments simples et élégants, des exploitations agricoles ou des écoles qui fonctionnent.
D'ailleurs, les ONG le savent et travaillent très fréquemment en coopération avec les religieux qui connaissent le terrain comme personne. Ils sont présents depuis longtemps et ont été les seuls étrangers à rester en Centrafrique lors des mutineries successives.
A Bangui on peut aller voir : la mission Saint-Charles sur l'avenue David-Dacko ; les Petites Soeurs du Coeur de Jésus au PK10, qui ont fondé une école primaire ; le monastère de la communauté des Béatitudes, à Boy-Rabe, qui s'occupe de formation spirituelle pour les jeunes.
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