Guide de la République centrafricaine : Survol du Centrafrique

Parcs nationaux et sites naturels
Parcs nationaux et sites naturels

Située au coeur de l'Afrique, à 1 000 km à vol d'oiseau de Douala (Cameroun), à 1 500 km de Pointe-Noire (Congo), à 2 700 km de la mer Rouge à l'est et autant de la mer Méditerranée au nord, la République centrafricaine porte décidément bien son nom.

Compris entre le 2° et le 11° de latitude nord, le 14° et le 28° de longitude est, ce territoire enclavé partage ses frontières avec six pays : le Congo au sud-ouest (sur 467 km), la République démocratique du Congo au sud (sur 1 577 km), le Soudan et le Sud-Soudan à l'est, le Tchad au nord (sur 1 197 km) et le Cameroun à l'ouest (sur 797 km). Avec une superficie de 623 000 km² environ, le Centrafrique se présente comme une vaste pénéplaine étirée d'est en ouest, qui marque la ligne de partage des eaux entre l'hydrographie du Tchad et celle du Congo.

Géographie

La République centrafricaine est constituée d'une vaste surface d'érosion géologique de 619 000 km², appelée Surface centrafricaine. Celle-ci correspond à un vieux socle précambrien arasé en pédiplaine. Il comporte des reliefs résiduels au-dessus d'une succession de surfaces d'aplanissement qui sont délimitées par des abrupts. C'est un pays au relief monotone. L'écart entre les altitudes extrêmes n'est que de 1 100 m. L'altitude moyenne ne dépasse pas 700 m et près de la moitié du pays est située entre 400 et 600 m. Cette monotonie n'exclut pas une certaine variété. Le relief est une succession de surfaces d'aplanissement séparées par des escarpements, et couvertes par des cuirassements subcontinus sur le soubassement précambrien, discontinus sur les plateaux gréseux de Carnot-Gadzi et de Ouadda. Le modelé, typiquement tropical humide, est façonné en demi-oranges. La nature des roches et l'histoire morphologique permettent de distinguer cinq grands domaines topographiques.

Les massifs montagneux. Localisés aux deux extrémités nord-ouest (Yadé) et nord-est (Dar Chala) du territoire, leur extension est faible, 3 % du pays. Ils intègrent les reliefs dont l'altitude est supérieure ou égale à 1 000 m. Au nord-ouest, le massif de Yadé est un véritable château d'eau naturel à l'échelle de l'Afrique centrale, car les branches supérieures du Chari, du Logone, de la Sangha, de la Lobaye y prennent naissance. Les altitudes de ce massif atteignent 1 410 m au mont Ngaoui, point culminant du pays.

Au nord-est, le massif du Dar Chala, un autre château naturel, est composé d'un ensemble de reliefs disloqués, séparant nettement les trois bassins régionaux : tchadien, nilotique et congolais, dont les altitudes dépassent 1 300 m. On y constate le point de rencontre des trois bassins, situé sur les sources de la Ngaya et à 15 km à vol d'oiseau au sud du relief portant le nom de ce cours d'eau. En raison d'une capture qui l'a décalé, ce point de rencontre des trois grands bassins africains n'est pas un point remarquable dans le paysage. Le mont Toussoro culminant à 1 330 m est le point le plus haut de ce massif d'où jaillissent plusieurs sources hydrothermales.

Les plateaux. Ils constituent les reliefs les plus courants de la RCA. Les plateaux occupent près des deux tiers de l'étendue du pays. Ils englobent aussi bien l'espace soulevé dans sa partie médiane et recouverte par un cuirassement ferrugineux, appelé improprement dorsale centrafricaine, que les compartiments affaissés, délimitant le haut bassin tchadien au nord et celui du Congo au sud. Leur étendue est plus importante dans la partie centrafricaine du bassin du Congo que dans celle du Tchad. Ces plateaux sont incisés par de nombreux cours d'eau, dont la Tomi, la Kouma, la Bamba, la Ouaka et la Bangui-Ketté dans la partie centrale du pays ; l'Ouham et le Bamingui dans le centre-nord sur l'amorce du piémont tchadien. Au sud-ouest, la Lobaye, la Sangha et leurs affluents respectifs y ont surcreusé leurs lits, principalement dans les grès de Carnot. Ces formations gréseuses sont connues sous le nom de " plateau de Carnot " à l'ouest/sud-ouest et de " plateau de Mouka-Ouadda " à l'est/centre-est du pays. Dans le nord-ouest, se dressent les plateaux de Lim-Bocaranga (1 200-1 100 m) qui sont un horst encadré par les fossés de Mbéré et de Bozoum. Ils apparaissent en marches d'escaliers, ayant un niveau supérieur appelé surface de la Lim (1 200 m) et un autre, inférieur, surface de Bouar-Baboua (1 000-900 m).

Les plaines. Moins étendues que les plateaux, les plaines occupent 30 % du territoire. Leur extension est plus remarquable dans la partie centrafricaine de la cuvette tchadienne au nord que dans celle du Congo au sud, probablement en raison du prolongement de la surface centrafricaine en République démocratique du Congo. La présence de l'Oubangui a fortement contribué au démantèlement de ces plateaux, d'où ce secteur en plaine faiblement développé qui comprend des reliefs résiduels tels que les collines de Bangui (581 m) et de Daouba-Kassaï (600-700 m). Dans la plaine oubanguienne, des dépressions marécageuses et parfois fermées sont courantes.

Dans celle du Tchad, de vastes surfaces inondables s'observent entre le Bamingui et l'Aoukalé. Il en est de même autour de Birao, où l'on observe d'anciennes dunes de sable fossilisées par la végétation : les Goz. Les altitudes les plus basses s'observent dans ces secteurs en plaine respectivement à la confluence Bamingui-Bahr Aouk (356 m), à la pointe sud du pays sur la Sangha (342 m) et à la sortie de l'Oubangui du territoire centrafricain (325 m).

Hydrographie. Relativement bien arrosée, la République centrafricaine possède un réseau hydrographique dense sur toute l'étendue de son territoire. Ces cours d'eau se rattachent à deux bassins fluviaux régionaux : tchadien au nord et congolais au sud.

Le bassin hydrographique tchadien s'étend au nord du pays sur une superficie de 215 278 km². Il est constitué de deux sous-bassins majeurs : le bassin du Logone oriental à l'ouest, et celui du Chari au centre et à l'est.
Le bassin du Logone occupe une frange infime du territoire centrafricain (12 926 km²), à l'extrême nord-ouest. Le Logone oriental prend sa source au mont Ngaoui (1 410 m), sous le nom de la Pendé. Il s'oriente ensuite suivant une direction sud-nord, vers le Tchad, où il s'associe à la Mbéré (Logone occidental), pour former la Logone. La Mbéré prend sa source au Cameroun, et s'écoule dans un fossé tectonique sur la frontière de ce pays avec le Centrafrique sur près de 50 km vers le Tchad. Son affluent, le Ngou, qui sourd aussi au mont Ngaoui, porte les chutes de Lancrenon (cote 885) sur les flancs de ce fossé à environ 15 km de la confluence avec la Mbéré.
Le bassin centrafricain du Chari couvre 202 351 km². Le bassin se subdivise en deux parties. La branche occidentale du Chari se compose de l'Ouham-Bahr Sara, et le Chari oriental de la réunion du Gribingui, du Bamingui et du Bahr Aouk. L'Ouham possède quatre principaux affluents. Les deux de la rive droite sont la Baba, ayant sa source au nord-ouest de Yaloké ; et la Fafa, rejoignant l'Ouham à Batangafo.
Les deux autres affluents de la rive gauche sont la Nana Bakassa, qui rejoint l'Ouham en aval du confluent de la Fafa ; et la Nana Barya qui, depuis le village de Bangoro Kota (Markounda) jusqu'à la confluence avec l'Ouham, sert de frontière naturelle avec le Tchad. Depuis ses sources, l'Ouham, qui est le plus important contributeur du Chari, passe successivement à Bozoum, à Bossangoa et Batangafo. Les deux branches du Chari confluent en aval de Sarh au Tchad.
Le bassin hydrographique congolais, qui est formé par les bassins-versants de l'Oubangui et de la Sangha, couvre les deux tiers sud du pays (404 004 km²). Le bassin de l'Oubangui occupe plus des trois quarts du bassin centrafricain du Congo (350 684 km²), d'est en ouest, alors que celui de la Sangha (53 320 km²) s'étire du nord au sud depuis le massif de Yadé, à l'ouest du pays.
Le bassin de l'Oubangui s'étend en RDC avec l'Uélé, principal contributeur ; la réunion de l'Uélé et du Mbomou après Kemba forme l'Oubangui. Ainsi la partie centrafricaine de ce bassin comprend, de l'amont à l'aval, des principaux affluents, tels que le Mbomou, la Kotto, la Ouaka, la Kémo, l'Ombella, la Mpoko et la Lobaye.
Le bassin centrafricain de la Sangha, quant à lui, est surtout composé de la Kadéi et de la Mambéré. La Sangha est née de leur réunion à Nola, toutes deux prenant leur source dans les hauts plateaux du nord-ouest. La Kadéi sort à Garoua-Boulaï sur la frontière camerounaise, près de Béloko. Avant la jonction avec la Mambéré, la Kadéi reçoit successivement la Mbali (rive droite), la Disso ou Boumbé et la Batouri (rive gauche) et la Bandjia venant du Cameroun (rive droite). La Mambéré, quant à elle, provient de la surface d'aplanissement de Lim-Bocaranga (1 100 m) et reçoit la Nana (rive gauche) à 10 km en amont de la ville de Carnot. Ses affluents sont : Toutoubou (chutes de), Ngoéré et Ngobio (rive droite) et Ouédo (rive gauche). De Nola jusqu'au confluent Yobé, la Sangha se rétrécit dans une succession de coudes en baïonnettes, puis s'élargit en aval de Bayanga jusqu'à la sortie du pays.

Climat

Par Guy-Florent Ankogui-Mpoko

Université de Bangui, département de géographie.

La situation en latitude (entre 2° 10 N et 11° N) et la continentalité agissent sur les éléments du climat et font de la République centrafricaine un pays intertropical au climat assez diversifié.

La division de l'année en saisons est conditionnée par le déplacement du front intertropical (FIT) au passage duquel sont liées les pluies. Ce déplacement du FIT matérialise l'influence des deux centres de hautes pressions qui commandent la situation climatique de toute l'Afrique centrale et occidentale : l'anticyclone de Libye, localisé sur l'Afrique du Nord-Est, et l'anticyclone de Sainte-Hélène, localisé sur l'Atlantique au sud-ouest du continent. De décembre à mars, le FIT occupe sa position la plus méridionale : c'est la saison sèche. De juin à septembre, sa position la plus septentrionale : c'est la saison des pluies. En RCA, le découpage de l'année en saisons se caractérise par l'alternance d'une saison sèche, dont la longueur varie de 7 mois au nord à 3 mois au sud ; et d'une saison humide, de mars à octobre au sud, de mai à septembre au nord, avec des intersaisons plus ou moins marquées. Pendant la saison sèche, le pays est soumis au régime de l'alizé continental (ou harmattan). Ce vent venu du nord-est a un effet desséchant qui accentue, en janvier-février, l'effet des températures élevées qui règnent sur l'ensemble du pays. Le facteur dominant de la saison des pluies est le régime de la mousson, prolongement de l'alizé austral qui s'est chargé d'humidité sur son trajet océanique et qui, après la traversée de l'équateur, prend une direction SO-NE.

En Centrafrique, il existe globalement trois types de climats, guinéen forestier, soudano-guinéen et sahélo-soudanien :

Le climat guinéen forestier couvre la partie sud-ouest et sud-est du pays. La saison des pluies y dure 9 mois et la saison sèche 3 mois. Le total des précipitations est presque supérieur à 1 600 mm. C'est le domaine de la grande forêt et des plantations de café.

Le climat soudano-guinéen occupe une bande qui va de Baboua, à la frontière camerounaise, à Yalinga, à l'est. Il est caractérisé par une saison des pluies de 6 mois et une saison sèche de 3 mois, entrecoupées par 3 mois d'intersaison. La hauteur des précipitations varie de 1 200 à 1 400/1 500 mm par an. Ce domaine climatique se divise en deux sous-domaines : l'un, soudano-oubanguien, est caractérisé par des forêts semi-humides moins denses, largement attaquées par la déforestation sous l'effet des feux et des défrichements divers ; l'autre, soudano-guinéen typique, par une végétation qui porte les marques d'une saison sèche commençant à s'affirmer.

Le climat soudano-sahélienne s'étend au nord de la zone précédente, de la région de Paoua au nord-ouest, au sud de Birao à l'extrême nord-est. Il y tombe entre 800 et 1 100 mm de pluies par an. L'humidité relative a un régime plus contrasté et l'ensoleillement annuel est beaucoup plus important. C'est le domaine de la savane et de la plupart des parcs nationaux. La zone autour de Birao se rattache au climat sahélien du grand ensemble centre-Tchad, où la saison sèche est plus longue que la saison des pluies.

Dans l'ensemble du pays, les températures annuelles moyennes se situent entre 23 °C au sud et 26 °C au nord. On observe cependant des amplitudes thermiques relativement plus fortes dans le nord du pays (6 °C à Birao), alors que l'écart n'est que de 2 °C à Berbérati. Les températures les plus fortes se situent en mars et les plus faibles en juillet ou en août.

Parcs nationaux

La nature a pourvu le pays d'immenses richesses naturelles : sa plus grande ressource réside dans la luxuriante diversité de son environnement.

A la variété des milieux climatiques correspond une grande diversité de flore, de la forêt dense au sud traversant la forêt à galeries, à la savane boisée au centre jusqu'à la savane herbeuse au nord.

Ponctué de nombreuses salines et rivières propices à l'épanouissement des espèces en tout genre, le Centrafrique répond au fantasme d'une nature généreuse et abondante, libre et extravagante, au potentiel inexploité.

Trois sites constituent les fleurons de l'activité écotouristique du pays, dont deux parcs nationaux.

Parc national de La Gounda Saint-Floris. Quelque 500 espèces d'oiseaux (autruches, aigles pêcheurs, vautours, marabouts, pélicans, milans, grues cendrées du Nil aux pattes rouges, pintades, guêpiers, rolliers multicolores, etc.), véritable trésor pour les ornithologues, des cours d'eau regorgeant de crocodiles, la mare de Gata qui abrite la plus grande concentration d'hippopotames au monde...

A 800 km de Bangui, sur les bords des frontières tchadienne et soudanaise, s'étend le parc de La Gounda Saint-Floris, classé sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1988.
Destinée à protéger son environnement exceptionnel, la réserve abrite, sur 17 400 km², tous les types de végétation, de la forêt dense sèche à la savane herbeuse, traversée par les rivières Gounda et Koumbala (où deux camps sont implantés), ainsi qu'une faune abondante et diverse : girafes, babouins, singes verts, singes colobes, buffles, hyènes, phacochères, élands de Derby, cobs Defassa, cobs de Buffon, bubales, antilopes cheval, antilopes, damalisques, pythons, lions, panthères, guépards...
Longtemps et sévèrement pourchassés par les braconniers, les éléphants commencent à réapparaître, peut-être à la suite des plans antibraconnage mis en place par Ecofac ou ceux, plus musclés, décidés par les responsables des camps de chasse.
Le parc est accessible par la route via Ndélé, mais deux jours de trajet sont alors nécessaires, dans des conditions de sécurité minimale étant donné la récente présence dans le coin des coupeurs de route.
Les frontières nordistes ne sont pas non plus très sûres, en raison cette fois de la présence de groupes armés (notamment rebelles tchadiens) et de la proximité avec le Darfour. La voie des airs reste la moins périlleuse : une piste d'atterrissage est aménagée à côté du camp de La Gounda.

Parc national de Dzanga-Ndoki et la réserve de Dzanga-Sangha. Pistage des gorilles, observation des éléphants dans une saline naturelle, rencontre avec les mangabés agiles, partie de chasse au filet avec les Pygmées : un menu plus qu'alléchant à la carte de la réserve spéciale de Dzanga-Sangha, l'un des pôles de l'écotourisme au Centrafrique. Ici, pas de circuit formaté pour voyageurs fainéants, mais une approche authentique, raisonnée et scientifique de cette faune exceptionnelle et rare. Au sud-ouest, à cheval sur les frontières du Congo et du Cameroun, le parc de Dzanga-Ndoki et la réserve de Dzanga-Sangha se trouvent au coeur de la grande forêt équatoriale dense humide. Dès 1990, la Banque mondiale et le ministère des Eaux et Forêts confient la gestion et la conservation de ce site au WWF (Fonds mondial pour la nature), dont les actions sont ensuite renforcées par l'appui de la coopération allemande, GTZ. Organisées autour de Bayanga, les activités se déroulent de manière scientifique et aventurière, pour mieux comprendre l'écosystème et participer à sa protection. La Sangha coule paisiblement ses eaux traversées par les piroguiers, qui chantent le soir venu. La forêt, exubérante, abrite des oiseaux multicolores, des hippopotames, des gazelles, des pangolins, des singes, ainsi que des essences variées d'arbres, dont certains sont séculaires. L'attrait du site provient également de l'excellente intégration des Pygmées dans les processus scientifiques et touristiques, permettant de rencontrer ce " peuple de la forêt ", secret et fin connaisseur de la nature, qu'il soit aka, bayaka, bambénzélé ou bambinga.

Forêt de Ngotto. S'étendant sur 8 250 km², la vaste forêt de Ngotto possède un écosystème unique, regroupant trois types de milieux : savane, forêt et marécage. Située à 250 km environ au sud-ouest de Bangui (avant la route du 4e parallèle conduisant à Bayanga), elle est gérée par le programme régional Ecosystème forestier d'Afrique centrale (Ecofac). Afin de mieux la protéger, depuis 1992, le ministère des Eaux et Forêts, avec l'appui de l'Union européenne, s'emploie à y intégrer, au travers d'un aménagement forestier pilote, une gestion durable de l'exploitation forestière au profit des populations locales. La forêt est délimitée à l'est par la Lobaye, au sud par la frontière avec le Congo ; à l'ouest et au nord, les limites coïncident avec le découpage actuel de la sous-préfecture de Bambio. En résumant, la forêt dense de Ngotto est à cheval sur la préfecture de la Lobaye et de la Sangha-Mbaéré. La réserve de Mbaéré-Bodingué (867 km²) se trouve au sud de la forêt de Ngotto, protégée naturellement et durablement de la pression humaine par les rivières Mbaéré et Bodingué (zones marécageuses). Sur l'île du Buffle Rouge, à proximité du campement d'Ecofac, se trouve un lodge confortable, en phase avec l'environnement, où diverses activités sont proposées, en partenariat avec Ecofac (visite des hippopotames, balades sur la Mbaéré) ou non (VTT, canoë-kayak...).

La démocratie directe

La particularité du système politique suisse est la démocratie directe, ou plutôt semi-directe. Ainsi, les citoyens sont appelés à voter tous les trois mois environ sur des sujets précis, comme une nouvelle loi sur l'immigration, sur les allocations sociales, etc. Les décrets sont généralement pris par les élus, mais n'importe qui a le droit de contredire ces décisions et de lancer un référendum populaire. En effet, en Suisse, les citoyens disposent de deux instruments qui leur permettent d'agir sur un acte décidé par l'Etat : le référendum, qui peut être facultatif ou obligatoire, et l'initiative populaire, qui est le droit d'une fraction du corps électoral de déclencher une procédure permettant l'adoption, la révision ou l'abrogation d'une disposition constitutionnelle.

Le référendum facultatif permet de discuter une loi votée par l'Assemblée fédérale. A cet effet, 50 000 signatures doivent être réunies dans une période de 100 jours. Le référendum obligatoire exige quant à lui nécessairement une consultation populaire dans les cas prévus par la Constitution fédérale. Il suppose la double majorité de la population et des cantons. Ces initiatives sont fréquemment refusées, faute d'obtention de la majorité des voix des citoyens et de l'administration cantonale.

Un système de milice

Ce système de milice est propre à la Suisse, il traduit la volonté des citoyens d'accepter une charge publique pour rendre service à la communauté. C'est une tradition hautement ancrée dans le pays. Sa concrétisation la plus connue est l'armée puis la politique. Les députés fédéraux n'exercent pas tous leur mandat comme un métier, mais en plus de leur activité professionnelle. Ils ne perçoivent donc pas un salaire mais une indemnité. Les avantages : l'absence de clans politiques, la proximité de la population et une plus grande diversité parmi les dirigeants. C'est également l'un des systèmes parlementaires les moins chers de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Ce système comprend aussi certains inconvénients, comme un plus grand taux d'absentéisme et des difficultés à mener de front activité professionnelle et investissement politique.

Faune et flore

Avec ses écosystèmes très divers, allant de la forêt dense humide à la savane herbeuse, le Centrafrique abrite quasiment toutes les espèces d'animaux sauvages. Leur répartition varie en fonction de la flore : élands de Derby, lions, girafes, buffle de savane, éléphants gros porteurs au nord, léopards, phacochères, potamochères, toute une variété d'antilopes dont le bongo, buffles de forêt, gorilles, chimpanzés, crocodiles, hippopotames, éléphants de forêt au sud... La faune aquatique se caractérise par la profusion d'espèces halieutiques de toutes sortes : Distichodus (mboto), Schilbe (makélélé), Lates niloticus (capitaine), Mormyrus (kpété), hydrocyion (mbinga)... Les meilleurs mois pour la pêche sont novembre et décembre.

Antilopes. Elles forment un vaste groupe hétérogène de mammifères bovidés à cornes creuses et au corps élancé, majoritairement africains, dont on connaît environ 150 espèces. On en trouve de nombreuses espèces en Centrafrique, dont les plus célèbres sont l'éland de Derby et le bongo.

Le bongo (Tragelaphus eurycerus) est une antilope discrète, difficile à observer, qui vit dans les forêts pluviales d'Afrique centrale. Cette belle antilope, la plus colorée d'Afrique, possède une robe châtain roux. De fines rayures verticales blanches ornent ses flancs. Mâles et femelles possèdent de longues cornes incurvées dessinant une lyre, mesurant jusqu'à un mètre de long (longueur du corps : 210 cm, hauteur au garrot : 140 cm, poids : de 205 kg chez la femelle à 405 kg pour le mâle). Mais si le corps est massif, les jambes sont plus courtes que celles des autres antilopes pour se glisser sans difficulté dans les forêts denses. Les bongos vivent en petits groupes de 5 à 10 têtes qui cherchent leur nourriture ensemble. Plusieurs mâles peuvent vivre au sein du même troupeau. Ils défrichent les forêts et favorisent la croissance de nombreuses plantes dont dépendent d'autres animaux. Malheureusement, le bongo se raréfie à l'état sauvage, car il est chassé pour sa viande. Il est classé comme espèce menacée par l'IUCN.
Le céphalophe fait partie du genre Cephalophus qui regroupe 16 espèces. Le plus petit est le céphalophe bleu (de 55 à 72 cm et de 4 à 6 kg) et le plus grand, le céphalophe à dos jaune (de 115 à 145 cm et de 45 à 80 kg). Ils vivent dans des forêts ou des fourrés denses et sont particulièrement reconnaissables à leurs pattes antérieures plus courtes que leurs pattes postérieures, leur donnant une forme cambrée adaptée aux sous-bois. Fait assez exceptionnel pour des ongulés, ils chassent parfois de petits oiseaux et des rongeurs, et consomment à l'occasion des insectes et des charognes. Autre particularité, les céphalophes vivent généralement seuls ou en couple. Les céphalophes bleus, bêtes graciles aux membres menus et délicats, sont même monogames : un phénomène relativement rare chez les mammifères. Les couples, unis pour la vie, défendent farouchement de petits territoires de 2 à 4 hectares. Les mâles prennent grand soin des petits, qui restent dans le groupe assez longtemps (environ 2 ans) et qui s'occupent ensuite de leurs jeunes frères et soeurs. Néanmoins, les membres du couple ne restent pas toujours l'un auprès de l'autre, s'alimentant et se reposant souvent séparément. Les céphalophes sont principalement touchés par la chasse de subsistance. Facilement éblouis la nuit par les lumières, ils sont alors assez faciles à abattre, certaines espèces étant aussi piégées dans des filets.
Les élands sont les plus massives de toutes les antilopes. L'éland du Cap (Taurotragus oryx) a un pelage fauve. Ses cornes robustes partent en spirale à la verticale et peuvent avoir une longueur d'environ 1 m chez les grands mâles. L'éland de Derby (Taurotragus derbianus) atteint environ 2 m de hauteur au garrot et possède des cornes plus longues. Les élands sont des animaux grégaires. On les chasse pour leur viande ; ils ont été domestiqués et sont largement utilisés comme animal de trait.
Le guib harnaché (Tragelaphus scriptus) est une antilope de taille moyenne, à pelage roux fonçant avec l'âge. Son dos et ses flancs sont ornés de raies verticales (sept au maximum) et de pointillés blancs. Il vit dans les forêts et les territoires d'arbustes en Afrique centrale et méridionale, de préférence au voisinage de l'eau. Seuls les mâles portent des cornes, qui ne sont celles d'un adulte qu'après 3 ans. Longues de 25 jusqu'à 57 cm, elles sont presque droites, avec une ou deux courbures. Il se nourrit d'herbes et de feuillages, et peut suivre les babouins ou d'autres singes afin de manger les fruits que ces derniers laissent tomber. Le guib harnaché vit solitaire ou en couple (longueur : de 105 à 150 cm, hauteur au garrot : de 61 à 100 cm, poids : de 24 à 80 kg).
Le sitatunga (Tragelaphus spekii), ou guib d'eau, est la plus aquatique des antilopes : elle a la faculté de se nourrir en étant partiellement ou parfois complètement immergée dans l'eau. Le guib d'eau est un excellent nageur et plongeur qui vit dans les grandes forêts tropicales africaines, affectionnant particulièrement les marais de papyrus et de roseaux. Ses sabots délicats, longs et minces, largement écartés, forment de petites pinces avec lesquelles il se soutient sur les roseaux pour se déplacer, entre l'eau et les végétaux. Le mâle possède un long pelage brun foncé, la femelle est fauve-rougeâtre, tous deux striés de 6 rayures et de tâches blanches. Leur gorge est ornée d'un croissant blanc. Le mâle possède une fine crinière et des cornes en spirales pouvant atteindre 90 cm (longueur : 130 cm environ, taille au garrot : 80 à 120 cm, poids : 45 kg pour la femelle, 100 kg pour le mâle). Pour échapper à ses prédateurs (léopard, crocodile, python), il plonge dans l'eau, ne laissant dépasser que le bout de son museau.

Buffle rouge. C'est un buffle sauvage d'Afrique forestière, dont l'existence est menacée. Le buffle d'Afrique est divisé en deux sous-espèces, le buffle du Cap, Syncerus caffer caffer, et le buffle de forêt, Syncerus caffer nanus, appelé buffle nain ou buffle rouge, car c'est le plus petit des buffles (de 1,10 m à 1,15 m au garrot), le moins lourd (de 400 à 450 kg) et car son pelage, magnifique, est brun roux, avec des tâches blanches dans les oreilles. Les buffles rouges aiment l'ombre et l'humidité et apprécient particulièrement les bains de boue. En forêt dense, ils se déplacent en harde de 5 à 10 têtes ; en savane limitrophe, ils peuvent être une trentaine. Ces buffles, qui sortent la nuit, sont les plus agressifs des buffles d'Afrique. Ils peuvent vivre jusqu'à 15 ans.

Eléphant d'Afrique. Plus grand que son cousin asiatique, il a des oreilles plus larges, une peau plus ridée, un front plus pointu (et donc moins plat), des défenses plus longues, une trompe de 2 m dont l'extrémité, très sensible, est terminée par deux appendices ou lèvres symétriques faisant office de doigts, et un dos sans bosse, voire même creux. Il ne se monte pas, bien que les Carthaginois l'aient fait à une époque. Il mesure jusqu'à 4 m au garrot, et pèse plus de 6 tonnes à la fin de sa vie. L'éléphant de forêt, plus à l'ouest de l'Afrique, est moins gros. L'ivoire de ses défenses est intensément convoité depuis des millénaires, que ce soit pour les palanquins de Chine, les poignées de dague et les pièces de jeux du Moyen-Orient, les bijoux et les objets décoratifs ou religieux de l'Occident... Il nourrit encore aujourd'hui de nombreux trafics.

Le commerce de l'ivoire a beau être interdit dans la plupart des pays depuis la conférence de Lausanne de 1979, organisée sous l'égide de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées), le braconnage subsiste en Centrafrique. Les défenses, plus grandes chez le mâle, sont les incisives supérieures, qui poussent pendant toute sa vie. Elles servent en particulier à creuser le sol pour trouver des sels minéraux, et à arracher branches ou écorces pour se nourrir. Elles sont assez souvent abîmées ou asymétriques. L'éléphant vit en troupeaux de 10 à 20 têtes en moyenne, conduit par une vieille femelle et comprenant un mâle dominant. Pendant les périodes de sécheresse, ils peuvent se rassembler en groupes de plusieurs centaines de bêtes. Parmi ces animaux très sociables, autant que le lion ou le babouin, seuls les vieux mâles deviennent parfois solitaires. Ils communiquent par des sons très variés, allant de l'ultrason portant à une dizaine de kilomètres au barrissement émis à la fois par la trompe et la bouche, en signe d'intimidation. Les différentes positions des oreilles et de la trompe expriment également leur humeur : la trompe dressée et les oreilles déployées annoncent, par exemple, la charge. Un battement régulier et paisible des oreilles est le signe d'une sensation excessive de chaleur : leur grande capillarité permet, par un brassage de l'air, de rafraîchir l'animal en régulant la température de son sang. On trouve des éléphants dans la savane et la forêt de montagne.
A l'époque romaine, on signalait leur présence jusqu'en Afrique du Nord. A partir de 12 ans, les femelles éléphants, un des rares mammifères aux mamelles situées entre les membres antérieurs, peuvent concevoir un petit. Mais elles sont fertiles pendant 24 heures seulement, et tous les deux ans ! La période de gestation est de 22 mois. Elles accouchent à l'écart du troupeau en compagnie de quelques autres femelles, et l'éléphanteau pèse à la naissance environ 130 kg, pour une hauteur de moins d'un mètre. L'éléphant peut dépasser les 70 ans et peser jusqu'à 7 tonnes. Il se déplace à environ 7 km/h, mais peut atteindre les 40 km/h sur une courte distance. Se nourrissant d'herbes, de fruits de palmier, de branchages et d'écorces, il est capable d'avaler jusqu'à 300 kg de nourriture par jour, ce qui peut l'occuper plus de 15 heures durant.
Dans la journée, il puise souvent l'eau fraîche en creusant avec sa trompe à des endroits où l'eau, non apparente, n'a pas été réchauffée par le soleil : il peut ainsi pomper et absorber plus de 200 litres d'un coup. Il aime aussi s'asperger et prend des bains de boue : en séchant, la terre se craquelle sur la peau et entraîne avec elle les parasites qui aiment s'y loger ; pour aider, il se gratte les côtés et le dos sur de gros arbres. L'éléphant jouit d'un bon odorat et d'une bonne ouïe. Chaque éléphant peut être reconnu à la forme de ses défenses et aux petites déchirures du pourtour de ses oreilles.
Les mâles ont des testicules internes. Les glandes à musc sur le côté de la tête n'ont pas de rapport avec le rut. La plupart des combats non plus, ils ont plutôt pour objet la domination du troupeau. Les cimetières d'éléphants sont aussi un mythe ; on observe simplement un regret évident de ses congénères à abandonner le corps du défunt. Seuls les jeunes sont parfois attaqués, et uniquement par les lions. S'ils sont là, tous les adultes font bloc autour des petits, et les prédateurs n'ont plus qu'à renoncer.

Gorilles. Les gorilles de la plaine de l'Ouest (Gorilla gorilla gorilla) vivent dans les forêts de l'Afrique centrale, dans une zone englobant le Gabon, une partie de la République du Congo, du Cameroun, de la Guinée-équatoriale et de la République centrafricaine. Moins célèbres que les gorilles de montagne, ceux de la plaine de l'Ouest se distinguent par un pelage court et brun, virant au rouge sur la tête. En outre, ils sont de corpulence légèrement moindre. Estimée entre 30 000 et 50 000 individus, la population des gorilles de la plaine de l'Ouest est très difficile à observer. Selon les informations du WWF, ils vivent en groupes, de 7 à 9 individus, constitués d'un mâle dominant accompagné de plusieurs femelles et d'enfants. En moyenne, les gorilles se déplacent de 2 km par jour sur une surface vitale de 10 à 20 km² annuels, qu'ils se partagent entre plusieurs groupes. Leur maturité sexuelle, vers l'âge de 10-12 ans, est signalée par la couleur devenue argentée de leur dos. Au fur et à mesure de leur adolescence, ils sont peu à peu boutés hors du groupe, menacés par le mâle dominant. Ils vont alors séduire des femelles d'autres groupes, afin de cesser leur vie solitaire. Les femelles commencent à se reproduire vers l'âge de 9 ou 10 ans, après 8,5 mois de gestation. Jusqu'à l'âge de 3 ans, le bébé dépend du lait et de la protection de sa mère. Cette reproduction, très lente, pèse donc sur la pérennité de l'espèce.

Hippopotame. C'est un mammifère semi-aquatique, de la famille des porcins, non ruminant malgré les 3 poches de son estomac. Ses pattes courtes se terminent par un sabot de quatre orteils sans griffes. Il mesure 1,50 m au garrot, plus de 4 m de long, pèse parfois plus de 3 tonnes. Ses défenses sont ses canines inférieures, en ivoire plus dur que celui de l'éléphant et mesurant parfois jusqu'à 60 cm. La période de gestation est de 8 mois, le petit pèse 50 kg à la naissance. L'espérance de vie des hippopotames est supérieure à 40 ans.

Le jour, ils se reposent dans l'eau, en se rafraîchissant en permanence, y compris le dos qu'ils s'aspergent avec leur queue ou en effectuant un tour complet sur eux-mêmes. Ils peuvent rester sous l'eau environ deux minutes, et parfois jusqu'à six minutes. Ils sont très sédentaires et vivent en bandes de 5 à 30 têtes. La nuit, ils sortent de l'eau par des chemins réguliers, et s'éloignent quelquefois de plusieurs kilomètres de leur mare ou de leur rivière habituelle. Lorsqu'un hippopotame se perd en rentrant, ou lorsqu'il n'y a plus assez d'eau pour qu'il puisse s'immerger, sa peau, qui peut avoir 3 cm d'épaisseur, exposée sans protection au soleil et à l'air libre, se craquelle : de grosses crevasses se forment, qui s'infectent et mènent souvent à la mort.
Les hippopotames sont herbivores (ils avalent jusqu'à 60 kg de végétaux par jour), mais profitent également d'un cycle naturel intéressant : ils défèquent dans l'eau en pulvérisant leurs excréments par une rotation rapide de la queue. L'eau ainsi fertilisée profite aux algues et aux planctons, qui prolifèrent et nourrissent l'hippopotame tandis qu'il boit. Rose à la naissance, l'hippopotame devient gris brun, notamment en raison des nombreuses sécrétions huileuses de sa peau.
C'est un animal dangereux, qui peut devenir très rapidement agressif : il nage très bien, court très vite sur terre, en particulier pour charger lorsqu'un intrus se met entre lui et l'eau, et s'appuie parfois sur le fond sableux pour renverser des embarcations. Ses canines inférieures peuvent mesurer 1 m de long. Il est souvent accompagné de cormorans et d'aigrettes. Les lions et les crocodiles menacent en particulier les jeunes. Mais entre eux, aussi, les mâles s'infligent de sévères blessures avec leurs dents, blessures dont les cicatrices restent souvent visibles sur leur dos. Ils ouvrent la bouche pour bâiller, ou crient pour impressionner un autre hippopotame.

Léopard (Panthera pardus). C'est un grand félin d'Afrique et d'Asie, reconnaissable à son pelage jaune marqué de cercles noirs brisés, le plus souvent dépourvus de tache centrale (ce qui le distingue du jaguar). Certains léopards naissent avec un pelage entièrement noir, ce sont les panthères noires. Mais les petits cercles brisés caractéristiques de l'espèce se distinguent tout de même sous certaines conditions de lumière. Le léopard mâle adulte peut mesurer jusqu'à 1,60 m de long, sans la queue - longue de 50 à 90 cm -, et pèse entre 60 et 90 kg. Il vit dans de vastes espaces, allant des savanes aux forêts pluvieuses, se nourrissant de proies très variées : grands herbivores, petits singes, poissons, etc. Pour chasser, il rampe sur le sol puis bondit sur sa proie qu'il tue d'une morsure à la gorge. Les plus grandes sont emportées dans les arbres, à l'abri des autres prédateurs, et dévorées en plusieurs jours. Le léopard est bon grimpeur, bon nageur et excellent coureur.

Potamochère (Potamochoerus). Souvent appelé sanglier rouge des rivières, c'est un mammifère de la sous-famille des Suinae, seul parmi les grands mammifères à être présent à la fois sur le continent africain et à Madagascar. Trapu, couvert de soies courtes allant du roux au noir selon l'âge, son dos et ses joues sont hérissés d'une crête de soies blanches. Son groin est étroit et ses oreilles se terminent en une pointe garnie d'un long pinceau de poils blancs. Il peut mesurer jusqu'à 1,20 m, pour une hauteur au garrot de 75 cm en moyenne, et un poids qui peut atteindre 130 kg. Les défenses sont généralement invisibles lorsque la gueule est fermée, mais elles peuvent atteindre 19 cm pour les inférieures ; les supérieures viennent frotter continuellement les inférieures, de sorte que leur tranchant est parfaitement aiguisé. Le potamochère fréquente les forêts humides et marécageuses. Son corps massif et puissant lui permet de pénétrer en force dans les fourrés les plus épais. Ce très bon nageur vit en solitaire ou en petits groupes et passe la journée à dormir dans sa bauge. Il se nourrit de racines, de champignons, de fruits tombés, d'insectes et de petits reptiles.

Python. Très gros serpent ovipare, mesurant jusqu'à plus de 5 m pour parfois 70 cm de circonférence par endroits, et pesant jusqu'à 50 kg, le python n'a pas de venin, mais étouffe sa proie avec sa mâchoire ou en l'écrasant après s'être enroulé autour d'elle. Sa mâchoire peut atteindre un angle d'ouverture de 130 degrés, contre 30 degrés chez l'homme. Il a longtemps été chassé à outrance pour sa peau. Il n'attaque pas l'homme (mais peut se défendre) ; il se nourrit de rongeurs, de lièvres et autres petits mammifères. Il a donc une action bénéfique en éliminant les animaux nuisibles aux cultures. Le python a un reste de pattes atrophiées, qui lui sert surtout pendant l'accouplement. Le python pond environ 40 oeufs à la fois, de près de 10 cm de diamètre et de 150 g chacun. La femelle les couve pendant presque 2 mois ; les petits mesurent plus de 50 cm à l'éclosion.

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