Richesses agricoles et industries de pointe
L’agriculture demeure un secteur économique important pour la région. Dans la plaine frioulane sont cultivés le maïs, le soja et la betterave sucrière. La reconnaissance des vins frioulans au niveau international a favorisé le développement de la viticulture et la région produit aussi des fruits et des légumes (asperges du Frioul, cerises du Collio) et de l’huile d’olive (olio extravergine di oliva Tergeste DOP). L’élevage bovin et porcin y est développé et certains produits dérivés (prosciutto di San Daniele DOP, fromage Montasio DOP) figurent parmi les produits italiens d’excellence.
En ce qui concerne l’industrie, les secteurs d’activités les plus représentés sont l’ameublement, la métallurgie et l’agroalimentaire, concentrés dans les districts industriels qui ont fleuri dans la plaine frioulane et près de la côte : secteur du meuble dans l’ouest de la province de Pordenone, fabriques de jambon autour de San Daniele del Friuli… Au sud d’Udine, le groupe industriel Danieli est un leader mondial de l’équipement et de la construction de sites sidérurgiques.Le port de Trieste
Le port de Trieste est actif dans le transport des personnes et des marchandises (notamment des hydrocarbures). Tourné vers le futur, il s’est aussi orienté vers le développement d’une industrie de pointe dans le secteur maritime. A commencer par Wärtsilä Italia (anciennement Grandi Motori Trieste), l’une des plus importantes sociétés au monde productrices de moteurs diesel de haute puissance, adaptés aux grands navires. Trieste est également le siège du groupe Fincantieri, spécialisé dans la construction navale, et d’Italia Marittima (ex Lloyd Triestino), née en 1836 et qui figure parmi les plus anciennes compagnies maritimes toujours en activité. Certes, Trieste n’est plus la cité marchande de l’Empire autrichien où s’échangeaient les marchandises les plus exotiques. Pourtant, une denrée, très appréciée des Triestins, rappelle le souvenir de cet âge d’or. Il s’agit du café et son commerce occupe, encore aujourd’hui, une part non négligeable de l’économie locale : un tiers des importations de café du pays transite par Trieste, qui demeure le premier port caféier de Méditerranée. La société de café Illy, fondée à Trieste en 1933, est toujours installée dans la ville.
Un tourisme discret mais dynamique
Le secteur occupe une place importante dans l’économie régionale avec, en tête, le tourisme balnéaire, concentré le long des plages de Lignano Sabbiadoro, de Grado et du golfe de Trieste. Les stations de ski des Alpes et des Dolomites frioulanes attirent les amateurs de sports d’hiver, mais la montagne s’impose aussi comme une destination estivale, pour la beauté des sites naturels et les nombreuses possibilités de randonnées. Les villes d’art et d’histoire sont prisées par un tourisme culturel italien et étranger. Enfin, la qualité des produits du terroir et des vins du Frioul-Vénétie Julienne en font une destination de plus en plus plébiscitée par un tourisme oeno-gastronomique.
Une région autonome à statut spécial
Le Frioul-Vénétie Julienne bénéficie d’un statut spécial d’autonomie, attribué également à quatre autres régions italiennes : la Sicile, la Sardaigne, le Trentin-Haut-Adige et le Val d’Aoste. Historiquement, ce statut a été concédé dans le but de protéger les minorités linguistiques de ces régions et d’éviter les mouvements séparatistes. Ces régions jouissent d’une large autonomie administrative, législative et financière. L’organisation politique du Frioul-Vénétie Julienne est toutefois à l’image de celle des autres régions d’Italie : elle est représentée par un Conseil régional (organe législatif) et par une Giunta (organe exécutif) guidée par le président de la région. Le président actuel, Massimiliano Fedriga, en charge depuis 2018, est issu de la Lega, un parti de droite.